GENEVIEVE DE GRAMONT, COMTESSE D'OSSUN
Née le 13 juillet 1751 à Paris
Guillotinée le 26 juillet 1794 à Paris
Guillotinée le 26 juillet 1794 à Paris
Père
Antoine de Gramont, comte d’Aster puis de Gramont d’Aster (1726-1762)
Marie Louis de Faoucq (1732-1798)
Antoine de Gramont, comte d’Aster puis de Gramont d’Aster (1726-1762)
- menin du Dauphin, fils de Louis XV
Marie Louis de Faoucq (1732-1798)
- Dame du palais de la Reine Marie Leszczyńska en remplacement de sa belle-sœur la comtesse de Rupelmonde (1751-1768)
- Dame pour accompagner de Mme la Dauphin (1771-1774)
- Dame du palais de la Reine Marie Antoinette (1774-1788)
Epouse le 10 février 1766 Charles Pierre Hyacinthe, comte d’Ossun (1750-1792)
Enfant issu de cette union :
Enfant issu de cette union :
- Sophie Pauline (20/01/1772-30/12/1845)
La comtesse d’Ossun est la nièce du duc Etienne François de Choiseul et du maréchal de Stainville. Leur sœur Béatrix avait épousé le duc Antoine VII de Gramont, oncle de Geneviève de Gramont.
Elle est la belle-sœur d’Aglaé de Polignac, fille de la duchesse Yolande de Polignac, qui avait épousé Antoine VIII de Gramont, duc de Guiche puis de Gramont
Elle est la belle-sœur d’Aglaé de Polignac, fille de la duchesse Yolande de Polignac, qui avait épousé Antoine VIII de Gramont, duc de Guiche puis de Gramont
Charges occupées par Geneviève de Gramont, comtesse d'Ossun
- dame pour accompagner surnuméraire de Madame, comtesse de Provence (1778-1791)
- dame d'atours de la Reine en survivance de la duchesse de Mailly (26/05 au 11/11/1781)
- dame d'atours de la Reine (11/11/1781 au 10 août 1792)
- dame d'honneur de la Reine (20/04/1792 au 10 août 1792)
Charges occupées par le comte Charles Pierre Hyacinthe d'Ossun
- Colonel-lieutenant du régiment Royal des Vaisseaux
- Brigadier des armées du Roi (01/01/1784)
- Croix de Saint-Louis (15/02/1784)
- Grand d'Espagne (20/02/1788)
- Maréchal de camps des armées du Roi (09/03/1788)
Marie Antoinette s'était rapprochée de sa dame d’atours, et délaissait de plus en plus le salon de la duchesse de Polignac. La comtesse d'Ossun la recevait pour dîner avec 4 ou 5 personnes; elle organisait aussi des petits bals et des concerts avec des chanteurs à la mode.
Le salon de la duchesse de Polignac poursuit le salon de la comtesse d’Ossun d’épigrammes.
Le salon de la duchesse de Polignac poursuit le salon de la comtesse d’Ossun d’épigrammes.
1789
Lorsque le Roi et la Famille Royale sont ramenés de Versailles à Paris, la comtesse d’Ossun, comme dame d’atours de la Reine, les suit à Paris, et s’installe à l’Hôtel de Gramont, rue de Grenelle.
Elle continue, tant bien que mal, sa charge auprès de Marie Antoinette comme le reste de la Maison de la Reine qui n’a pas émigré. Elle dispose à cet effet d’un logement de fonction au second étage, du Pavillon Flore.
Elle continue, tant bien que mal, sa charge auprès de Marie Antoinette comme le reste de la Maison de la Reine qui n’a pas émigré. Elle dispose à cet effet d’un logement de fonction au second étage, du Pavillon Flore.
1790
La comtesse d’Ossun figure à plusieurs reprises dans le « Livre rouge » où sont mentionnées toutes les pensions :
- 17/03/1782 : 20 000 livres pour sa table comme dame d’atours
- 1783 : 10 000 livres + 10 000 livres
- 1785 : 15 000 livres + 15 000 livres
- 1786 : 15 000 livres + 15 000 livres
- 1787 : 15 000 livres + 15 000 livres
- 13/04/1788 : 10 883 livres
- 29/06/1788 : 15 000 livres
- 18/01/1789 : 7 500 livres
- Le dernier article, en date du 16 août 1789, énonce la somme de 7 500 livres pour un quartier de pension pour la comtesse d’Ossun, dame d’atours de la Reine.
1791
- Mercredi 20 avril 1791
- Lundi 20 juin 1791
« Ce lundi 20, au soir
Tous les devoirs réunis m’ont empêché, Madame, de vous avertir de notre départ. J’ai pourtant risqué de vous engager à faire une course, ne fusse que pour vous savoir hors d’ici. J’ai bien peu de moment à moi et beaucoup d’affaires. Je me borne donc à vous assurer de mon éternelle et inviolable amitié. Dieu veuille que nous puissions être promptement réunis. Je vous embrasse. »
Ce billet est remis par son valet de garde-robe, Barthélemy Bouchard, qui est aussi le valet de chambre de la comtesse d’Ossun.
A la réception de ce billet la comtesse d’Ossun se rend chez la mère à Noisy le Sec. Dans le même temps, un de ses domestiques Pierre Lefevre, dans son Hôtel versaillais, est chargé de prendre de l’argent et de brûler des papiers. Mais, il bavarde avec le major du bataillon de la garde nationale qui va dénoncer la comtesse d’Ossun au directoire du département. Des perquisitions sont effectuées ensuite à Noisy le Sec : la lettre de Marie Antoinette est saisie. La comtesse d’Ossun est arrêtée puis interrogée d’abord par l’assemblée générale de la commune puis par le tribunal du district. Elle reconnaît l’authenticité du billet de Marie Antoinette, et soutient qu’elle ne pouvait être reconnu comme complice comme l’atteste le billet.
1792
Au cours du mois de juin 1792, la comtesse d’Ossun devient veuve.
1794
Pour justifier son arrestation et sa mise en accusation, on ressort le fait qu’elle n’avait pas signalé la fuite de la Reine en juin 1791. Marie Antoinette lui avait envoyé un billet pour l’avertir du départ de la Famille Royale. Geneviève de Gramont, comtesse d’Ossun est condamnée à mort. Elle est âgée de 44 ans.
Dans la charrette qui la mène au lieu du supplice, il y a :
Dans la charrette qui la mène au lieu du supplice, il y a :
- la maréchale d’Armentières,
- la princesse douairière de Chimay,
- la comtesse Archambaud de Talleyrand-Périgord
- la marquis de Colbert de Maulévrier
- la comtesse Duplessis-Châtillon
- les comtesses de Narbonne-Pelet
- la marquise de Querhoënt
- Mme Riquet
- le duc de Clermont-Tonnerre
- Mgr de Saint-Simon, évêque d’Agde
- Le comte de Thiars
- Le marquis d’Usson
- Le vicomte de Beausset
- Les frères Trudaine
- Le marquis de Crussol d’Amboise.