Cour du Roi au château des Tuileries
du 6 octobre 1789 au 10 août 1792
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Nuit du 9 au 10 août 1792

On appelle cette nuit « la nuit de la Passion et de l’agonie de la Royauté ».
Tous les parisiens, rentrés chez eux, sont aux écoutes. Il n’y a personne dans les rues.


​A minuit, le bourdon de Notre Dame se met en branle : c’est le signal convenu. Le tocsin alors retentit de tout côté ; partout on bat la générale.

​Louis XVI passe la nuit tantôt dans sa chambre, tantôt dans le cabinet du Conseil, où les ministres réunis recevaient à chaque instant de nouveaux avis sur ce qui se passaient au dehors, les communiquaient au Roi et délibéraient avec le département de Paris.
​Dans les moments de calmes, Louis XVI, qui avait fait appeler l’abbé Hébert, son confesseur, s’enfermait avec lui, demandait au Ciel le courage et la résignation dont il avait besoin.
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​Louis XVI, Marie Antoinette et Mme Elisabeth circulent dans les Tuileries, s’arrêtent souvent et parlent à chacun. Marie Antoinette répète souvent : « Nous comptons bien sur vous, nous vous avons vu aux 5 et 6 octobre, au 20 juin, et nous vous retrouvons aujourd’hui ; merci de tant de fidélité. »
​Marie Antoinette allait alternativement chez le Roi, et chez ses enfants, accompagnée de Mme Elisabeth, et retournait dans le cabinet du Roi.

​Les partisans du Roi chantent « Richard Cœur de Lion » de M. Grétry. Place du Carrousel, les marseillais chantent le chant de l’armée du Rhin qui deviendra « la marseillaise ».

​M. Malouet, ancien député du tiers aux Etats Généraux, et conseiller de Louis XIV, sort de sa maison, rue d’Enfer, et n’y revient pas. Son nom était affiché au coin des rues.

​La marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, passe la nuit, avec sa fille Pauline, auprès du prince royal, comme l’exige sa charge. Le sommeil du prince royal est calme et paisible contrastant avec l’ambiance du château.

​Venant de se coucher, au son du bourdon, la princesse de Lamballe se relève, s’habille et rejoint le Roi et la Famille Royale.

​M. Mandat, commandant de la garde nationale de Paris, le marquis de Maillardoz, lieutenant-colonel et le baron de Bachmann, major des Suisses font occuper les divers postes du château par la garde nationale et par les suisses. On en place dans les cours, à la Chapelle et à la porte royale.
Le baron Henri de Salis, comme le plus ancien capitaine du régiment, commande les postes des escaliers et de la cour de la Reine, et avait sous ses ordres le chevalier de Gibelin, sous-aide-major ; 300 hommes commandés par le capitaine de Durler, qui avait sous lui de M. de Pfyffer d’Altishoffe, capitaine et M, de Glutz, aide-major. Ils étaient placés dans la cour des suisses pour se porter comme réserve où l’on en aurait besoin.
Le baron de Bachmann s’assure aussi que tout est en ordre. Il donne des instructions aux officiers et envoie les officiers de l’état-major visiter les postes. Dès cet instant, il ne quittera plus le Roi un seul instant jusqu’aux Feuillants.

​On a connaissance de l’arrêté du faubourg Saint-Antoine :
« Assiéger le château, exterminer tout le monde qui s’y trouvera, surtout les suisses, forcer le Roi à abdiquer, et le conduire avec la Reine été la Famille Royale à Vincennes pour s’en servir comme otage, dans le cas où les Etrangers se porteraient sur Paris. »

Vers minuit, M. Dubouchage, ministre de la Justice, écrit une lettre à sa femme :
« Sois tranquille, ma bonne amie, il y a de grandes forces et de bonnes dispositions au Château ; d’un autre côté, nous avons des avis certains que le rassemblement ne sera pas beaucoup près aussi considérable que les factieux l’espéraient ? M. le maire, plusieurs officiers municipaux sont ici ; sois sans inquiétude, ton ami aura le plaisir de te revoir sain et sauf. »
Cette lettre ne sera jamais remise à sa destinatrice et fût déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale.
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