CONSEIL DU ROI - DU 1ER JANVIER AU 10 AOÜT 1792
1er janvier 1792
Le comte de Breugnon, lieutenant général des armées navales du Roi, est nommé vice-amiral.
Il en va de même pour le comte de Barras de Saint-Laurent, lieutenant général des armées navales, qui est aussi nommé vice-amiral, mais démissionne aussitôt.
Le comte de Bougainville, chef d’escadre, est promu vice-amiral.
Le comte d’Albert de Rioms, chef d’escadre, est promu contre-amiral.
Il en va de même pour le comte de Barras de Saint-Laurent, lieutenant général des armées navales, qui est aussi nommé vice-amiral, mais démissionne aussitôt.
Le comte de Bougainville, chef d’escadre, est promu vice-amiral.
Le comte d’Albert de Rioms, chef d’escadre, est promu contre-amiral.
4 janvier 1792
Proclamation du Roi concernant le maintien du bon ordre aux limites de la France.
Nuit du 7 au 8 janvier 1792
Le comte de Narbonne, ministre de la guerre, rentre de sa tournée aux frontières dans la nuit.
13 janvier 1792
Le duc de Biron obtient le garde de lieutenant général des armées. Il était l’ami du comte de Narbonne, ministre de la guerre et du duc d’Orléans.
26 janvier 1792
Louis XVI répond à la députation qui lui portait le décret du 25 janvier, qu’il prendrait en très grande considération l’invitation qui lui est faite.
Néanmoins, on se plaint de la petitesse du salon où la députation fut reçue au château des Tuileries, et de ce qu’il n’y avait qu’un des battants de la porte ouverte.
Néanmoins, on se plaint de la petitesse du salon où la députation fut reçue au château des Tuileries, et de ce qu’il n’y avait qu’un des battants de la porte ouverte.
28 janvier 1792
Louis XVI fait transmettre sa réponse à l’invitation de l’Assemblée nationale du 26 janvier.
Février 1792
Le comte de Bougainville, vice-amiral, se retire du service.
1er février 1792
Le comte de Crillon est fait lieutenant général des armées.
6 février 1792
25 février 1792
Le comte de Narbonne, ministre de la guerre, fait venir à Paris, le baron de Luckner et le comte de Rochambeau, nouveaux maréchaux de France.
26 février 1792
M. Bonnecarrere, ministre plénipotentiaire de France près du prince-évêque de Liège, a pris congés du Roi. Il a été présenté à Louis XVI par M. Delessart, ministre des affaires étrangères.
29 février 1792
Les maréchaux de Luckner et de Rochambeau et le marquis de La Fayette, que le comte de Narbonne, ministre de la guerre a fait venir à Paris, sont admis au Conseil, pour conférer sur ls mesures à prendre en cas de guerre.
Mars 1792
Les maréchaux de Luckner et de Rochambeau et le marquis de La Fayette, que le comte de Narbonne, ministre de la guerre a fait venir à Paris, sont admis au Conseil, pour conférer sur ls mesures à prendre en cas de guerre.
Depuis son entrée au ministère, on dit que M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, se rend tous les jours, chez le duc d’Orléans, au Palais Royal.
Tous les ministres du Roi auprès des puissances étrangères sont rappelés, à l’exception de M. de Durfort, ambassadeur à Venise, et de M. de Châlon, ambassadeur au Portugal. La nouvelle promotion, qui a été concerté avec le comité diplomatique de l’Assemblée nationale est :
Depuis son entrée au ministère, on dit que M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, se rend tous les jours, chez le duc d’Orléans, au Palais Royal.
Tous les ministres du Roi auprès des puissances étrangères sont rappelés, à l’exception de M. de Durfort, ambassadeur à Venise, et de M. de Châlon, ambassadeur au Portugal. La nouvelle promotion, qui a été concerté avec le comité diplomatique de l’Assemblée nationale est :
- M. de Maulde est nommé ministre à La Haye
- M. Barthélmeny passe en suisse
- M. de Chauvelin est nommé à Londres
- M. de Verninac va en Suède
- M. de Vibraye va au Danemark
- M. Le Hoc à Hambourg
- M. de Montesquiou à Dresde
- M. Villar à Mayence
- M. de Maisonneuve à Stutgard
- M. Caillard à Rastibonne.
7 mars 1792
Le comte de Ségur, ambassadeur du Roi à Berlin, revient en France.
9 mars 1792
M. Bertrand de Molleville, ministre de la marine, écrit à Louis XVI :
« Je supplie le Roi de bien vouloir me renvoyer les observations qu’ont dû lui être présentées contre moi, par les commissaires députés de la sanction, et auxquelles il est important de répondre le plus tôt possible.
