NOVEMBRE 1792
Le citoyen Verdier fait lecture d’un rapport de dépenses particulières, ordonnées par le ci-devant Roi, depuis le 10 août au 31 octobre 1792. Lorsque les détenus sont arrivés au Temple, ils n’avaient de vêtements que ceux dont ils étaient revêtus ; en conséquence Louis a donné des ordres pour se procurer et à sa famille, des habits, du linge, et autres effets nécessaires à leur usage. Il s’agit de solder 80 mémoires de fournitures faites à la ci-devant Famille Royale. Le valet de chambre en présente 65, dont 11 pour Louis, montant à 5 163 livres, pour Marie Antoinette, 9 904 livres, pour le fils 2 036, pour la fille 3 653 et pour Elisabeth 4 465. Le citoyen Tison présente un supplément de 12 mémoires pour cette famille, montant 1 678 livres. Total du montant des mémoires : 29 513 livres.
Parmi ces dépenses se trouvent une montre à répétition avec sa chaîne en or pour Marie Antoinette, portée 960 livres, du missel et du bréviaire de Paris pour Louis, 86 livres, de l’office de nuit et autres livres d’églises pour Elisabeth, 84 livres.
Dans un de ces mémoires, un tailleur dit avoir employé 21 aunes de croisé de soie, pour doubler un habit et 2 vestes. Chaque pair de bas en soie, pour Louis, 24 livres, pour Antoinette, 33 livres. Livré de poudre à la fleur d’orange, 30 sols ; pot de pommade, 6 livres ; corsets, les uns à 84 livres, les autres à 120 livres et un à 148 livres. Un petit couteau à manche d’écaille, à lame d’or, pour le fils, 160 livres.
Le conseil général a arrêté que les petits mémoires seraient ordonnances, et que les autres seraient réglés par des experts qui seront adjoint aux commissaires.
Parmi ces dépenses se trouvent une montre à répétition avec sa chaîne en or pour Marie Antoinette, portée 960 livres, du missel et du bréviaire de Paris pour Louis, 86 livres, de l’office de nuit et autres livres d’églises pour Elisabeth, 84 livres.
Dans un de ces mémoires, un tailleur dit avoir employé 21 aunes de croisé de soie, pour doubler un habit et 2 vestes. Chaque pair de bas en soie, pour Louis, 24 livres, pour Antoinette, 33 livres. Livré de poudre à la fleur d’orange, 30 sols ; pot de pommade, 6 livres ; corsets, les uns à 84 livres, les autres à 120 livres et un à 148 livres. Un petit couteau à manche d’écaille, à lame d’or, pour le fils, 160 livres.
Le conseil général a arrêté que les petits mémoires seraient ordonnances, et que les autres seraient réglés par des experts qui seront adjoint aux commissaires.
Mardi 12 novembre 1792
Sur la dénonciation du serrurier Gamain, M. Roland, ministre de l’intérieur, découvre l’armoire de fer qui avait été pratiquée dans le mur du passage entre la chambre de Louis XVI et celle de son fils.
Dans un premier temps, il consulte seul les différents papiers qui s’y trouvent, sans en référer à la convention nationale. On l’accusera d’avoir fait le tri pour exonérer ses amis girondins.
Dans un premier temps, il consulte seul les différents papiers qui s’y trouvent, sans en référer à la convention nationale. On l’accusera d’avoir fait le tri pour exonérer ses amis girondins.
Vendredi 15 novembre 1792
A 14 heures, un commissaire annonce à la commune de Paris que Louis XVI est attaqué d’un rhume qui lui donne de la fièvre et qu’il n’a pris aucune nourriture depuis la veille au soir. Il ajoute que Marie Antoinette, attaquée de la même maladie, a la tête enflée, et que ces deux prisonniers prennent de la tisane aux quatre fleurs.
Dimanche 18 novembre 1792
Suivant le rapport des commissaires du temple, Louis XVI, dont la toux avait augmenté le 17 au soir, a eu un saignement de nez à 11 heures, et un mouvement de fièvre. Sur la démarche que Louis avait déjà faite le 16, et qu’il a réitéré le 18, d’avoir près de lui le citoyen Lemonnier, son médecin et à défaut le citoyen Vicq d’Azyr, la commission du conseil général de service au Temple, considérant que le conseil général ne s’assemble pas le dimanche matin, que peut-être il est urgent de prévenir un accident que les malveillants ne manqueraient pas d’attribuer au conseil de la commune de Paris, a arrêté que les deux médecins ci-dessus nommés, seront invités à se rendre auprès de Louis pour y être consultés sur la maladie, en présence des commissaires, en prenant au surplus toutes précautions utiles, et que le présent arrêté sera envoyé à la convention nationale et au conseil général de la commune.
Lundi 19 novembre 1792
Louis XVI a passé la nuit assez tranquillement, ayant moins toussé que la précédente. De l’avis du citoyen Lemonnier, il a pris au matin du petit lait et continuera quelques jours ; il prendra ensuite quelques légers purgatifs ce qui n’annonce qu’une indisposition passagère.
Vers 10 heures, il a eu un rassemblement à la porte du Temple sur le bruit qui s’était répandu de la mort de Louis XVI. On a donné lecture au peuple du bulletin, et satisfait, il s’est retiré.
Vers 10 heures, il a eu un rassemblement à la porte du Temple sur le bruit qui s’était répandu de la mort de Louis XVI. On a donné lecture au peuple du bulletin, et satisfait, il s’est retiré.
Mercredi 21 novembre 1792
Le bulletin de santé de Louis indique que la maladie diminue.
Vendredi 23 novembre 1792
Louis XVI a pris médecine. Il n’y aura pas de bulletin.