Vie de cour pour le mois d'août 1790
Lundi 2 août 1790
Mardi 3 août 1790
Le chevalier Capello, ambassadeur de la République de venise, a une audience particulière du Roi, pendant laquelle il lui remet sa lettre de rappel, et prend congés.
Immédiatement après, le chevalier de Pizani, son successeur, en sa qualité d’ambassadeur de la République de Venise, a aussi une audience particulière du Roi, où il remet sa lettre de créance.
Ils sont tous deux conduits à ces audiences, ainsi qu’à celles de la Reine et de la Famille Royale, par M. de Tolozan, introducteur des ambassadeurs. Ils étaient précédés par M. de Séqueville, secrétaire ordinaire à la conduite des ambassadeurs.
Immédiatement après, le chevalier de Pizani, son successeur, en sa qualité d’ambassadeur de la République de Venise, a aussi une audience particulière du Roi, où il remet sa lettre de créance.
Ils sont tous deux conduits à ces audiences, ainsi qu’à celles de la Reine et de la Famille Royale, par M. de Tolozan, introducteur des ambassadeurs. Ils étaient précédés par M. de Séqueville, secrétaire ordinaire à la conduite des ambassadeurs.
Le comte d‘Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, écrit à Louis XVI où il lui indique que le comte de Mirabeau est très embarrassé de ses dettes.
Mercredi 4 août 1790
Louis XVI prend médecine.
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Instruit qu’une société des plus forts libraires de Paris, gênée par les circonstances actuelles, était prête à suspendre ses paiements, Louis XVI décide de prendre sur sa Liste civile les sommes dont cette société avait besoin au même moment, et cautionne pour l’avenir, celles qui lui seront nécessaires pour compléter les 120 000 livres dont elle a besoin.
Louis XVI écrit dans ce sens, à M. Necker, premier ministre des finances. |
du 6 au 28 août 1790
Louis XVI prend de l’eau de Vichy.
du 5 au 11 août 1790
Louis XVI a un abcès à la joue. Il s’est formé à la gencive. On lui fait prendre du petit lait. L’Assemblée nationale se fait envoyer régulièrement, de Saint-Cloud, des bulletins de santé rédigés par les médecins du Roi. Chaque compte rendu est lu, en début de séance, par l’un des secrétaires de l’Assemblée nationale.
Pendant l’indisposition du Roi, Marie Antoinette reçoit et accueille tous ceux qui se présentent pour s’informer de la santé de son époux.
Pendant l’indisposition du Roi, Marie Antoinette reçoit et accueille tous ceux qui se présentent pour s’informer de la santé de son époux.
Dimanche 8 août 1790
Louis XVI, se trouvant parfaitement rétabli, vient à Paris, avec Marie Antoinette et la Famille Royale. Ils en sont repartis le soir pour le château de Saint-Cloud.
Lundi 9 août 1790
Louis XVI a encore la jour enflée. Il prend des eaux de Vichy parce qu’il souffre du foie.
Vendredi 13 août 1790
On dit que la suppression des apanages des princes décrétée par l’Assemblée nationale constituante, met 150 millions entre les mains de la Nation.
Monsieur perd entre 400 000 livres et 500 000 livres. En revanche, son frère, M. le comte d’Artois va gagner 100 000 écus de plus ; son apanage ne lui en rendant que 750 000 livres.
En revanche, le duc d’Orléans est le plus perdant : le montant se monte à 3,6 millions de rentes.
Monsieur perd entre 400 000 livres et 500 000 livres. En revanche, son frère, M. le comte d’Artois va gagner 100 000 écus de plus ; son apanage ne lui en rendant que 750 000 livres.
En revanche, le duc d’Orléans est le plus perdant : le montant se monte à 3,6 millions de rentes.
Samedi 14 août 1790
La Cour revient de Saint-Cloud à Paris.
Dimanche 15 août 1790 - Fête de l'Assomption de la ViergeLouis XVI, Marie Antoinette et la Famille Royale entendent, dans la chapelle du château des Tuileries, la Grand’Messe, célébrée par Mgr de Jouffroy de Gonsans, évêque du Mans.
L’après-midi, la Cour assiste à la Procession qui a lieu, tous les ans, pour l’accomplissement du Vœu de Louis XIII. |
Vendredi 20 août 1790
Demande de secours
Votre Majesté a été informé de la gêne extrême dans laquelle se trouve le comte de Toulouse-Lautrec. Elle est telle qu’il n’a pas la faculté d’aller prendre les eaux, dont il a le plus grand besoin pour le rétablissement de sa santé.
La bienfaisance de Votre Majesté l’a portée à venir au secours de cet ancien militaire couvert de blessure, et elle s’est montrée disposée à lui faire don d’une somme de mille écus.
Votre Majesté est suppliée de donner son bon pour que le trésorier de la Liste civile délivre cette somme.
Décision du Roi : « bon » au comte de Toulouse-Lautrec 3 000 livres.
Votre Majesté a été informé de la gêne extrême dans laquelle se trouve le comte de Toulouse-Lautrec. Elle est telle qu’il n’a pas la faculté d’aller prendre les eaux, dont il a le plus grand besoin pour le rétablissement de sa santé.
La bienfaisance de Votre Majesté l’a portée à venir au secours de cet ancien militaire couvert de blessure, et elle s’est montrée disposée à lui faire don d’une somme de mille écus.
Votre Majesté est suppliée de donner son bon pour que le trésorier de la Liste civile délivre cette somme.
Décision du Roi : « bon » au comte de Toulouse-Lautrec 3 000 livres.
Mardi 24 août 1790
La Cour revient au château des Tuileries.
