Vie de Cour pour le mois de juillet 1792
Samedi 7 juillet 1792
A 8h45, Louis XVI va se promener dans le jardin des Tuileries.
Louis XVI, pour donner un gage de réconciliation universelle, fait ouvrir le jardin des Tuileries, qui était fermé depuis la journée du 20 juin ; mais l’Assemblée nationale, comme pour prouver le peu de sincérité des embrassements du matin (baiser Lamourette), apportera une grande aigreur dans sa séance du soir.
On dit de cette ouverture est faite sur l’avis de M. Aclocque, commandant de la garde nationale, qui était resté auprès du Roi le 20 juin, et qu’il est le favori de Louis XVI.
Louis XVI, pour donner un gage de réconciliation universelle, fait ouvrir le jardin des Tuileries, qui était fermé depuis la journée du 20 juin ; mais l’Assemblée nationale, comme pour prouver le peu de sincérité des embrassements du matin (baiser Lamourette), apportera une grande aigreur dans sa séance du soir.
On dit de cette ouverture est faite sur l’avis de M. Aclocque, commandant de la garde nationale, qui était resté auprès du Roi le 20 juin, et qu’il est le favori de Louis XVI.
En juillet 1792, des libelles, payés par la Liste Civile, contre les marseillais, sont répandus dans Paris. Ainsi la Cour essaie de déshonorer ces volontaires.
Vendredi 13 juillet 1792
Les grenadiers des différentes sections avaient brigué l’honneur d’escorter la voiture du Roi, le 14 juillet. On désigne le bataillon des Filles Saint-Thomas.
Samedi 14 juillet 1792 - Fête de la Fédération
Louis XVI arrive à 11 heures. Son cortège est très important
Louis XVI, précédé d’un détachement de cavalerie, d’un autre de troupes de lignes, escorté de 500 volontaires, et suivi de 4 compagnies de gardes suisses ; les pages, les écuyers et un grand nombre de palefreniers suivaient. Il y a trois voitures : dans la première, le marquis de Brezé, le marquis de Tourzel, le prince de Poix, le comte de Saint-Priest… ; dans la seconde les dames de la Reine : la princesse de Tarente, la marquise de La Roche Aymon, la duchesse de Maillé et la baronne de Mackau ; dans la troisième, le Roi, la Famille Royale et la princesse de Lamballe. 500 grenadiers, volontaires nationaux, escortent les trois voitures. Les ministres sont, à pied, aux portières de la voiture du Roi.
Les trompettes, les tambours et une salve d’artillerie annoncent la présence du Roi.
Le Roi et la Famille Royale se rendent dans l’appartement qui avait été préparé à l’Ecole Militaire. Le prince royal est en uniforme national. C’est Marie Antoinette qui l’a voulu ainsi pour offrir à cette garde un témoignage de ses sympathies.
Le Roi et sa famille se placent au balcon qui est couvert d’un riche tapis de velours cramoisi brodé d’or.
Le cortège national fait son entrée dans le Champs de Mars, suivi par l’Assemblée nationale. Le Roi descend pour les rejoindre, accompagné de ceux qui appartiennent à son service. Les autres restent avec la Reine et le prince royal.
Une triple haie de gardes suisses et nationaux enferme le Roi et l’Assemblée nationale.
Vis-à-vis de l’autel et des deux côtés opposés sont deux vastes tentes, qui forment deux salles immenses : l’une pour le Roi et l’Assemblée nationale ; l’autre pour les corps administratifs de Paris. A cela s’ajoute 83 tentes qui représentent les 83 départements.
Louis XVI se rend à l’autel mais il ne peut gagner le haut de ce dernier, car il est occupé par des gens à demi nu. Il regagne le balcon de l’Ecole Militaire, avec calme, et accueillit par sa famille.
Marie Antoinette suit, la marche du Roi, à l’aide d’une longue vue.