Les ministres ont été assemblées hier en comité, jusqu’à trois heures après minuit, à l’occasion des lettres que M. de Narbonne a fait imprimer dans tous les journaux. Cette conduite, aussi lâche que criminelle, les tous révoltés. Ils doivent déposer, ce matin, à Votre Majesté, le renvoi de M. de Narbonne, qu’aucun de nous ne peut plus voir : mais, comme la femme dangereuse qui le gouverne pourrait profiter de l’état de crise où nous sommes, pour provoquer une insurrection contre le château, sous prétexte qu’on renvoie un ministre patriote, parce qu’il a dénoncé un ministre aristocrate, j’a pensé que mon attachement sans bornes à la personne du Roi, me faisait un devoir de lui offrir ma démission aussitôt que la retraite de M. de Narbonne serait déterminée ; je n’en resterai pas moins inviolablement dénoué au service de Votre Majesté et mon unique ambition sera toujours d’être à porter de lui donner les preuves les plus essentielles du profond respect et tous les sentiments qui m’attachent à sa personne. »
La lettre est remise, à 8 heures, à Louis XVI, avant l’heure à laquelle le Garde des Sceaux devait se rendre auprès de Louis XVI, pour lui rendre compte de ce qu’il s’était passé au comité.
M. Bertrand de Molleville, ministre de la marine, écrit à Louis XVI :
« Je supplie le Roi de bien vouloir me renvoyer les observations qu’ont dû lui être présentées contre moi, par les commissaires députés de la sanction, et auxquelles il est important de répondre le plus tôt possible.
Les ministres ont été assemblées hier en comité, jusqu’à trois heures après minuit, à l’occasion des lettres que M. de Narbonne a fait imprimer dans tous les journaux. Cette conduite, aussi lâche que criminelle, les tous révoltés. Ils doivent déposer, ce matin, à Votre Majesté, le renvoi de M. de Narbonne, qu’aucun de nous ne peut plus voir : mais, comme la femme dangereuse qui le gouverne pourrait profiter de l’état de crise où nous sommes, pour provoquer une insurrection contre le château, sous prétexte qu’on renvoie un ministre patriote, parce qu’il a dénoncé un ministre aristocrate, j’a pensé que mon attachement sans bornes à la personne du Roi, me faisait un devoir de lui offrir ma démission aussitôt que la retraite de M. de Narbonne serait déterminée ; je n’en resterai pas moins inviolablement dénoué au service de Votre Majesté et mon unique ambition sera toujours d’être à porter de lui donner les preuves les plus essentielles du profond respect et tous les sentiments qui m’attachent à sa personne. »
La lettre est remise, à 8 heures, à Louis XVI, avant l’heure à laquelle le Garde des Sceaux devait se rendre auprès de Louis XVI, pour lui rendre compte de ce qu’il s’était passé au comité.
M. Bertrand de Molleville reçoit une seconde lettre du Roi :
« Je suis bien fâché que les circonstances vous aient forcé de donner votre démission : ce que j’apprends me prouve que vous avez pris le bon parti ; je n’en ai pas moins de regret. J’étais bien résolu à déployer toute l’énergie possible pour vous soutenir ; mais ce diable d’homme a tellement tout brouillé qu’on n’y connaît plus rien... J’espère que vos services ne sont pas perdus pour moi ni pour l’Etat, et je compte bien les retrouver un jour. »
Le garçon de la chambre, qui était venu apporter les deux lettres, dit, à M. Bertrand de Molleville, d’aller parler à Louis XVI le plus tôt possible. M. Bertrand de Molleville se rend aussitôt au château des Tuileries.
M. Bertrand de Molleville est introduit dans la Chambre du Roi, où il trouve Louis XVI au milieu de la pièce. Louis XVI le regarde avec bonté et tristesse. Voyant que le visage de M. Bertrand de Molleville se décomposer, Louis XVI se rend à la fenêtre afin de lui permettre de se remettre. En revenant vers M. Bertrand de Molleville, Louis XVI lui dit « Vous vouliez toujours donne votre démission, le 15 ; cela revient au même. Vous resterez au moins jusqu’à ce temps-là, et puis nous verrons. Avez-vous vu le Garde des Sceaux ? »
« Non, Sire »
« Mais vous savez que je viens de renvoyer Narbonne ? Je croyais que le Garde des Sceaux avait été vous le dire ; il me semble qu’il m’a dit qu’il allait chez vous. »
« Il a sans doute été porter les ordres de Votre Majesté à M. de Narbonne. »
« Point du tout, je les lui ai envoyés par un valet de pied. Tenez, lisez la lettre que je lui ai écrite ; elle n’est pas longue. »
Effectivement, la lettre ne contenait que trois lignes sur un petit format :
« Je vous préviens, Monsieur, que je viens de nommer M. de Grave au département de la guerre ; vous lui remettrez votre portefeuille. »
M. Cahier de Gerville, ministre de l’Intérieur et M. Bertrand de Molleville, ministre de la Marine, donnent leurs démissions. Le premier exerce toujours jusqu’à son remplacement.
Le comte de Grave, ministre de la Guerre, entre au Conseil. Le comte de Grave avait été, après 1782, premier écuyer de Louis Philippe Joseph d’Orléans, alors duc de Chartres ; il était membre de la société du Palais Royal.
« Je supplie le Roi de bien vouloir me renvoyer les observations qu’ont dû lui être présentées contre moi, par les commissaires députés de la sanction, et auxquelles il est important de répondre le plus tôt possible.
