Cour du Roi au château des Tuileries
du 6 octobre 1789 au 10 août 1792
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Académie française

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L'Académie française continue, malgré les événements, ses travaux, comme l'avait défini le cardinal de Richelieu lors de son instauration en 1634.

L'Académie française continue à tenir ses séances, dans la salle du Conseil du Roi, au Louvre.

Après l’élection le 5 mars 1789 et la réception le 25 août 1789 de l’abbé Barthélemy, et la mort de l’abbé de Radonvilliers le 20 avril 1789, il n’y aura plus aucune élection ni réception suivant les règles établies par le cardinal de Richelieu. Les fauteuils resteront vacants jusqu’à la suppression de l’Académie française par le décret du 8 août 1793 de la convention nationale.


Protecteur de l'Académie française : Louis XVI

Secrétaire perpétuel : M. Marmontel
Chancelier : M. Vicq d'Azyr

Fauteuil n°1 : Vicq d’Azyr (1788-1793)
Fauteuil n°2 : de Nicolaï (1788-1793)
Fauteuil n°3 : cardinal de Bernis (1744-1793 - émigré à Rome)
Fauteuil n°4 : duc de Nivernais (1742-1793)
Fauteuil n°5 : abbé Morellet (1785-1793)
Fauteuil n°6 : Chamfort (1781-1793)
Fauteuil n°7 : Sedaine (1786-1793)
Fauteuil n°8 : abbé Maury (1784-1793 - émigré)
Fauteuil n°9 : chevalier de Boufflers (1788-1793 - émigré)
Fauteuil n°10 : marquis de Saint-Lambert (1770-1793)
Fauteuil n°11 : marquis d’Aguesseau (1787-1793)
Fauteuil n°12 : comte de Bissy (1750-1793)
Fauteuil n°13 : Mgr de Boisgelin de Cucé (1776-1793 - émigré)
Fauteuil n°14 : de Chabanon (1773-1792 - vacant)
Fauteuil n°15 : Target (1785-1793)
Fauteuil n°16 : De Montesquiou-Fézensac (1784-1793)
Fauteuil n°17 : Marmontel (1763-1793)
Fauteuil n°18 : cardinal de Loménie de Brienne (1770-1793)
Fauteuil n°19 : abbé de Barthélemy (1789-1793)
Fauteuil n°20 : de Bréquigny (1772-1793)
Fauteuil n°21 : La Harpe (1776-1793)
Fauteuil n°22 : Gaillard (1771-1793)
Fauteuil n°23 : abbé Delille (1774-1793)
Fauteuil n°24 : abbé de Radonvilliers (1763-1789 - vacant)
Fauteuil n°25 : comte de Choiseul-Gouffier (1783-1793)
Fauteuil n°26 : Suard (1774-1793)
Fauteuil n°27 : Séguier (1757-1792 - émigré)
Fauteuil n°28 : prince de Beauvau (1771-1793 - décédé avant la dernière séance)
Fauteuil n°29 : De Florian (1788-1793)
Fauteuil n°30 : comte de Guibert (1785-1790-vacant)
Fauteuil n°31 : Bailly (1783-1793)
Fauteuil n°32 : duc d’Harcourt (1788-1793 - émigré)
Fauteuil n°33 : Ducis (1778-1793)
Fauteuil n°34 : duc de Duras (1775-1789 - vacant)
Fauteuil n°35 : Mgr de Roquelaure (1771-1793 - émigré)
Fauteuil n°36 : cardinal de Rohan-Guémené (1761-1793 - émigré)
Fauteuil n°37 : Lemierre (1780-1793 - décédé avant la dernière séance)
Fauteuil n°38 : De Lamoignon de Malesherbes (1775-1793)
Fauteuil n°39 : marquis de Condorcet (1782-1793)
Fauteuil n°40 : De Rulhières (1787-1791 - vacant)

Séance du 5 août 1793
La dernière séance a lieu le 5 août 1793 avec seulement les académiciens suivants :
  • abbé Morellet, secrétaire perpétuel par intérim en l’absence de M. Marmontel, directeur de l’Académie française et titulaire du fauteuil n°19,
  • M. Vicq d’Azyr, chanchelier de l’Académie française, titulaire du fauteuil n°1
  • M. de Bréquigny, titulaire du fauteuil n°20,
  • M. La Harpe, titulaire du fauteuil n°21,
  • M. Ducis, titulaire du fauteuil n°33.
Ils résolvent d’interrompre leurs assemblées. A cette date, plusieurs fauteuils sont vacants et certains membres sont cachés, émigrés…

Suppression de l'Académie française
Elle est supprimée le 8 août 1793 par la convention nationale.
L’abbé Morellet, en tant secrétaire perpétuel par intérim en l’absence de M. Marmontel, assiste à l’apposition des scellées, le 12 août 1793, sur la salle des séances au Louvre.
L’abbé Morellet emporte chez lui :
  • Un portefeuille contenant les titres de l’Académie, les lettres patentes de son établissement en 1635, divers papiers et titres dont ceux de la fondation de prix,
  • 5 volumes des registres de présences de 1673 à 1793,
  • 3 volumes des registres proprement dits, formés des procès-verbaux de chaque séance,
  • Un volume manuscrit des remarques de l’Académie sur la traduction de Quinte Curce de vaugelas,
  • La copie de la nouvelle édition du Dictionnaire. (la dernière datée de 1762)
Lors de l’instauration de l’Institut, en 1795, l’abbé Morellet les restitue.
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