Vie de Cour pour le mois de mars 1792
Samedi 3 mars 1792
La nouvelle Maison militaire du Roi est logée provisoirement dans le bâtiment de l’Ecole Militaire.
Samedi 10 mars 1792
Un courrier est arrivé de Vienne annonçant la mort de l’Empereur Léopold II, frère de Marie Antoinette, décédé le 1er mars 1792. Cette mort imprévue sera vivement ressentie par Louis XVI et Marie Antoinette.
Dimanche 11 mars 1792
Le Roi et la Famille Royale ont pris le deuil à l’occasion de la mort de l’Empereur Léopold II.
Lundi 12 mars 1792
Le soir, Louis XVI quitte le noir pour prendre le violet qui est son grand deuil. Il durera 2 mois.
Mardi 13 mars 1792
maréchal de Luckner
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Louis XVI donne, au maréchal de Luckner, le cordon rouge. Flatté de cette distinction, il quitte ses autres cordons pour ne prendre que celui dont le Roi l’a décoré.
La Cour prend le deuil pour deux mois à l’occasion de la mort de l’Empereur Léopold II.
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Vendredi 16 mars 1792
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A 12 heures, la nouvelle garde du Roi prête serment entre les mains de la municipalité, et est entré en fonctions auprès du Roi. La garde nationale conserve auprès du Roi un poste d’honneur. Les mélange des deux uniformes dans les appartements du Roi faisait un agréable coup d’œil.
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Proclamation du Roi pour le licenciement de la compagnie des cent Suisses de la garde ordinaire du Roi.
Les Cent Suisses de la Garde du Roi ont été licenciés. Ils ont remis leur drapeau dans la Chambre du Roi, et ils sont sortis du château des Tuileries tambour battant, pour se rendre à leur hôtel. Louis XVI leur conserve leur traitement jusqu’au 1er mai, et il leur a été annoncé de la part du Roi, qu’elle récompense leurs services. |
Au sortir du Cabinet du Roi, après sa visite de courtoisie, à Louis XVI, suite à sa nomination, M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, ne reçoit les salutations que de trois personnes dont deux francs-maçons notoires : le maréchal de Noailles et le duc de Nivernais.
Après démissionné du portefeuille de la Marine le 16 mars 1792, Louis XVI, ayant confiance dans le marquis Bertrand de Molleville, lui confie la direction d’une police secrète destinée à surveiller les démarches des partisans de la révolution, et à donner à la Cour un peu plus d’influence sur la garde nationale et sur les habitants de Paris.
Dimanche 18 mars 1792
Plusieurs gardes de la Maison du Roi, qui avaient un crêpe autour du bras, à cause du deuil que la Cour a pris pour l’Empereur, sont insultés et forcés de la quitter dans le jardin des Tuileries.
Lundi 19 mars 1792
On fait, en conséquence de la garde militaire du Roi, de nouvelles dispositions dans le château des Tuileries. La salle occupée par les Cent Suisses, sert actuellement pour la garde du Roi infanterie. La salle sui suit, et qu’occupait la garde nationale, était divisé par une cloison. On avait proposé de la détruire. Après sa démolition, les gardes nationaux et les gardes du Roi se sont embrassés.
La nouvelle se répand que l’on arbore le bonnet rouge au Palais Royal.
Mardi 20 mars 1792
Le marquis de Chauvelin écrit à Louis XVI pour lui donner sa démission de la charge de maître de la garde-robe
Vendredi 23 mars 1792
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La tentative d’assassinat sur le Roi Gustave III de Suède arrive à Paris, et y produit la plus vive douleur pour Louis XVI et Marie Antoinette dont c’était l’un des principaux soutiens, et la joie chez les jacobins.
Dans la nuit du 16 au 17 mars, au cours d’un bal masqué à l’Opéra de Stockholm, le Roi Gustave III est assassiné, néanmoins, il était encore en vie malgré la blessure. |
Louis XVI et Marie Antoinette ont trié leurs papiers : certains ont été détruits, d’autres sont gardés en sûreté.
Louis XVI et Marie Antoinette demandent, au comte de Fersen, de ne plus écrire.
Vendredi 30 mars 1792
Le comte d’Affry, commandant général des Suisses, donne à Louis XVI sa démission du commandement général des troupes de ligne dans l’Ile de France.
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Le Roi vient de charger Mme Guiard, de l’exécution de son portrait, pris dans le moment où, venant d’accepter la constitution, il montre au prince royal son acceptation. Ce tableau est destiné à être placé dans le lieu des séances du corps législatif, suivant le décret de l’Assemblée constituante du 29 septembre 1791.
Louis XVI se fait peindre donnant la constitution à son fils, le Prince Royal ; c’est David dont le Roi a sollicité le pinceau patriotique. Le sujet et l’artiste, que le Roi a choisi, sont un double hommage rendu à la constitution. Ce tableau sera placé dans la salle du Conseil qui ne sera pas le seul à en orner les murs.
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Des modèles de piques en fer blanc et l’effigie de l’Empereur ont été promenés sous les fenêtres du château des Tuileries.
Le Roi donne le cordon rouge à trois officiers généraux : le marquis de La Fayette ; le marquis de Maillardoz, lieutenant général des gardes suisses ; et M. d’Ernest, colonel du régiment de son nom.