Les ministres ont été assemblées hier en comité, jusqu’à trois heures après minuit, à l’occasion des lettres que M. de Narbonne a fait imprimer dans tous les journaux. Cette conduite, aussi lâche que criminelle, les tous révoltés. Ils doivent déposer, ce matin, à Votre Majesté, le renvoi de M. de Narbonne, qu’aucun de nous ne peut plus voir : mais, comme la femme dangereuse qui le gouverne pourrait profiter de l’état de crise où nous sommes, pour provoquer une insurrection contre le château, sous prétexte qu’on renvoie un ministre patriote, parce qu’il a dénoncé un ministre aristocrate, j’a pensé que mon attachement sans bornes à la personne du Roi, me faisait un devoir de lui offrir ma démission aussitôt que la retraite de M. de Narbonne serait déterminée ; je n’en resterai pas moins inviolablement dénoué au service de Votre Majesté et mon unique ambition sera toujours d’être à porter de lui donner les preuves les plus essentielles du profond respect et tous les sentiments qui m’attachent à sa personne. »
La lettre est remise, à 8 heures, à Louis XVI, avant l’heure à laquelle le Garde des Sceaux devait se rendre auprès de Louis XVI, pour lui rendre compte de ce qu’il s’était passé au comité.
M. Bertrand de Molleville, ministre de la marine, écrit à Louis XVI :
« Je supplie le Roi de bien vouloir me renvoyer les observations qu’ont dû lui être présentées contre moi, par les commissaires députés de la sanction, et auxquelles il est important de répondre le plus tôt possible.
Les ministres ont été assemblées hier en comité, jusqu’à trois heures après minuit, à l’occasion des lettres que M. de Narbonne a fait imprimer dans tous les journaux. Cette conduite, aussi lâche que criminelle, les tous révoltés. Ils doivent déposer, ce matin, à Votre Majesté, le renvoi de M. de Narbonne, qu’aucun de nous ne peut plus voir : mais, comme la femme dangereuse qui le gouverne pourrait profiter de l’état de crise où nous sommes, pour provoquer une insurrection contre le château, sous prétexte qu’on renvoie un ministre patriote, parce qu’il a dénoncé un ministre aristocrate, j’a pensé que mon attachement sans bornes à la personne du Roi, me faisait un devoir de lui offrir ma démission aussitôt que la retraite de M. de Narbonne serait déterminée ; je n’en resterai pas moins inviolablement dénoué au service de Votre Majesté et mon unique ambition sera toujours d’être à porter de lui donner les preuves les plus essentielles du profond respect et tous les sentiments qui m’attachent à sa personne. »
La lettre est remise, à 8 heures, à Louis XVI, avant l’heure à laquelle le Garde des Sceaux devait se rendre auprès de Louis XVI, pour lui rendre compte de ce qu’il s’était passé au comité.
M. Bertrand de Molleville reçoit une seconde lettre du Roi :
« Je suis bien fâché que les circonstances vous aient forcé de donner votre démission : ce que j’apprends me prouve que vous avez pris le bon parti ; je n’en ai pas moins de regret. J’étais bien résolu à déployer toute l’énergie possible pour vous soutenir ; mais ce diable d’homme a tellement tout brouillé qu’on n’y connaît plus rien... J’espère que vos services ne sont pas perdus pour moi ni pour l’Etat, et je compte bien les retrouver un jour. »
Le garçon de la chambre, qui était venu apporter les deux lettres, dit, à M. Bertrand de Molleville, d’aller parler à Louis XVI le plus tôt possible. M. Bertrand de Molleville se rend aussitôt au château des Tuileries.
M. Bertrand de Molleville est introduit dans la Chambre du Roi, où il trouve Louis XVI au milieu de la pièce. Louis XVI le regarde avec bonté et tristesse. Voyant que le visage de M. Bertrand de Molleville se décomposer, Louis XVI se rend à la fenêtre afin de lui permettre de se remettre. En revenant vers M. Bertrand de Molleville, Louis XVI lui dit « Vous vouliez toujours donne votre démission, le 15 ; cela revient au même. Vous resterez au moins jusqu’à ce temps-là, et puis nous verrons. Avez-vous vu le Garde des Sceaux ? »
« Non, Sire »
« Mais vous savez que je viens de renvoyer Narbonne ? Je croyais que le Garde des Sceaux avait été vous le dire ; il me semble qu’il m’a dit qu’il allait chez vous. »
« Il a sans doute été porter les ordres de Votre Majesté à M. de Narbonne. »
« Point du tout, je les lui ai envoyés par un valet de pied. Tenez, lisez la lettre que je lui ai écrite ; elle n’est pas longue. »
Effectivement, la lettre ne contenait que trois lignes sur un petit format :
« Je vous préviens, Monsieur, que je viens de nommer M. de Grave au département de la guerre ; vous lui remettrez votre portefeuille. »
M. Cahier de Gerville, ministre de l’Intérieur et M. Bertrand de Molleville, ministre de la Marine, donnent leurs démissions. Le premier exerce toujours jusqu’à son remplacement.
Le comte de Grave, ministre de la Guerre, entre au Conseil. Le comte de Grave avait été, après 1782, premier écuyer de Louis Philippe Joseph d’Orléans, alors duc de Chartres ; il était membre de la société du Palais Royal.
Nuit du 10 au 11 mars 1792
Le comte de Grave, ministre de la Guerre, entre au Conseil. Le comte de Grave avait été, après 1782, premier écuyer de Louis Philippe Joseph d’Orléans, alors duc de Chartres ; il était membre de la société du Palais Royal.
