Cour du Roi au château des Tuileries
du 6 octobre 1789 au 10 août 1792
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Séparation du duc et de la duchesse d'Orléans

Depuis plusieurs années, et plus particulièrement depuis la nomination de la comtesse de Genlis, ancienne maîtresse du duc d'Orléans, comme gouverneur des enfants, les relations du couple se dégradent.
Celle-ci influe sur le duc de Chartres, le duc de Montpensier, le comte de Beaujolais et Mademoiselle. La duchesse d'Orléans tient rigueur à la comtesse de Genlis des nouvelles idées qu'elle inculque à ses pupilles, et y voit sa main lorsque ses deux fils aînés vont dans les clubs.

Le duc d'Orléans est criblé de dettes par les aménagements qu'il a fait au Palais Royal, et aussi par le financement de diverses factions. D'un côté, le duc d'Orléans espère se refaire par l'héritage de son épouse qui est l'unique héritière du duc de Penthièvre, de l'autre, on craint pour la fortune de la duchesse d'Orléans.
​
La duchesse d'Orléans avait un profond respect pour le Roi et la Famille Royale.

5 avril 1791

​Etant en désaccord avec son époux, sur l’éducation donnée à leurs enfants et sur son adhésion aux idées nouvelles, la duchesse d’Orléans décide de quitter le Palais Royal et son mari. Elle va rejoindre son père, le duc de Penthièvre, au château d’Eu.
Après l’arrivée de la duchesse d’Orléans au château d’Eu, le conseil particulier de la Maison Penthièvre est convoqué : il pense que la dot de la duchesse d’Orléans était en danger par suite du détachement notoire des affaires de la Maison Orléans.

18 avril 1791

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Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre
​Le duc de Penthièvre écrit à sa belle-fille, la princesse de Lamballe, pour la prier de proposer, au duc d’Orléans, la séparation de biens. Cette dernière en informe le duc d’Orléans.
Ce dernier répond par écrit à la princesse de Lamballe que la séparation à l’amiable était celle que l’on devait préférer, mais qu’elle doit venir de la duchesse d’Orléans elle-même.
Sans tarder, dans les jours qui suivent, la duchesse d’Orléans le satisfait par une demande formelle et motivée.

19 avril 1791

Le duc d’Orléans intime l’ordre à son épouse de revenir au Palais Royal. La duchesse d’Orléans lui répond par une demande séparation.

L’an 1791, le 19 avril, à la requête de M. Louis Philippe Joseph, prince français, demeurant à Paris, au palais Royal, paroisse Saint-Augustin, où il fait élection de domicile ; j’ai, signifie et déclare à madame Louise Marie Adélaïde, épouse du sieur requérant, au domicile par elle élu, à Paris, chez M. Borde, homme de loi… ; qu’ayant appris que M. Louis Jean Marie de Penthièvre se dispose à s’absenter du Royaume, le prince requérant s’oppose à ce que madame Louise Marie Adélaïde, son épouse, sorte de France, l’invite et lui fait même, autant que de besoin, sommation de se rendre à sa véritable domicile, à Paris, au palais Royal, dans les appartements qu’elle y a précédemment occupés ; offrant de la recevoir avec les égards qu’il a toujours eu pour elle ; sinon et à faute de satisfaire à la présente sommation, j’ai, pour le prince requérant, fait toutes réserves et protestations de se pourvoir par les voies de droit pour l’y contraindre.

Mai 1791

​Le duc d’Orléans, dépouillé d’une partie de sa force par les décrets de l’Assemblée nationale, de l’autre, par ses créanciers, est menacé de perdre la dernière ressource qui lui restait du côté de sa femme. Instiguée, dit-on, par le duc de Penthièvre, qui voit avec peine les dépréciations de son gendre, la duchesse d’Orléans va plaider en séparation, mais elle veut, au préalable, que la comtesse de Genlis cesse de surveiller l’éducation de ses enfants. Cette proposition fait d’autant plus de peine au duc d’Orléans, que la comtesse de Genlis lui a donné dans les temps les preuves du plus sincère attachement, et qu’elle était plus en état que tout autre d’élever ses enfants dans l’amour de la constitution, à laquelle cette dame s’est attachée.

10 mai 1791

​Le duc d’Orléans répond à son épouse qu’il consent à ce qu’elle lui envoie une personne de confiance pour discuter avec lui de l’intérêt de leurs enfants. Cette personne de confiance sera la princesse de Lamballe.

15 mai 1791

​La princesse de Lamballe se rend au Palais Royal afin d’exposer, au duc d’Orléans, les différentes propositions faites par son épouse.
La duchesse d’Orléans veut connaître le nombre, la nature et le montant des engagements solidaires qu’elle avait contractés avec son époux.
De son côté, le duc d’Orléans demande à son épouse, que si elle persiste dans sa résolution, qu’elle assure, à chacun de leurs enfants (ils ont quatre enfants), un traitement annuel de 100 000 livres.
Quelques jours plus tard, la duchesse d’Orléans lui répond qu’elle est dans l’impossibilité d’assurer un revenu de 100 000 livres à chacun des enfants. Son revenu n’est que de 400 000 livres.
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Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe

25 mai 1791

​N’ayant fourni, l’état demandé le 15 mai, un rappel de sa promesse est fait au duc d’Orléans.

