Vie de cour pour le mois de mai 1790
Au début du mois, le comte de Mirabeau écrit au comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, pour qu’il propose ses services au Roi. Le comte d’Angiviller présente la proposition à Marie Antoinette, car les deux supposent qu’elle a une grande influence sur son mari :
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Dimanche 2 mai 1790
La comtesse de Canilhac a eu l’honneur d’être présentée au Roi, à la Reine et à la Famille Royale par la comtesse de Montboissier
Samedi 8 mai 1790
Présentation de la médaille de la Ville de Paris
Discours de M. le maire de Paris au Roi, en lui présentant la médaille que la Ville de Paris a fait frapper à l’occasion de son séjour dans la capitale :
« Sire, Votre Majesté, en entrant à Paris, a dit : « J’y ferai désormais ma demeure habituelle ». La Ville de Paris a fait graver sur le bronze ces paroles qui sont dans le cœur de tous les concitoyens. »
Discours à la Reine et à Monseigneur le Dauphin en leur présentant la même médaille :
« Madame, les paroles précieuses gravées sur cette médaille sont une personne que le Roi a faite pour lui, pour Votre Majesté, et pour Monseigneur le Dauphin. La promesse du Roi est que vous embellirez la capitale, et le vœu du peuple, est d’y conserver son Roi, que vous y accompagnez toujours.
Et vous, Monseigneur, instruit par l’exemple de la Reine ; vous, Monseigneur, qui aimez comme nous notre Roi, vous vous prescrirez de suivre ces traces, et vous aimerez à remplir ses promesses. »
La médaille a d’un côté le buste de Louis XVI, avec l’inscription « Ville de Paris », et au revers figurent Louis XVI, Marie Antoinette et M. le Dauphin amenés aux Tuileries par la Ville de Paris.
Discours de M. le maire de Paris au Roi, en lui présentant la médaille que la Ville de Paris a fait frapper à l’occasion de son séjour dans la capitale :
« Sire, Votre Majesté, en entrant à Paris, a dit : « J’y ferai désormais ma demeure habituelle ». La Ville de Paris a fait graver sur le bronze ces paroles qui sont dans le cœur de tous les concitoyens. »
Discours à la Reine et à Monseigneur le Dauphin en leur présentant la même médaille :
« Madame, les paroles précieuses gravées sur cette médaille sont une personne que le Roi a faite pour lui, pour Votre Majesté, et pour Monseigneur le Dauphin. La promesse du Roi est que vous embellirez la capitale, et le vœu du peuple, est d’y conserver son Roi, que vous y accompagnez toujours.
Et vous, Monseigneur, instruit par l’exemple de la Reine ; vous, Monseigneur, qui aimez comme nous notre Roi, vous vous prescrirez de suivre ces traces, et vous aimerez à remplir ses promesses. »
La médaille a d’un côté le buste de Louis XVI, avec l’inscription « Ville de Paris », et au revers figurent Louis XVI, Marie Antoinette et M. le Dauphin amenés aux Tuileries par la Ville de Paris.
Mardi 11 mai 1790
Le Roi, accompagné du duc d’Aumont, de MM. Cotin et Chartons, a été se promener au bois de Boulogne pendant 3 heures : c’est la première fois que le Roi est monté à cheval depuis qu’elle habite à la capitale.
Vendredi 14 mai 1790
Louis XVI est allé chasser dans le bois de Vincennes.
Louis XVI peut recommencer à remonter à cheval. Mme Elisabeth a aussi la permission.
Samedi 15 mai 1790
M. Hanotin, maire de Mézières et les électeurs du département des Ardennes ont eu une audience avec le Roi, présentés par le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire d’état à la Maison du Roi.
Lundi 17 mai 1790
Le matin, Louis XVI va se promener à Marly. Il est accompagné de 4 ou 5 seigneurs de la Cour, et de quelques officiers supérieurs de la garde nationale.
Mardi 18 mai 1790
Proclamation du Roi pour la suppression de sa maison et de celle de la Reine.
Louis XVI monte à cheval pour la troisième fois depuis son installation aux Tuileries.
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Mme Elisabeth va à au château de Bellevue, résidence de Mesdames, car elle ressent le besoin de voir un jardin anglais.
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Le comte de Mercy, ambassadeur du Roi Apostolique de Hongrie et de Bohême, a eu une audience particulière du Roi, pendant laquelle, il a remis, en cette qualité, sa nouvelle lettre de créance. Le comte de Merçy a été conduit à cette audience, ainsi qu’à celle de la Reine, avec les cérémonies d’étiquette.