11 mars 1792
Depuis l’arrestation de M. de Lessart, M. Duport du Tertre, Garde des Sceaux, assure l’intérim du département des affaires étrangères.
Le ministère paraît devoir être renouvelé presque entièrement. Louis XVI, voyant l'impossibilité de conserver aucun des ministres sans l'exposer à la persécution des jacobins, se détermine à essayer un ministère de gens du parti des girondins.
Le ministère paraît devoir être renouvelé presque entièrement. Louis XVI, voyant l'impossibilité de conserver aucun des ministres sans l'exposer à la persécution des jacobins, se détermine à essayer un ministère de gens du parti des girondins.
12 mars 1792
Au lendemain de l’arrestation de M. de Lessart, qui était ministre des affaires étrangères depuis novembre 1791, le comte de Grave, ministre de la guerre, vient de la part du Roi, offrir à M. Dumouriez, l’intérim du département des affaires étrangères jusqu’au retour, alors présumé, de M. de Lessart. M. Dumouriez le refuse sous prétexte qu’un ministre intérimaire ne pouvait faire aucun bien.
On lui envoie M. Cahier de Gerville, ministre de l’intérieur. Il refuse à nouveau. M. Dumouriez veut le département des affaires étrangères en plein.
On lui envoie M. Cahier de Gerville, ministre de l’intérieur. Il refuse à nouveau. M. Dumouriez veut le département des affaires étrangères en plein.
14 mars 1792
Lettre de Georges Washington à Louis XVI
« Très grand, bon, cher ami et allié, Je reçois, comme une nouvelle marque de votre amitié pour les états unis, la lettre par laquelle vous m’annoncez avoir accepté la constitution qui vous été présenté au nom de votre nation, après laquelle elle doit être désormais gouverné sur un événement aussi important pour votre royaume, qu’honorable pour vous-même. Agréez l’offrande de mes félicitations sincères et des sentiments du sénat et des représentants des états unis exprimés dans leurs arrêtés. Nous avons observé, avec toute la sollicitude la plus amicale, les mouvements de votre nation pour l’augmentation de son bonheur ; nous avons regardé ce grand spectacle avec la sensibilité qu’on doit naturellement attendre des hommes qui ont eux-mêmes passé à travers de pareils dangers ; et nous avons éprouvé in contentement sincère à voir votre majesté se montrer encore, dans cette seconde l’occasion, l’ami et le protecteur des droits du genre humain. Notre prière constante sera que vous, votre peuple puisse enfin se reposer sur les voûtes de l’édifice que vous venez d’achever en y jouissant de la liberté, du bonheur et de la sûreté, et que Dieu vous ait toujours, grand, cher ami et allié, dans sa sûre et sainte garde. Fait à Philadelphie, ce 14 mars 1792, et de notre indépendance le 16e Votre fidèle ami et allié George Washington Pour le président, Thomas Jefferson. |
15 mars 1792
Louis XVI donne, à M. Dumouriez, le département des affaires étrangères comme le voulait celui-ci.
Dès son entrée au Conseil, M. Dumouriez demande à Louis XVI une audience particulière où il lui expose ses principes.
Dès son entrée au Conseil, M. Dumouriez demande à Louis XVI une audience particulière où il lui expose ses principes.
16 mars 1792
MM Dumouriez et de la Coste, ayant été nommés par le Roi, le premier ministre des affaires étrangères, et le second ministre de la marine et des colonies, ont eu l’honneur d’être présentés à Louis XVI et prêtent serment entre ses mains.
M. Duport, ministre de la justice et garde des sceaux, donne au Roi sa démission, en le priant de lui permettre qu’il n’assiste pas au Conseil.
M. Bigot de Sainte-Croix, de retour de sa mission auprès de l’Electeur de Trêves, a eu l’honneur d’être présenté à Louis XVI.
M. Duport, ministre de la justice et garde des sceaux, donne au Roi sa démission, en le priant de lui permettre qu’il n’assiste pas au Conseil.
M. Bigot de Sainte-Croix, de retour de sa mission auprès de l’Electeur de Trêves, a eu l’honneur d’être présenté à Louis XVI.
17 mars 1792
Louis XVI accepte la démission de M. Duport du Tertre, comme ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
18 mars 1792
Le Roi n’a pas encore accepté la démission de M. Tarbé, ministre des contributions publiques. Il assiste encore au Conseil.
M. Cahier de Gerville et Duport du Tertre ne sont pas encore remplacés et conservent leurs départements pendant ce temps.
M. Cahier de Gerville et Duport du Tertre ne sont pas encore remplacés et conservent leurs départements pendant ce temps.
20 mars 1792
MM. Hennin et Rayneval, premiers commis aux Affaires Etrangères, ont demandé leur retraite.
M. Dumouriez, ministre des Affaires Etrangères vient de créer une place de directeur général des affaires étrangères, à laquelle le Roi nomme M. de Bonnecarrere.
