Cour du Roi au château des Tuileries
du 6 octobre 1789 au 10 août 1792
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Vie de cour pour le mois de décembre 1790

1er, 2 et 3 décembre 1790

Le duc de Penthièvre fait, chaque jour, sa cour, aux Tuileries, au Roi et à la Famille Royale. Ce sont les dernières fois où le duc de Penthièvre, et le Roi et la Famille Royale se verront.
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​La duchesse de Fitz-James, dame du palais de Marie Antoinette, quitte son service et part pour l’Italie en décembre 1790.
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Mercredi 15 décembre 1790

​Le trésorier de La Liste civile, paie, 475 livres, à M. Gentil, portemanteau de Mme Victoire, pour supplément de nourriture et entretennement.

​Le duc d’Ayen, beau-père du marquis de La Fayette, paraît, devant Marie Antoinette, avec une cocarde blanche.

Lundi 20 décembre 1790

​Le marquis de Duras, chargé par le Roi d’aller complimenter l’Empereur Léopold II sur son avènement au Trône Impérial, est parti pour remplir cette commission.
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Louis Ferdinand de France, père de Louis XVI
On célèbre, dans la cathédrale de Sens, le service solennel fondé par Louis XV, pour le repos de l’âme du Dauphin Louis Ferdinand, père du Roi. Le Dauphin Louis Ferdinand repose, avec son épouse, dans cette cathédrale.

​Le district d’Alby fait notifier au cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome, qu’il doit choisir entre son ambassade et son évêché. S’il reste ambassadeur, il sera procédé à l’élection d’un nouveau prélat.
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​Le cardinal de Montmorency-Laval, évêque de Metz, et Grand Aumônier de France, se rend auprès du Roi pour réclamer contre le dernier décret qui oblige le Clergé à prêter le serment. Dans son discours, qu’il adresse au Roi, il utilise les expressions suivantes : « Le Trône est renversé, la religion est perdue, le peuple n’a plus de frein… » Louis XVI, ennuyé, l’interrompt pour lui faire, avec vivacité, une réponse.


Mercredi 22 décembre 1790

​Louis XVI accepte le décret du 27 novembre 1790 qui exige des ecclésiastiques le serment à la Constitution Civile du Clergé.
Louis XVI a résisté aux prières, aux larmes de Mesdames Tantes et de sa sœur Mme Elisabeth ; et c’est en vain que la Reine s’est jetée à ses pieds pour l’engager à refuser l’acceptation du décret sur le clergé. Louis XVI a répondu en termes très énergiques à tout cela, et a donné sa sanction.

Louis XVI se promène, à cheval, à 9 heures, au Jardin du Roi et au Luxembourg.
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22 au 31 décembre 1790

​Pour vaincre l’embonpoint qui le gagne par manque d’exercice, Louis XVI essaie de reprendre des habitudes actives. Durant cette période, il monte donc régulièrement à cheval. On le voit se promener, accompagné d’un seul aide de camps de M. de La Fayette, aux Champs Elysée, et au Luxembourg.

Vendredi 24 décembre 1790

​Le Roi, la Reine et la Famille Royale assistent, dans la chapelle, aux Vêpres chantées par la Musique du Roi.

Vers 22 heures, aux Matines, et ensuite aux trois messes, Louis XVI et la Famille Royale y assistent pendant laquelle la Musique du Roi y exécute divers motets et noëls de la composition de Mathieu, maître de musique du Roi.

Samedi 25 décembre 1790

​Louis XVI et Marie Antoinette, accompagnés de la Famille Royale, ont entendu la grand’ messe, célébrée par Mgr de Lastic de Fourmel, évêque de Couserans, et chantée par la Musique du Roi. La princesse de Berghes, dame du palais de la Reine, y fait la quête.

L’après-midi, la Cour entend le sermon de l’abbé Riou, et ensuite les Vêpres et le Salut.

Dimanche 26 décembre 1790

Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers, qui continuait à correspondre avec le marquis de Bouillé, lui mande que Louis XVI et Marie Antoinette désiraient qu’il envoie son fils pour traiter. Il s’avère que le marquis de Bouillé avait mis dans la confidence son fils dès que le projet avait été communiqué. De ce fait, il le désigne pour cette mission.
Etant parti la veille au soir, le comte Louis de Bouillé arrive, le soir, à Paris, pour se mettre en rapport direct avec le Roi, de la part de son père le marquis de Bouillé, au sujet du voyage projeté. Il demeure, pour donner le change, chez M. Achille du Chastellet ; qui malgré la différence de ses opinions et de ses liaisons, était resté ami avec le marquis de Bouillé.
A son arrivée, il trouve un billet de l’évêque de Pamiers qui lui demande un rendez-vous pour le lendemain.

Lundi 27 décembre 1790

L’entrevue entre le comte Louis de Bouillé et Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers, dure deux heures. L’évêque de Pamiers renouvellera reconnaissance dont Louis XVI comptait donner, au marquis de Bouillé, les marques les plus éclatantes, et de la confiance absolue que le rapport de son entrevue avec lui avait inspirée à Leurs Majestés ; il dit aussi, au comte Louis de Bouillé, que le Roi et la reine sont instruites de son arrivée. Comme il serait trop dangereux pour lui et pour eux de se voir en particulier, le comte de Fersen est chargé de le voir de leur part, et de le mettre au fait de toutes les relations intérieures et extérieures, afin, qu’ensuite, le comte Louis de Bouillé puisse en rendre compte, de manière exacte, à son retour à Metz.
Le comte Louis de Bouillé objecte à Mgr d’Agoult, que le Roi, qui ne le connaissait guère, eut quelque méfiance sur son âge : le comte Louis de Bouillé avait 21 ans ; et que si l’on jugeait plus à propose, il remettrait ses pouvoirs à un homme plus mûr. Mgr d’Agout lui répond, de la part du Roi, à ses scrupules de la manière la plus flatteuse.
Ils passent ensuite sur les négociations entamées : Mgr d’Agoult confirme les bonnes dispositions du Corps Helvétique, de l’Espagne qui promet de faire avancer des troupes pour appuyer la démarche du Roi, et la promesse de secours d’hommes et d’armes de la part de l’Empereur.
Ils évoquent, par la suite, les émigrés qui étaient à Turin et leurs projets. Mgr d’Agoult précise que Louis XVI vient d’envoyer trois courriers à Turin, dont le dernier courrier était pour le Roi de Sardaigne, et l’engage à défendre à ceux que les plus chers intérêts   unissaient à sa cause dans ce pays, de ne rien tenter pour entrer en France dans la conjoncture actuelle.
Allant se retirer en Suisse, