Vie de cour pour le mois novmbre 1789
Il faut un billet pour entrer et sortir des Tuileries.
La marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, ayant perdu le sien, n’a pu rentrer qu’avec l’aide de Mme de Soucy, qui a fait appeler un commandant de la garde nationale.
La comtesse de La Marck touche 120 000 livres comme dédommagement des dépenses qu’elle avait faites dans l’appartement qu’elle occupait, aux Tuileries, avant le 6 octobre.
La marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, ayant perdu le sien, n’a pu rentrer qu’avec l’aide de Mme de Soucy, qui a fait appeler un commandant de la garde nationale.
La comtesse de La Marck touche 120 000 livres comme dédommagement des dépenses qu’elle avait faites dans l’appartement qu’elle occupait, aux Tuileries, avant le 6 octobre.
Mercredi 4 novembre 1789
Les enfants du duc d’Orléans assistent à la première représentation de « Charles IX ». Ils sont reçus avec beaucoup d’applaudissements.
Les joaillers Boëhmer et Bassenge font une banqueroute de plus de 5 millions de livres.
Les joaillers Boëhmer et Bassenge font une banqueroute de plus de 5 millions de livres.
Vendredi 13 novembre 1789
Monsieur et le duc de Chartres sont reçus à la société Philanthropique.
Dimanche 15 novembre 1789
Louis XVI et Marie Antoinette reçoivent l’épouse du boulanger qui avait été décapité et pendu place de Grève le 21 octobre dernier. A cette occasion, ils lui accordent une pension.
Une députation de dames des halles demande à la Reine de reparaître, régulièrement, à l’opéra et aux théâtres, comme l’avait fait précédemment une autre délégation issue e la garde nationale.
Marie Antoinette refuse. Elle souhaite ainsi montrer qu’elle désapprouvait le retour forcé de la Cour à Paris
Une députation de dames des halles demande à la Reine de reparaître, régulièrement, à l’opéra et aux théâtres, comme l’avait fait précédemment une autre délégation issue e la garde nationale.
Marie Antoinette refuse. Elle souhaite ainsi montrer qu’elle désapprouvait le retour forcé de la Cour à Paris
Lundi 16 novembre 1789
L’Académie française a l’honneur de présenter son hommage au Roi, à la Reine et à M. le Dauphin. Le chevalier de Boufflers porte la parole en qualité de directeur
Mercredi 25 novembre 1789
Marie Antoinette s’est promenée au jardin des Tuileries, accompagnée d’une seule dame et de M. le Dauphin qui jouait ça et là
Marie Antoinette commence à se porter mieux ; mais elle ne sort encore qu’en chaise. On assure que son indisposition est la suite de l’effroi dont elle fut saisie, lorsque le 5 octobre, elle fut obligée de sa sauver, en chemise, dans la chambre du Roi.
Les pages de la Reine ont reçu leur congé pour le 1er janvier 1790. |
Grassin, âgé de 9 ans, habillé en uniforme national et armé d’un petit fusil, suit, son père, aux Tuileries, qui était de garde.
Pendant la faction de son père, Grassin court dans le jardin, et fait l’exercice avec un gravité imperturbable. Les promeneurs s‘attroupent autour de lui, et lui font des éloges. Il redouble, alors, de zèle et de patience.
M. le Dauphin, passant par hasard, veut le voir aussi. Grassin se redresse et présente les armes.
M. le Dauphin dit à sa gouvernante, la marquise de Tourzel, « Ah ! ma bonne, voilà un bien jeune patriote. » Grassin lui répond « Mon prince, nous le sommes tous en naissant. »
Quelques jours plus tard, Marie Antoinette rencontre Grassin, et l’embrasse.
Pendant la faction de son père, Grassin court dans le jardin, et fait l’exercice avec un gravité imperturbable. Les promeneurs s‘attroupent autour de lui, et lui font des éloges. Il redouble, alors, de zèle et de patience.
M. le Dauphin, passant par hasard, veut le voir aussi. Grassin se redresse et présente les armes.
M. le Dauphin dit à sa gouvernante, la marquise de Tourzel, « Ah ! ma bonne, voilà un bien jeune patriote. » Grassin lui répond « Mon prince, nous le sommes tous en naissant. »
Quelques jours plus tard, Marie Antoinette rencontre Grassin, et l’embrasse.
Jeudi 26 novembre 1789
Le matin, Louis XVI va se promener, depuis 8 heures jusqu’à 10 h 15, au jardin des Tuileries. Il avait convenu qu’il irait jusqu’au Champs Elysée, mais cela ne se fit pas.
Louis XVI est accompagné, dans cette promenade, par le duc de Brissac, par le commandent de la nationale de service, d’un gentilhomme de sa chambre, et de quelques pages. Rentré au château, Louis XVI reprend son ordinaire
Louis XVI est accompagné, dans cette promenade, par le duc de Brissac, par le commandent de la nationale de service, d’un gentilhomme de sa chambre, et de quelques pages. Rentré au château, Louis XVI reprend son ordinaire
Vendredi 27 novembre 1789
La municipalité de Paris offre, au Roi, une compagnie de grenadiers, composée des principaux bourgeois de Paris. Elle montrait la garde auprès de sa personne.
Dix canonniers se sont présentés, aux Tuileries, pour demander du service dans la garde nationale. Cela leur a été refusé
Dix canonniers se sont présentés, aux Tuileries, pour demander du service dans la garde nationale. Cela leur a été refusé
Samedi 28 novembre 1789
Louis XVI se promène, le matin, comme à son ordinaire. Il a parlé, à plusieurs reprises, à quelques personnes qui se trouvaient sur son passage
On remarque que Louis XVI prend plaisir à interroger les gardes nationaux qui sont de service auprès de sa personne. Il leur demande leur état civil et d’autres détails qui l’intéresse. Il paraît toujours satisfait des réponses faites.
C’est souvent un petit bourgeois, et moins encore, qui fait près du Roi les fonctions de capitaine des gardes.
C’est souvent un petit bourgeois, et moins encore, qui fait près du Roi les fonctions de capitaine des gardes.
Une députation du district des Carmes se rend au Palais du Luxembourg pour exprimer son zèle et sa soumission à Monsieur et à Madame.
Madame paraît désirer une cocarde. Le district témoigne son regret de n’avoir pas pu prévenir ce désir. Elle leur dit, en souriant, que cela lui aurait fait beaucoup plaisir.
Elle accepte que le district répare cet oubli, et reçoit la cocarde tricolore quelques jours plus tard.
Madame paraît désirer une cocarde. Le district témoigne son regret de n’avoir pas pu prévenir ce désir. Elle leur dit, en souriant, que cela lui aurait fait beaucoup plaisir.
Elle accepte que le district répare cet oubli, et reçoit la cocarde tricolore quelques jours plus tard.