Il est appliqué le nouveau code de décollation des condamnés à mort par la machine déjà usité au XVIème Siècles, perfectionnée par le médecin Louis, secrétaire de l’Académie de chirurgie, et le mathématicien Schmidt, et définitivement introduite par le docteur Guillotin. Elle d’abord appelée Louisette puis Guillotine
M. Dumouriez, ministre des Affaires Etrangères vient de créer une place de directeur général des affaires étrangères, à laquelle le Roi nomme M. de Bonnecarrere.
Il est appliqué le nouveau code de décollation des condamnés à mort par la machine déjà usité au XVIème Siècles, perfectionnée par le médecin Louis, secrétaire de l’Académie de chirurgie, et le mathématicien Schmidt, et définitivement introduite par le docteur Guillotin. Elle d’abord appelée Louisette puis Guillotine
23 mars 1792
M. Duport du Tertre, ministre de la Justice démissionnaire, remet le Sceau de l’Etat entre les mains du Roi.
24 mars 1792
M. Roland de la Platière est nommé, ministre de l’intérieur, en remplacement de M. Cahier de Gerville ; M. Clavière, ancien ami du comte de Mirabeau, est nommé, aux contributions publiques, en remplacement de M. Tarbé.
Louis XVI annonce, à l’Assemblée nationale, dans une lettre qu’il nomme M. Clavière, comme ministre des contributions et revenus publics, pour remplacer M. Tarbé. Ce sont deux hommes issus du parti populaire des « girondins » |
4 avril 1792
Le marquis de Chauvelin, ayant été nommé ministre plénipotentiaire à Londres, prend congé du Roi pour se rendre à sa destination.
13 avril 1792
M. Duranthon prête serment entre les mains du Roi, en qualité de ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Il entre le même jour au Conseil.
Avant de venir à Paris, M. Duranthon avait été prendre congé de sa société des amis de la constitution dont il était un des fondateurs à Bordeaux.
Avant de venir à Paris, M. Duranthon avait été prendre congé de sa société des amis de la constitution dont il était un des fondateurs à Bordeaux.
14 avril 1792
Un obstacle imprévu retarde la guerre. Le marquis de Noailles, ambassadeur en Autriche, et chargé de remettre l’ultimatum à la Cour de Viennes, demande son rappel. Il ne veut pas être associé à cette folie de guerre à outrance.
16 avril 1792
On assure que la guerre a été décidée lors du Conseil du Roi et qu’il doit venir un de ces jours en faire la proposition à l’Assemblée.
18 avril 1792
Louis XVI écrit une lettre, confidentielle, au Roi Georges III d’Angleterre, pour entretenir la paix entre les deux Couronnes.
19 avril 1792
Le ministre de l’intérieur, M. Roland de la Platière, est chargé de choisir parmi les maisons religieuses d’Orléans, celle qui conviendra le mieux pour y former l’établissement de la haute cour nationale.
23 avril 1792
Louis XVI écrit une lettre, contresignée par M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, dans laquelle, il demande 6 millions destinés aux dépenses extraordinaires et secrètes dans le département des affaires étrangères.
29 avril 1792
Convention entre la France et le prince de Salm, concernant l’indemnité à lui accordée pour ses droits féodaux en France.
Même convention avec le prince de Loevenstein-Weitheim.
Le comte de Dillon, son aide-camp et le directeur des fortifications sont massacrés à Lille.
Même convention avec le prince de Loevenstein-Weitheim.
Le comte de Dillon, son aide-camp et le directeur des fortifications sont massacrés à Lille.
4 mai 1792
M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, déclare qu’il a demandé la démission du maréchal de Rochambeau, auquel le Roi a accordé un congé illimité. Il est remplacé par le maréchal Luckner
7 mai 1792
Le chevalier Alexandre de Lameth, ancien député de l’Assemblée nationale constituante, est fait maréchal de camp.
8 mai 1792
Le comte de Grave, ministre de la Guerre, a remis sa démission au Roi. Il emporte avec lui, ce qui est rare, l’estime des patriotes. Il est remplacé par Servan, plus favorable à la révolution. M. Servan est du parti girondin comme M. Roland et M. Clavière.
« Sire,
Dans les circonstances difficiles où se trouve la France, rien ne peut me porter à quitter une place que je tiens de la confiance de Votre Majesté, que l’épuisement de mes forces et la certitude où je suis de ne pouvoir plus être utile dans le Ministère. J’espère que Votre Majesté rend justice aux motifs qui ont déterminé ma conduite jusqu’à ce jour, comme à ceux qui ne décident en ce moment. Pour moi, Sire, j’emporte un souvenir profond de vos vertus, et je regrette que tous les citoyens n’aient pu être comme moi témoins de la tendre sollicitude et de l’attachement de Votre Majesté pour la gloire, le bonheur et la liberté de la Nation. »
« Sire,
Dans les circonstances difficiles où se trouve la France, rien ne peut me porter à quitter une place que je tiens de la confiance de Votre Majesté, que l’épuisement de mes forces et la certitude où je suis de ne pouvoir plus être utile dans le Ministère. J’espère que Votre Majesté rend justice aux motifs qui ont déterminé ma conduite jusqu’à ce jour, comme à ceux qui ne décident en ce moment. Pour moi, Sire, j’emporte un souvenir profond de vos vertus, et je regrette que tous les citoyens n’aient pu être comme moi témoins de la tendre sollicitude et de l’attachement de Votre Majesté pour la gloire, le bonheur et la liberté de la Nation. »
Nuit du 8 au 9 mai 1792
Don Vicente de Souza-Coutinho, ambassadeur du Portugal, meurt presque subitement à Paris.
