Vie de cour pour le mois d'octobre 1790
Pour le quartier d’octobre 1790, Louis XVI paie 400 livres de pension, et 41 158 livres de gratifications.
Vendredi 1er octobre 1790
Le comte de la Billarderie, frère du directeur général des Bâtiments du Roi, démissionne de la place d’intendant des jardins du Roi.
Dimanche 3 octobre 1790
Le Roi, la Reine et la Famille Royale sont arrivés aux Tuileries dans la matinée, et en sont repartis dans l’après-midi pour Saint-Cloud.
Mardi 5 octobre 1790
La Cour est revenue de Saint-Cloud.
Mercredi 6 octobre 1790
La Cour prend le deuil pour 11 jours, à l’occasion de la mort du duc Cumberland, frère du Roi d’Angleterre, à l’âge de 45 ans.
Ce décès est annoncé par le comte de Gower, ambassadeur extraordinaire de la Cour de Londres, lors d’une audience particulière accordée par Louis XVI.
Les femmes porteront la robe de soie noire, garnie de gaze, la blonde, les diamants.
Les femmes porteront la soie blanche, ou moire et blanche, en continuant les diamants. |
Les partisans du duc d’Orléans ont fait venir à Saint-Cloud, jour d’anniversaire, une députation de femmes habillées ou déguisées en poissardes, qui se sont présentées chez la princesse de Chimay, dame d’honneur de la Reine. Elles ont demandé récompense pour avoir empêché des femmes prétendues leurs camarades de pénétrer dans la chambre de la Reine, à Versailles.
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Jeudi 7 octobre 1790
Les orphelins militaires ont fait célébrer un service solennel, dans l’église de Popincourt, faubourg Saint-Antoine, pour le repos de l’âme des gardes du corps du Roi, qui ont été tués dans la journée du 6 octobre 1789.
7 au 14 octobre 1790
M. le Dauphin est pris d’un accès de fièvre
Vendredi 8 octobre 1790
Présentation de la comtesse du Bois de la Motte.
Samedi 9 octobre 1790
Le Roi et la Famille Royale sont revenus de Saint-Cloud
Dimanche 17 octobre 1790
Le prince Charles de Lichtenstein, chargé par l’Empereur d’Autriche de venir annoncer au Roi et à la Reine, le couronnement de l’Empereur Léopold II, a l’honneur de présenter les lettres de notification.
Samedi 23 octobre 1790
Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers, est envoyé, secrètement, à Metz, auprès du marquis de Bouillé, pour s’entendre avec lui, de la part du Roi, au sujet du projet qu’il a de se rendre à Metz.
Il était passé au préalable par Saint-Cloud pour prendre une lettre de créance du Roi à l’attention du marquis de Bouillé.
Il était passé au préalable par Saint-Cloud pour prendre une lettre de créance du Roi à l’attention du marquis de Bouillé.
Mardi 26 octobre 1790
Le comte de la Luzerne, quittant ce jour le gouvernement, regagne ses terres.
Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers, arrive à Metz, muni d’une lettre de créance de la main de Louis XVI :
« Saint-Cloud, ce 23 octobre 1790
J’espère, Monsieur, que vous continuerez à être content de votre position avec les troupes dans ce moment-ci. Je saisis avec plaisir l’occasion de vous renouveler l’assurance de mes sentiments d’estime pour vous.
Louis. »
Mgr d’Agoult avait, en outre, les pouvoirs nécessaires pour faire au marquis de Bouillé toutes les offres les plus brillantes de la part du Roi.
Avant de lui faire connaître l’objet de sa mission, Mgr d’Agoult sonde ses dispositions. Le marquis de Bouillé montre la réserve que commande sa position, mais montre aussi un mécontentement extrême de ce qui se passait et un attachement sans borne pour le Roi.
Alors, Mgr d’Agoult s’ouvre, au marquis de Bouillé sur l’objet de sa mission, et lui annonce le projet du Roi de quitter Paris où il se sent prisonnier et de se retirer dans l’une des villes frontières de son commandement où seront rassemblées les troupes encore fidèles pour ramener le peuple trompé, et de réclamer, enfin le secours des puissances étrangères pour l’aider à rétablir l’ordre et la tranquillité dans le Royaume.
A cela, le marquis de Bouillé assure de son dévouement et de sa fidélité au Roi, le désire de lui être utile et qu’il jouissait à ce moment-là d’une popularité assez grande dans l’armée pour pouvoir rendre au Roi un service essentiel.
Ce projet ne devait se faire qu’au printemps suivant, et le Roi laissait, au marquis de Bouillé, le temps nécessaire pour prendre les dispositions nécessaires. Il est aussi convenu qu’il entretiendrait avec le Roi une correspondance chiffré via une personne de confiance.
« Saint-Cloud, ce 23 octobre 1790
J’espère, Monsieur, que vous continuerez à être content de votre position avec les troupes dans ce moment-ci. Je saisis avec plaisir l’occasion de vous renouveler l’assurance de mes sentiments d’estime pour vous.
Louis. »
Mgr d’Agoult avait, en outre, les pouvoirs nécessaires pour faire au marquis de Bouillé toutes les offres les plus brillantes de la part du Roi.
Avant de lui faire connaître l’objet de sa mission, Mgr d’Agoult sonde ses dispositions. Le marquis de Bouillé montre la réserve que commande sa position, mais montre aussi un mécontentement extrême de ce qui se passait et un attachement sans borne pour le Roi.
Alors, Mgr d’Agoult s’ouvre, au marquis de Bouillé sur l’objet de sa mission, et lui annonce le projet du Roi de quitter Paris où il se sent prisonnier et de se retirer dans l’une des villes frontières de son commandement où seront rassemblées les troupes encore fidèles pour ramener le peuple trompé, et de réclamer, enfin le secours des puissances étrangères pour l’aider à rétablir l’ordre et la tranquillité dans le Royaume.
A cela, le marquis de Bouillé assure de son dévouement et de sa fidélité au Roi, le désire de lui être utile et qu’il jouissait à ce moment-là d’une popularité assez grande dans l’armée pour pouvoir rendre au Roi un service essentiel.
Ce projet ne devait se faire qu’au printemps suivant, et le Roi laissait, au marquis de Bouillé, le temps nécessaire pour prendre les dispositions nécessaires. Il est aussi convenu qu’il entretiendrait avec le Roi une correspondance chiffré via une personne de confiance.
La municipalité et la garde nationale de Versailles ont envoyé une députation, au château de Saint-Cloud, pour témoigner, au Roi, leurs inquiétudes au sujet du démeublement du château de Versailles. Louis XVI répond que concernant le démeublement du château, il avait été déterminé par des besoins individuels, et pour faciliter des réparations nécessaires.
Marie Antoinette est très mécontente du décret qui innocente le duc d’Orléans au sujet des journées du 5 et 6 octobre 1789.
Marie Antoinette, les ministres et les courtisans ont engagé le Roi à rester tout l’hiver à Saint-Cloud. Le but est sans doute de fatiguer la garde parisienne, et de forcer le retour des gardes du corps. Elle veut que Louis XVI s’éloigne davantage de la capitale.