Après la prestation du serment, Louis XVI retourne au château des Tuileries où la foule est très nombreuse sur son passage
Louis XVI, précédé d’un détachement de cavalerie, d’un autre de troupes de lignes, escorté de 500 volontaires, et suivi de 4 compagnies de gardes suisses ; les pages, les écuyers et un grand nombre de palefreniers suivaient. Il y a trois voitures : dans la première, le marquis de Brezé, le marquis de Tourzel, le prince de Poix, le comte de Saint-Priest… ; dans la seconde les dames de la Reine : la princesse de Tarente, la marquise de La Roche Aymon, la duchesse de Maillé et la baronne de Mackau ; dans la troisième, le Roi, la Famille Royale et la princesse de Lamballe. 500 grenadiers, volontaires nationaux, escortent les trois voitures. Les ministres sont, à pied, aux portières de la voiture du Roi.
Les trompettes, les tambours et une salve d’artillerie annoncent la présence du Roi.
Le Roi et la Famille Royale se rendent dans l’appartement qui avait été préparé à l’Ecole Militaire. Le prince royal est en uniforme national. C’est Marie Antoinette qui l’a voulu ainsi pour offrir à cette garde un témoignage de ses sympathies.
Le Roi et sa famille se placent au balcon qui est couvert d’un riche tapis de velours cramoisi brodé d’or.
Le cortège national fait son entrée dans le Champs de Mars, suivi par l’Assemblée nationale. Le Roi descend pour les rejoindre, accompagné de ceux qui appartiennent à son service. Les autres restent avec la Reine et le prince royal.
Une triple haie de gardes suisses et nationaux enferme le Roi et l’Assemblée nationale.
Vis-à-vis de l’autel et des deux côtés opposés sont deux vastes tentes, qui forment deux salles immenses : l’une pour le Roi et l’Assemblée nationale ; l’autre pour les corps administratifs de Paris. A cela s’ajoute 83 tentes qui représentent les 83 départements.
Louis XVI se rend à l’autel mais il ne peut gagner le haut de ce dernier, car il est occupé par des gens à demi nu. Il regagne le balcon de l’Ecole Militaire, avec calme, et accueillit par sa famille.
Marie Antoinette suit, la marche du Roi, à l’aide d’une longue vue.
Après la prestation du serment, Louis XVI retourne au château des Tuileries où la foule est très nombreuse sur son passage
M. Elie Guadet, député girondin de l’Assemblée législative, a une entrevue, secrète et de nuit, avec Louis XVI et Marie Antoinette. Il est reçu dans la pièce voisine à la chambre du Prince Royal.
Après le 14 juillet 1792, Louis XVI range des papiers dans une armoire qui se trouve dans le passage qui relie sa chambre à celle de son fils. De côté, Marie Antoinette, avec l’aide de Mme Campan, brûle différents papiers.
Samedi 21 juillet 1792
La fermentation qui existait ce jour-là aux environs des Tuileries donna beaucoup d’inquiétudes au Roi et à la Famille Royale. Le bruit courait qu’il y avait 18 000 fusils de stocker au château.
Tous étaient enfermés dans la Chambre du Roi. Louis XVI confère avec le comte de Vioménil et les ministres sur le parti qu’il y avait à prendre si l’on venait attaquer le château des Tuileries.
Tous étaient enfermés dans la Chambre du Roi. Louis XVI confère avec le comte de Vioménil et les ministres sur le parti qu’il y avait à prendre si l’on venait attaquer le château des Tuileries.
Lundi 23 juillet 1792
Vers 8h30, Louis XVI va se promener dans le jardin des Tuileries.
Mardi 24 juillet 1792
Marie Antoinette et le Prince Royal vont se promener dans le jardin de ce dernier. Elle est insultée par des fédérés. Quatre officiers suisses percent la foule, et placent, Marie Antoinette et le Prince Royal, au milieu d’eux. Deux grenadiers suisses ouvrent la marche pour le retour au château. De retour dans les appartements, elle les remercie.
C’est la dernière fois que le Prince Royal voit son jardin. |
Mercredi 25 juillet 1792
A 14 heures, Louis XVI mande, chez lui, le major du régiment des gardes suisses. Il a un entretien, assez long, avec lui dont rien ne filtre.