11 mai 1792
M. d’Arbortin de Richebourg a remis au Roi sa démission de la place président du directoire des postes, relais et messageries de France dont il était pourvu depuis octobre 1790.
20 mai 1792
Louis XVI écrit une lettre à l’Assemblée nationale, contresignée par M. Duranthon, ministre de la justice, où il annonce qu’il a donné ordre à ce ministre de dénoncer à l’accusateur public les journalistes qui ont parlé de l’existence « d’un comité autrichien ».
23 mai 1792
Louis XVI écrit une lettre à la municipalité de Paris sur le bruit qui se répandait qu’il voulait, à nouveau, sortir de Paris.
27 mai 1792
Le Roi élève, au grade de lieutenant général, le comte de Narbonne, ancien ministre, et M. de Hesse.
29 mai 1792
Ordre est donné aux Invalides d’abandonner les portes de l’Hôtel des Invalides, pendant la nuit, à toutes les troupes qui se présenteraient
30 mai 1792
Au matin, Louis XVI convoque tous les ministres et leur fait part de la lettre qu’il envisageait d’écrire à l’Assemblée nationale pour annoncer qu’il refusait de sanctionner le décret concernant l’arrestation du duc de Brissac. Les ministres refusent de la contresigner ; alors Louis XVI propose de transformer sa lettre en discours que les ministres iraient avec lui à l’Assemblée nationale. Ils refusent de l’accompagner. Louis XVI finit par sanctionner le décret.
Juin 1792
Après le renvoi des ministres Clavière, Roland et Servan, M. Bertrand de Molleville demande à Louis XVI ce qu’il doit faire concernant la publication d’un pamphlet contre M. Dumouriez. Louis XVI écrit en marge du billet « Empêchez qu’on ne publie rien contre Dumouriez ; il se conduit bien en ce moment-ci ; il vient de m’aider à me débarrasser des trois ministres qui voulaient me forcer à sanctionner les deux décrets
8 juin 1792
M. Dumouriez, ministre des affaires étrangères, en plein conseil et devant el Roi, s’en prend à M. Servan, ministre de la guerre, au sujet de la création du camp de 20 000 fédérés.
10 juin 1792
M. Roland, ministre de l’intérieur, intime à Louis XVI de sanctionner les décrets du 24 mai et du 8 juin : le premier concerne la déportation de tous les prêtres qui n’avaient pas prêté les serments décrétés ; le second qui ordonnait ma formation de 20 000 fédérés dans les environs de Paris.
Louis XVI avait manifesté une certaine répugnance à sanctionner ces deux décrets malgré les informations menaçantes des ministres Roland, Servan et Clavière.
M. Dumouriez ministre des affaires étrangères, demande à Louis XVI de renvoyer les ministres girondins.
Louis XVI avait manifesté une certaine répugnance à sanctionner ces deux décrets malgré les informations menaçantes des ministres Roland, Servan et Clavière.
M. Dumouriez ministre des affaires étrangères, demande à Louis XVI de renvoyer les ministres girondins.
12 juin 1792
M. Servan, ministre de la Guerre, a, sur ordre du Roi, remis son portefeuille à Dumouriez, ministre des Affaires Etrangères.
13 juin 1792
Sur ordre du Roi, M. Clavière, ministre des contributions publiques, et M. Roland, ministre de l’Intérieur, ont remis leurs démissions.
M. Nailhac est nommé au département des Affaires Etrangères et M. de Mourgues au département de l’Intérieur.
Louis XVI à M. Dumouriez, ministre de la guerre
« Ce 13 juin 1792 au soir,
Je verrai, Monsieur, les ministres à 10 heures, demain. Si c’est par des dangers pour moi qu’on veut m’effrayer, je ne les crains point personnellement. Venez un quart d’heure, je serais bien aise de vous parler avant les autres.
Louis »
M. Nailhac est nommé au département des Affaires Etrangères et M. de Mourgues au département de l’Intérieur.
Louis XVI à M. Dumouriez, ministre de la guerre
« Ce 13 juin 1792 au soir,
Je verrai, Monsieur, les ministres à 10 heures, demain. Si c’est par des dangers pour moi qu’on veut m’effrayer, je ne les crains point personnellement. Venez un quart d’heure, je serais bien aise de vous parler avant les autres.
Louis »
14 juin 1792
En quittant le ministère des affaires étrangères pour passer à celui de la guerre, M. Dumouriez avait fait agréer, au Roi, pour son successeur, M. de Naillac, ministre de France à la Cour des Deux-Ponts. Un courrier lui est dépêché pour lui annoncer sa nomination.
Le baron de Naillac est averti, ce jour, par M. Dumouriez, nouveau ministre de la guerre, qu’il est destiné à celui des affaires étrangères. Le temps de revenir à Paris, son portefeuille a été attribué, le 18 juin, au marquis de Chambonas. Il n’entrera pas en fonction.
Le baron de Naillac est averti, ce jour, par M. Dumouriez, nouveau ministre de la guerre, qu’il est destiné à celui des affaires étrangères. Le temps de revenir à Paris, son portefeuille a été attribué, le 18 juin, au marquis de Chambonas. Il n’entrera pas en fonction.