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Samedi 22 mai 1790
M. Didot a eu l’honneur de présenter au Roi les odes, cantates, épîtres et poésies diverses de Jean Baptiste Rousseau, faisant partie de la collection des auteurs classiques, français et latins, destinés à l’éducation de M. le Dauphin, qu’il imprime par ordre du Roi.
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Louis XVI, en habit gris, et presque sans cortège, va se promener, à cheval, au bois de Boulogne. Il rentre à Paris par la barrière Saint-Martin. Quelques personnes reconnaissent le Roi, et se disent entre eux : « Tiens, tiens, voilà notre bon Roi ». Louis XVI passe près d’un tailleur de pierre qui était à son ouvrage. Celui-ci dit à son camarade : « Regarde donc passer ce brave homme ». Louis XVI le salue.
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Dimanche 23 mai 1790 - Pentecôte
Le Roi précédé de Monsieur, de M. le duc de Chartres, de M. le prince de Conti, et des chevaliers, commandeurs et officiers de l’Ordre du Saint-Esprit, s’est rendu à la chapelle du château des Tuileries. Le Roi a entendu la grand’messe, célébrée par Mgr de Roquelaure, évêque de Senlis, son premier aumônier, et prélat commandeur de l’Ordre, et chantée par sa Musique. La Reine, accompagné par Monseigneur le Dauphin, de Madame, fille du Roi et de Mme Elisabeth, y a assisté de la tribune. Mme la comtesse de Luxembourg a fait la quête.
L’après-midi, la Cour a entendu le sermon prononcé par le père La Brulerye, et ensuite les vêpres, chantée par la Musique du Roi. L’abbé de Ganderatz, chapelain de la grande chapelle, a officié. Le Roi et la Reine ont soupé au Grand Couvert. |
Mme la comtesse de Saint-Phalle a eu l’honneur d’être présenté au Roi, à la Reine et à la Famille Royale, par Mme la marquise de Cély.
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Lundi 24 mai 1790
M. de Belleyme, ingénieur géographe du Roi, a eu l’honneur de présenter au Roi, une nouvelle carte générale de France, divisée en 83 départements et subdivisée en districts, avec les chefs-lieux de cantons, rédigée et présentée à l’Assemblée nationale.
Mardi 25 mai 1790
Les secrétaires du Roi, ayant à leur tête M. Tistet qui porte la parole, ont l’honneur de présenté, à Louis XVI, la bourse qu’il veut bien agréer, tous les ans, à l’occasion de la fête de Saint-Jean-Porte-Latine, fête de leur compagnie.
Vendredi 28 mai 1790
Une députation du département de Seine et Oise a eu l’honneur de remettre au Roi le procès-verbal des élections de ce département ; elle a été présentée par le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire d’état à la Maison du Roi.
Samedi 29 mai 1790
M. de Roussel a eu l’honneur de présenter au Roi l’état militaire de la France pour l’année 1791.
Marie Antoinette écrit au duc de Guiche, gendre de la duchesse de Polignac, pour lui faire part de sa gratitude et aux gardes du corps qu’il commande. A la suite des journées des 5 et 6 octobre 1789, le duc de Guiche, capitaine des gardes du corps, avait quitté la France. Les gardes du corps de sa compagnie l’avaient suivi à l’étranger.
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Des commissaires au Châtelet se sont rendus dans l’Appartement de la Reine à l’heure qui leur avait été indiqué pour son audience. Ils veulent entendre Marie Antoinette sur ce qu’elle a vu et entendu au château de Versailles, dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789. Marie Antoinette a répondu : « J’ai tout vu, j’ai tout entendu, mais j’ai tout oublié ».
Dimanche 30 mai 1790
Louis XVI a fait une promenade, à 9h30, à cheval, sur les nouveaux boulevards. Puis, il a passé en revue un corps nombreux de la garde nationale à l’Ecole Militaire. Louis XVI a parcouru la ligne qui a ensuite défilé devant lui.
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Une députation de l’Assemblée nationale, composée de son président et de 24 députés, s’est rendue auprès du Roi pour le remercier de la Proclamation du 28 mai qu’il a fait publier pour le rétablissement de la tranquillité et du bon ordre.
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On supprime la Maison de M. le comte d’Artois.
La Maison de Monsieur et Madame seront dorénavant et exclusivement financée par le revenu de l’apanage de Monsieur. Malgré cette réforme, il garde encore, à son service, 348 personnes.
Le comte de Mirabeau, député de l’Assemblée nationale constituante, s’est rallié à Louis XVI, moyennant de fortes sommes d’argent.