Vendredi 27 juillet 1792
M. Duval d’Eprémesnil, reconnu sur la terrasse des Tuileries, est saisi par le peuple, mutilé de coups de sabres puis trainé au Palais Royal. Il dit à M. Pétion, qui était venu l’aider : « comme vous l’êtes aujourd’hui, Monsieur j’ai été porté en triomphe, et vous me voyez dans un état bien différent. Ne vous fiez pas toujours à votre popularité ».
Il avait été conseiller dans l’une des chambres des enquêtes au Parlement de Paris, et député de la noblesse de Paris Hors les murs, aux états généraux, dont il avait demandé la convocation, ce qui lui avait valu d’être arrêté avec M. Goislard de Monsabert en mai 1788. On rompt les planchers du premier étage de la galerie du Louvre, presque au-dessus des guichets Marigny, et au bord de cette coupure, l’aide-major de Salis, de la garde suisse, fait élever une sorte de retranchements avec des planches et des madriers.
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Samedi 28 juillet 1792
La comtesse de Lage de Volude, apprenant que sa mère Mme d’Amblimont est malade, part, de Coblentz, le 14 juillet, et arrive, au soir, à Paris, et s’installe à l’Hôtel d’Orléans, rue du parc royal, dans le Marais. Elle arrive le même jour que les marseillais.
Une heure après son arrivée, elle fait appeler Mme de Ginestous. Ayant appris sa présence par cette dernière, la princesse de Lamballe recommande instamment à la comtesse de Lage de Volude de ne pas paraître aux Tuileries. Venant de Coblentz, les factieux auraient beau d’accuser la Reine et la princesse de Lamballe. La princesse de Lamballe engage, aussi, la comtesse de Lage de Volude, de ne pas envoyer ses gens à l’Hôtel de Toulouse, où elle a un appartement depuis son mariage en 1782, car elle se méfie de ses gens et surtout du concierge. |
Dimanche 29 juillet 1792
M. de Maupeou meurt en son château du Thuyt. Il a été Chancelier de France jusqu’au 27 novembre 1790, mais en avait gardé les prérogatives.
Lundi 30 juillet 1792
L’armée marseillaise arrive à Paris. Toutes les cocardes qui n’étaient pas aux couleurs nationales sont proscrites.
Les marseillais sont au nombre de 500 avec deux pièces de canon. En entrant dans la capitale, les marseillais entonnent le chant de l’armée du Rhin, composé par un certain Rouget de Lisle. Ils vont dîner avec d’autres fédérés, au Champ Elysées.
Il y a aussi les grenadiers des Filles Saint-Thomas et des Petits Pères. Ils chantent des couplets dont le refrain était « Vive le Roi, vive la Reine, vive La Fayette » ; les fédérés répondent par des cris de « Vive la Nation, vives les marseillais, à bas La Fayette ».
Ces différents refrains ont entrainé une rixe qui a entrainé la mort de M. Duhamel, officier de grenadiers, et plusieurs blessés de part et d’autre.
Les marseillais sont au nombre de 500 avec deux pièces de canon. En entrant dans la capitale, les marseillais entonnent le chant de l’armée du Rhin, composé par un certain Rouget de Lisle. Ils vont dîner avec d’autres fédérés, au Champ Elysées.
Il y a aussi les grenadiers des Filles Saint-Thomas et des Petits Pères. Ils chantent des couplets dont le refrain était « Vive le Roi, vive la Reine, vive La Fayette » ; les fédérés répondent par des cris de « Vive la Nation, vives les marseillais, à bas La Fayette ».
Ces différents refrains ont entrainé une rixe qui a entrainé la mort de M. Duhamel, officier de grenadiers, et plusieurs blessés de part et d’autre.
Le comte de Paroy, craignant pour les jours de Louis XVI, de la Reine et du Prince Royal, avait fait faire trois cuirasses de trente doubles de taffetas de Florence impénétrables à la balle et la baïonnette. Il prie la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, de les leur offrir et lui a remis un poignard pour en faire l’essai.