15 juin 1792
Pour apaiser les tensions, M. Dumouriez, ministre de la guerre, va voir le Roi, et lui demande de sanctionner les décrets du 24 mai et du 8 juin que 5 jours plus tôt l’ancien ministre Roland avait demandé au Roi de sanctionner.
Les ministres, encore en exercice, se réunissent chez le Roi, et M. Duranthon, ministre de la justice, portant la parole, dit avec émotion à Louis XVI qu’ils venaient lui présenter tous leur démission, à l’exception du ministre de la marine, parce qu’ils leur étaient impossible de contresigner, contre leur conscience la lettre de veto. Le parti du Louis XVI était pris. Il accepte les démissions.
Le veto porte sur le refus de sanctionner le décret concernant la création d’un camp de 20 000 hommes à Paris.
Les ministres, encore en exercice, se réunissent chez le Roi, et M. Duranthon, ministre de la justice, portant la parole, dit avec émotion à Louis XVI qu’ils venaient lui présenter tous leur démission, à l’exception du ministre de la marine, parce qu’ils leur étaient impossible de contresigner, contre leur conscience la lettre de veto. Le parti du Louis XVI était pris. Il accepte les démissions.
Le veto porte sur le refus de sanctionner le décret concernant la création d’un camp de 20 000 hommes à Paris.
18 juin 1792
MM. Dumouriez et de Mourgues ayant donné leurs démissions, Louis XVI nomme, pour les remplacer, M. de Lajard au ministère de la Guerre, Terrier de Monciel à celui de l’Intérieur, et le marquis de Chambonnas à celui des Affaires Etrangères.
Le marquis de Chambonnas, nouveau ministre des affaires étrangères, vient chez M. Dumouriez, prendre le portefeuille des affaires étrangères dont il avait conservé l’intérim.
Le marquis de Chambonnas, nouveau ministre des affaires étrangères, vient chez M. Dumouriez, prendre le portefeuille des affaires étrangères dont il avait conservé l’intérim.
20 juin 1792
Au matin, prévoyant des troubles pour l’anniversaire du jeu de paume, les ministres se sont réunis auprès du Roi.
22 juin 1792
Proclamation du Roi sur les évènements du 20 juin.
27 juin 1792
M. Lajard, ministre de la guerre, dans une lettre à Louis XVI, lui propose M ; de Joly pour la place de secrétaire du Conseil.
Juin 1790
Après la journée du 20 juin, M. Lefèvre d’Ormesson, conseiller d’état, et ancien contrôleur général des finances, refuse le ministère de la Justice que Louis XVI lui avait proposé.
Juillet 1792
M. de la Gravière et M. de Naillac, ministre plénipotentiaire du Roi auprès du duc des Deux-Ponts, passent en la même qualité : le premier au Deux-Ponts, et le second à Gênes.
3 juillet 1792
M. Duranthon donne sa démission de ministre de la Justice. Le Roi l’accepte.
M. de Joly, secrétaire du Conseil des Ministres, est pressenti, par Louis XVI et pressé par M. Terrier de Monciel, ministre de l’Intérieur.
M. de Joly est appelé par Louis XVI dans son cabinet pour lui proposer les Sceaux.
M. de Joly, secrétaire du Conseil des Ministres, est pressenti, par Louis XVI et pressé par M. Terrier de Monciel, ministre de l’Intérieur.
M. de Joly est appelé par Louis XVI dans son cabinet pour lui proposer les Sceaux.
4 juillet 1792
M. de Joly accepte d’être ministre de la Justice. Le soir même, il reçoit les sceaux et prête serment entre les mains du Roi.
Aussitôt nommé, M. de Joly va s’employer à rapprocher le Roi de l’Assemblée nationale. M. de Joly était proche des girondins.
Aussitôt nommé, M. de Joly va s’employer à rapprocher le Roi de l’Assemblée nationale. M. de Joly était proche des girondins.
6 juillet 1792
Louis XVI adresse un message à l’Assemblée nationale où il indique les intentions hostiles de la Prusse contre la France.
10 juillet 1792
Tous les ministres, fatigués des dénonciations continuelles dirigées contre eux dans le sein de l’Assemblée nationale, donnent leur démission. Dès qu’il y avait un incident, c’était toujours sur les ministres qu’on faisait retomber la responsabilité.
Ils étaient venus, à l’Assemblée nationale, faire un rapport de la situation de leurs administrations respectives. Les ministres, qui sentaient combien la guerre allait rendre leur position difficile et agitée, donnent, au moment où ils se retiraient, leur démission ; néanmoins, Louis XVI leur demande de rester en place jusqu’au 14 juillet, et leur promet de les remplacer au fur et à mesure qu’il leur trouvera des successeurs. Louis XVI a de plus en plus de difficulté à trouver des personnes qui veulent bien être ministre. |
11 juillet 1792
Louis XVI sanctionne l’arrêté, pris par le conseil du département de Paris, suspendant le maire de Paris, M. Pétion, et le procureur de la commune, M. Manuel.
14 juillet 1792 - Fête de la Fédération
Les ministres démissionnaires sont toujours en exercice.