Vers 21 heures, Louis XVI reçoit la députation de l’Assemblée nationale, venue le complimenter, à l’occasion de sa fête. Cette députation est conduite par, le président de l’Assemblée nationale, M. du Pont de Nemours.
Vers 21 heures, Louis XVI reçoit la députation de l’Assemblée nationale, venue le complimenter, à l’occasion de sa fête. Cette députation est conduite par, le président de l’Assemblée nationale, M. du Pont de Nemours.
Mercredi 25 août 1790 - Fête de la Saint-Louis
Louis XVI reçoit les hommages et les respects de sa famille et de la Cour, à l’occasion de sa fête.
Après le Lever du Roi, une députation de la Municipalité de Paris, avec à sa tête le maire de Paris Bailly, et une députation de la garde nationale, avec sa tête le marquis de La Fayette, commandant général, sont introduites ensemble auprès de Louis XVI par les officiers des Cérémonies, et présentées par le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire d’état à la Maison du Roi. Bailly complimente le Roi au nom de la commune de Paris et de la garde nationale.
Louis XVI, portant la décoration de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, se rend ensuite, à la Chapelle du château des Tuileries. Il est précédé par les Grand’ Croix et commandeurs de cet ordre, qui marchent suivant leurs grades et leur ancienneté dans le service, conformément à l’édit de janvier 1779.
La grande messe est célébrée par l’abbé de Ganderatz, chapelain de la grande chapelle, et chantée par la Musique du Roi.
La Reine, accompagné de la Famille Royale, y assiste de la Tribune.
Louis XVI et Marie Antoinette dînent en public, puis il y a jeu chez la Reine. Le soir, ils soupent à leur Grand Couvert.
La comtesse de Sutherland, épouse de l’ambassadeur de Grande Bretagne est présentée à Mesdames. Ce qui n’avait pas pu être fait le 27 juin.
Le duc de Chartres et le duc de Montpensier sont présents. Le duc de Chartres présente les excuses de son père absent.
La duchesse d’Orléans et la duchesse de Bourbon sont également présentes.
Après le Lever du Roi, une députation de la Municipalité de Paris, avec à sa tête le maire de Paris Bailly, et une députation de la garde nationale, avec sa tête le marquis de La Fayette, commandant général, sont introduites ensemble auprès de Louis XVI par les officiers des Cérémonies, et présentées par le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire d’état à la Maison du Roi. Bailly complimente le Roi au nom de la commune de Paris et de la garde nationale.
Louis XVI, portant la décoration de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, se rend ensuite, à la Chapelle du château des Tuileries. Il est précédé par les Grand’ Croix et commandeurs de cet ordre, qui marchent suivant leurs grades et leur ancienneté dans le service, conformément à l’édit de janvier 1779.
La grande messe est célébrée par l’abbé de Ganderatz, chapelain de la grande chapelle, et chantée par la Musique du Roi.
La Reine, accompagné de la Famille Royale, y assiste de la Tribune.
Louis XVI et Marie Antoinette dînent en public, puis il y a jeu chez la Reine. Le soir, ils soupent à leur Grand Couvert.
La comtesse de Sutherland, épouse de l’ambassadeur de Grande Bretagne est présentée à Mesdames. Ce qui n’avait pas pu être fait le 27 juin.
Le duc de Chartres et le duc de Montpensier sont présents. Le duc de Chartres présente les excuses de son père absent.
La duchesse d’Orléans et la duchesse de Bourbon sont également présentes.
Samedi 28 août 1790
Louis XVI prend médecine.
Dimanche 29 août 1790
La veuve François, dont le mari, boulanger, a été assassiné dans une émeute le 21 octobre 1789, et à laquelle Louis XVI et Marie Antoinette ont pris l’intérêt le plus vif, s’est présentée, à eux, tenant dans ses bras l’enfant, né le 23 août.
La veille, le 28 août, le duc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre du Roi, et la princesse de Chimay, dame d’honneur de la Reine, représentants Leurs Majestés, l’avaient tenu sur les fonds de baptême.
La veuve François fait ses remerciements des bontés dont Leurs Majestés n’ont cessé de l’honorer dans son malheur, et de la protection qu’elles ont accordé à l’enfant.
Louis XVI et Marie Antoinette ont agréé l’hommage de la reconnaissance de la veuve François, et lui ont fait un accueil plein de sensibilité.
Elle était conduite, à cette entrevue, par le docteur Guillotin, chargé, par le Roi, de veiller à la conservation de la mère et de l’enfant.
La veille, le 28 août, le duc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre du Roi, et la princesse de Chimay, dame d’honneur de la Reine, représentants Leurs Majestés, l’avaient tenu sur les fonds de baptême.
La veuve François fait ses remerciements des bontés dont Leurs Majestés n’ont cessé de l’honorer dans son malheur, et de la protection qu’elles ont accordé à l’enfant.
Louis XVI et Marie Antoinette ont agréé l’hommage de la reconnaissance de la veuve François, et lui ont fait un accueil plein de sensibilité.
Elle était conduite, à cette entrevue, par le docteur Guillotin, chargé, par le Roi, de veiller à la conservation de la mère et de l’enfant.
Le baron de Vioménil est envoyé, à Turin, par Marie Antoinette, avec l’assentiment de Louis XVI, pour obtenir des princes qu’ils n’agissent que de concert avec le Roi.
Le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire d’état à la Maison du Roi, travaille au rétablissement de la Maison du Roi. Ce plan est concerté avec les autres ministres.
Un courtisan reproche à Louis XVI de ne faire aucune difficulté pour la sanction des décrets de l’Assemblée nationale. « Ecoutez, dit le Roi, dans ce moment, il faut tendre le doigt et ne rien dire ; mais chacun son tour. »