Vie de Cour pour le mois de juillet 1791
Pour le quartier de juillet 1791, Louis XVI paie 1 194 livres de pensions.
Vendredi 1er juillet 1791
Louis XVI fait entrer, dans son cabinet, le marquis de La Fayette et un commandant de bataillon, et leur dit : « Je sais, Messieurs, les bruits qui se répandent dans Paris que j’ai cassé les glaces et les meubles de mon appartement ; examinez partout s’il y a le moindre désordre, et quand vous serez convaincus du contraire, allez dire de ma part aux parisiens que je suis ni fou ni ivre ».
Le trésorier de la Liste civile paie, 10 000 livres, au prieur des feuillants, tant pour la gratification que le Roi a accordé à 12 des religieux de sa maison à raison de 600 livres chacun pour le service de qu’ils ont fait à la chapelle du château des Tuileries depuis le 1er juillet 1790, que pour le remboursement des frais dudit service.
Le Roi, la Reine, et M. le Dauphin sont gardés par un détachement considérable de gardes nationaux. Tous les jours, il y a quatre capitaines de la garde nationale, et de trente officiers qui sont aux ordres des trois commandants de bataillons.
Quatre officiers de la garde nationale couchent dans les appartements du Roi, de la Reine et de M. le Dauphin.
Il a été mis des tentes dans le jardin des Tuileries, où un bataillon de la garde nationale est posté, afin de mettre le château plus en sûreté.
L’entrée au château des Tuileries est fermée : on y entre qu’avec des cartes et beaucoup de difficultés.
On remarque que le service de la garde national se fait avec plus d’exactitude que jamais aux Tuileries, et que les personnes inconnues n’y sont plus reçues dans les appartements comme auparavant.
Quatre officiers de la garde nationale couchent dans les appartements du Roi, de la Reine et de M. le Dauphin.
Il a été mis des tentes dans le jardin des Tuileries, où un bataillon de la garde nationale est posté, afin de mettre le château plus en sûreté.
L’entrée au château des Tuileries est fermée : on y entre qu’avec des cartes et beaucoup de difficultés.
On remarque que le service de la garde national se fait avec plus d’exactitude que jamais aux Tuileries, et que les personnes inconnues n’y sont plus reçues dans les appartements comme auparavant.
Trois semaines après le retour du Roi, courant juillet, l’huissier du tribunal du premier arrondissement vient chercher la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, qui est gardée au secret dans l’appartement de M. le Dauphin, au premier étage. On la fait descendre dans son appartement du rez de chaussée, donnant sur la cour, où elle est interrogée par le président du tribunal. Sa déposition est courte et conforme à celles du Roi et de la Reine. Elle a été questionnée sur la manière dont M. le Dauphin et Madame Royale étaient du château des Tuileries, et sur le déguisement porté par M. le Dauphin.
L’interrogatoire dure 1 heure ; ensuite, elle est reconduite dans l’appartement de M. le Dauphin. |
Quelques jours après son interrogatoire, le marquis de La Fayette fait dire à la marquise de Tourzel qu’elle peut voir des parents et des amis. Elle use sobrement de cette permission. Elle les reçoit dans le cabinet de M. le Dauphin. Ses gardiens se retirent, et elle laisse la porte entre ouverte.
La princesse de Tarente, appelée au château des Tuileries pour le devoir de sa charge de dame du palais de la reine, passe des heures entières avec la marquise de Tourzel, dans le cours de la journée. Sa société adoucit la situation : la princesse de Tarente lui donne des nouvelles de la Famille Royale.
Au fil des semaine, la rigueur va s’estomper : les gardiens ne passent plus la nuit dans sa chambre, elle peut se promener dans le jardin…
La princesse de Tarente, appelée au château des Tuileries pour le devoir de sa charge de dame du palais de la reine, passe des heures entières avec la marquise de Tourzel, dans le cours de la journée. Sa société adoucit la situation : la princesse de Tarente lui donne des nouvelles de la Famille Royale.
Au fil des semaine, la rigueur va s’estomper : les gardiens ne passent plus la nuit dans sa chambre, elle peut se promener dans le jardin…
Jeudi 14 juillet 1791
A lieu la seconde fête de la Fédération au Champs de Mars, en l’absence du Roi et de la Famille Royale : Louis XVI est suspendu et toujours consigné, avec sa famille, dans le château des Tuileries.
Louis XVI prend médecine.
Lundi 25 juillet 1791
Le marquis de La Suze, Grand Maréchal des Logis, et mestre de camp commandant du régiment Dauphin-infanterie, émigre avec un certain nombre des officiers de son régiment, car il refuse de prêter le nouveau serment ne figure plus le nom du Roi. Le marquis de La Suze est le descendant de Michel de Chamillart, ministre de Louis XIV
Mardi 26 juillet 1791
Louis XVI prend médecine et cesse de prendre du petit lait. Il avait commencé à en prendre depuis le 28 juin.
Mercredi 27 juillet 1791
On brûle, en effigie, le marquis de La Fayette, commandant général de la garde nationale de Paris.