15 juillet 1792
Le marquis de Chambonas, ministre des affaires étrangères, demande, à Louis XVI, son portrait. Louis XVI écrit, sur la demande, un « bon ».
17 juillet 1792
M. Terrier du Montciel démissionne du ministère de l’Intérieur. L’intérim est confié à M. de Joly, ministre de la Justice.
20 juillet 1792
Proclamation du Roi sur les dangers de la patrie.
M. Champion de Villeneuve est nommé au ministère de l’Intérieur à la place de M. Terrier de Monciel ; M. Dubouchage à la Marine en remplacement de M. de Lacoste.
M. Champion de Villeneuve est nommé au ministère de l’Intérieur à la place de M. Terrier de Monciel ; M. Dubouchage à la Marine en remplacement de M. de Lacoste.
23 juillet 1792
Le marquis d’Abancourt est nommé ministre de la guerre en remplacement de M. Lajard.
24 juillet 1792
Nomination de M. Bernardin de Saint-Pierre aux fonctions d’intendant du jardin des plantes : Louis XVI à M. de La Porte, intendant de la Liste Civile
« Aux Tuileries, le 24 juillet 1792
Monsieur, l’absence prolongée de M. de la Billarderie, et le vœu qui m’a manifesté, m’empêchent de surseoir à la nomination d’un nouvel intendant de mon jardin des plantes, je dispose de cette place en faveur de M. Bernardin de Saint-Pierre, l’auteur des « études de la nature » et de « Paul et Virginie » ; et je le nomme intendant du jardin et du cabinet d’histoire naturelle. Ses livres sont d’un honnête homme, et ses talents le désignent à mon choix comme un digne successeur de Buffon. Je vous prie de l’informer que je veux le voir. Sa personne m’est déjà connue, et j’ai déjà eu la satisfaction d’honorer ses talents en rétablissant sa pension.
Louis »
« Aux Tuileries, le 24 juillet 1792
Monsieur, l’absence prolongée de M. de la Billarderie, et le vœu qui m’a manifesté, m’empêchent de surseoir à la nomination d’un nouvel intendant de mon jardin des plantes, je dispose de cette place en faveur de M. Bernardin de Saint-Pierre, l’auteur des « études de la nature » et de « Paul et Virginie » ; et je le nomme intendant du jardin et du cabinet d’histoire naturelle. Ses livres sont d’un honnête homme, et ses talents le désignent à mon choix comme un digne successeur de Buffon. Je vous prie de l’informer que je veux le voir. Sa personne m’est déjà connue, et j’ai déjà eu la satisfaction d’honorer ses talents en rétablissant sa pension.
Louis »
25 juillet 1792
Proclamation du Roi sur la solennité de la publication de l’arrêt du corps législatif qui déclare la patrie en danger.
27 juillet 1792
M. Champion de Villeneuve, ministre de l’Intérieur, est reconnu au faubourg Saint-Antoine et attaqué par un garde national de la section du Palais Royal. Il se réfugie dans une maison où M. Palloy le tire delà en rappelant à la foule le rôle de M. Champion quand il était administrateur à la ville.
28 juillet 1792
M. Champion de Villeneuve, ministre de l’Intérieur, est reconnu au faubourg Saint-Antoine et attaqué par un garde national de la section du Palais Royal. Il se réfugie dans une maison où M. Palloy le tire delà en rappelant à la foule le rôle de M. Champion quand il était administrateur à la ville.
30 juillet 1792
Louis XVI nomme, ministre des contributions publiques, M. Leroux de la Ville à la place de M. Beaulieu.
31 juillet 1792
Proclamation du Roi pour le maintien de la tranquillité publique.
Août 1792
Dans les jours précédents le 10 août 1792, Louis XVI fait arrêter les comptes de la Trésorerie Nationale par le ministre des contributions publiques.
1er août 1792
Louis XVI nomme, ministre des affaires étrangères, M. Bigot de Sainte-Croix en remplacement du marquis de Chambonas
2 août 1792
Dans le Conseil, il est convenu que la lettre sur le manifeste du duc de Brunswick ne serait remise à l’Assemblée nationale que le lendemain à celle-ci.
3 août 1792
M. de Joly, ministre de la Justice, écrit au Roi pour le supplier de le remplacer dans son ministère.
9 août 1792
Les ministres discutent encore sur les projets d’un voyage du Roi en Normandie ou à Compiègne.
Du 20 juillet au 5 août 1792, M. de Joly, ministre de la Justice, fait des efforts désespérés pour obtenir du Roi le rappel des ministres girondins. Il présente à Louis XVI un plan présenté par le député girondin Vergniaud. Ce plan prévoyait, qu’à défaut du ministère girondin, la nomination de 4 « conseillers » favorables à la gironde, ainsi que la consultation permanente du maire de Paris, Pétion, et du procureur général syndic Roederer. Les efforts de M. de Joly furent sans effet. Il s’était heurté à ces collègues feuillants, notamment M. Dubouchage, ministre de la Marine qui avait un autre plan (les feuillants voulaient faire sortir le Roi de Paris et l’emmener dans une ville de province), et aux desseins de la Cour qui fondait tous ses espoirs sur une prompte victoire des austro-prussiens.