SEPTEMBRE 1792
Avant le 10 août, Marie Antoinette avait commandé, une montre, au joailler Bréguet. Celle-ci sera payé, par Louis XVI, en septembre 1792, pour un montant de 960 €.
Samedi 1er septembre 1792
Mme de Mackau, ancienne sous-gouvernante des Enfants de France, est enfermée à la prison de La Force après avoir été arrêté à Vitry, où elle résidait.
Le tribunal criminel débute le procès contre le baron de Bachmann, ancien major du régiment des gardes suisses.
Dimanche 2 septembre 1792
A 7 heures, après avoir été reconnu coupable et condamné à la peine de mort, le baron de Bachamnn est amené place du Carrousel pour être exécuté. Il était monté avec résignation dans la charrette.
Sur l’échafaud, le baron de Bachmann se prête avec la meilleur grâce à l’opération, en face des Tuileries qu’il devait défendre le 10 août. Le baron de Bachmann est le seul suisse à avoir été jugé, condamné et exécuté. A l’Abbaye, M. de Maussabré, ancien aide de camps de feu le duc de Brissac, pris de panique, tente de s’enfuir par un conduit de cheminée qui était, hélas, obstrué par des barreaux. Pour le faire descendre, on l’enfume. Suffoquant, il retombe, ayant perdu connaissance. Il est achevé, à bout portant, par un coup de pistolet.
M. Hue est arrêté, à 18 heures, et conduit à la prison de la Force. Il ne reviendra pas au Temple.
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A l’Abbaye, après le massacre du comte de Montmorin, qui a été percé de coups en sortant, vient le tour de Marc Antoine Thierry de Ville d’Avray. « Tel maître, tel valet, dit un membre du tribunal, je demande que l’on transfère monsieur à La Force. » On le pousse aussitôt hors du guichet, il trébuche sur le cadavre du comte de Montmorin, pousse le cri « Vive le Roi » et meurt en le répétant à demi voix, broyé de coups, une pique dans le corps. Un homme, qui éclairait la scène, lui ferme la bouche avec sa torche enflammée.
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Dimanche 2 et lundi 3 septembre 1792 - massacres de septembre 1792
Prison de l’Abbaye - 216 victimes dont :
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Couvent des carmes – 116 dont :
Conciergerie – 378 victimes dont :
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Prison de La Force – 171 victimes dont :
- Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
- M. de Rhulières, commandant de la gendarmerie à cheval de Paris
- M. de La Chesnaye, chef de division de la garde nationale
Personnes élargies avant le massacre
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Personnes acquittées et sauvées du massacre
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Lundi 3 septembre 1792
Pauline de Tourzel retrouve sa mère, à 19 heures, chez Mme de Lède. La comtesse de Charry l’avait retrouvé grâce à l’adresse donnée par M. Hardi qui les avait fait sortir la veille.
Mardi 4 septembre 1792
M. de Joly, dernier ministre de la Justice de Louis XVI, remet ses papiers à son successeur, de secrétaire du Conseil des Ministres, Jean-François Jolly. Il quitte Paris pour aller en province où il se cache durant le reste de la révolution.
Mercredi 5 septembre 1792
La Diète helvétique décide de rappeler les dix régiments de ligne au service de la France. Elle demande au comte d’Affry, colonel du régiment des gardes suisses, « d’opérer le prompt retour des régiments suisses qui pouvaient se trouver en France, par les démarches qu’il trouverait convenable. »
Elle ordonne « au nom du louable corps helvétique aux commandants des régiments suisses stationnés en France « de ramasser le plus promptement possible et de la manière la plus conforme qu’il se pourra aux traités et capitations ainsi qu’à l’honneur militaire maintenu. »
Elle réaffirme sa neutralité.
Elle ordonne « au nom du louable corps helvétique aux commandants des régiments suisses stationnés en France « de ramasser le plus promptement possible et de la manière la plus conforme qu’il se pourra aux traités et capitations ainsi qu’à l’honneur militaire maintenu. »
Elle réaffirme sa neutralité.
Jeudi 6 septembre 1792
Le comte de Breugnon, vice-amiral, est massacré à Paris.
Samedi 8 septembre 1792
Charles-Maurice de Talleyrand, ancien évêque d'Autun, obtient son passeport pour quitter Paris.
Dimanche 9 septembre 1792
Massacres à Versailles dont :
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Vendredi 14 septembre 1792
M. Hue est relâché.
Samedi 15 septembre 1792
Louis Philippe Joseph d’Orléans ayant demandé à la commune de Paris un nom de famille qui fut digne de ses principes, le conseil général, assemblé, a pris, l’arrêté suivant :
Sur la demande de Louis Philippe Joseph, prince français, le procureur de la commune entendu, le conseil général arrête :
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Nuits des 11 au 17 septembre 1792
Vols au Garde-Meuble, ci-devant place Louis XV.
Mercredi 19 septembre 1792
Philippe Egalité est élu député de Paris, à la convention nationale, en dernière position de la liste alors qu’il n’était pas candidat.
Jeudi 20 septembre 1792
Après le 10 août et les massacres de septembre, le cardinal de La Rochefoucauld a obtenu un passeport malgré ses relations connues avec Louis XVI, et embarque à Boulogne pour l’Angleterre.
Vendredi 21 septembre 1792
M. Cléry fait une demande de linge et d’objets nécessaires à l’entretien du Roi et de sa famille.
Ces derniers portaient toujours les vêtements qu’ils avaient reçu le 10 août. Il arrivait régulièrement que Mme Elisabeth reprise et raccommode les habits de son frère.
Ces derniers portaient toujours les vêtements qu’ils avaient reçu le 10 août. Il arrivait régulièrement que Mme Elisabeth reprise et raccommode les habits de son frère.