30 mai 1791

​Le duc d’Orléans transmet l’état demandé le 15 mai. Il est arrêté pour 831 560 livres.

5 juin 1791

​Un second état est transmis pour 2 232 000 livres.

17 juillet 1791

La duchesse d’Orléans écrit à nouveau à son époux, pour lui redemander, plus vivement, leur séparation de biens car les créanciers ont commencé les poursuites contre lui et se préparent même à le faire exproprier.

28 juillet 1791

​La duchesse d’Orléans demande officiellement une séparation d’avec son mari.

18 octobre 1791

​La princesse de Lamballe retourne, une nouvelle fois, au Palais Royal. Elle n’est pas reçue par le duc d’Orléans mais par un membre du conseil de la Maison d’Orléans.
La nouvelle proposition de la duchesse d’Orléans est la suivante : elle prend à sa charge l’éducation de Mademoiselle et du comte de Beaujolais, ainsi que leur entretien et toutes leurs dépenses mais à condition qu’ils lui soient remis dès maintenant.
Le duc d’Orléans rejette cette proposition.

21 octobre 1791

La duchesse d’Orléans présente, au tribunal du 1er arrondissement judiciaire de Paris, une requête tendant à être autoriser à la poursuite de ses droits matrimoniaux :
  1. que par son contrat de mariage du 4 avril 1769, son père lui constitue une dot de 6 000 000 livres, dont 3 865 000 livres furent payées comptant en terre diverses ;
  2. que le reste, montant à 2 135 000 livres, fut stipulé payable après la mort du duc de Penthièvre ; mais que ce prince daigna déroger à cette stipulation, par acte du 1er avril 1780, pour une somme de 235 000 livres qu’il paya, par anticipation, sur le reliquat de la dot, d’abord en intérêts de ladite somme, puis en propriétés territoriales ;
  3. Que, par un autre acte du 4 avril 1780, elle reçut encore de son père une rente perpétuelle de 50 000 livres, à titre de supplément de dot ;
  4. que le Roi Louis XV lui donna, en outre, une somme de 100 000 livres, par contrat de mariage ;
  5. qu’elle en était réduite par son époux à 1 000 livres par mois, depuis le 1er juillet 1791
  6. qu’elle avait contracté pour lui et solidairement avec lui des engagements supérieurs au fond de sa dot ;
  7. que l’actif de son époux était fixé à 66 698 066 livres, et le passif du même à 75 243 648 livres, réparties entre plus de trois mille créanciers ;
  8. que la presque totalité des biens formant cet actif avait été saisie par exploits des 5, 7 et 21 octobre 1791 ;
  9. que le domaine de Carignan, appartenant à elle-même, avait été compris dans ces saisies par suite de ses engagements solidaires.
En vert de cette requête, et par ordonnance du même jour, délibérée dans la chambre du conseil, la duchesse d’Orléans est autorisée à la poursuite de ses droits conformément à la Loi du 24 août 1790.

14 janvier 1792

​Le divorce du duc et de la duchesse d’Orléans est prononcé.

27 janvier 1792

​Conformément à la Loi du 24 août 1790, un tribunal de famille est constitué :
  • les maréchaux de Noailles et de Mouchy sont désignés pour la duchesse d’Orléans.
  • les ducs de Nivernais et de La Rochefoucauld sont désignés pour le duc d’Orléans.
Ce tribunal de famille s’assemble sous la présidence et à l’Hôtel du maréchal de Noailles.
M. Périer, secrétaire général de la Marine de France, est chargé d’y représenter la duchesse d’Orléans. Le duc d’Orléans ne s’étant pas fait représenter, la séance est renvoyée au 6 février 1792.

25 mai 1792

​Le tribunal de famille prononce la séparation, entre le duc d’Orléans et son épouse, de biens pleine et entière, la restitution intégrale de la dot, la décharge en trois mois de tous les engagements solidaires, contractés par la duchesse d’Orléans
Le duc d’Orléans fait appel au tribunal du 1er arrondissement.

6 décembre 1792

​Le duc d’Orléans est déchu de son appel.

8 octobre 1793

La séparation devient donc définitive.

A cette date :
  • la princesse de Lamballe a été massacrée le 3 septembre 1792,
  • le duc de Penthièvre est mort le 4 mars 1793,
  • la duchesse d’Orléans est assignée à résidence au château de Bizy (une des nombreuses propriétés de feu son père),
  • le duc d’Orléans est emprisonné au Fort Saint-Jean à Marseille, avec deux de ses fils (le duc de Montpensier et le comte de Beaujolais), sa sœur la duchesse de Bourbon, et son cousin le prince de Conti. Il est transféré à la conciergerie le 2 novembre 1793 pour y être jugé. Il est guillotiné le 6 novembre 1793, place de la révolution.
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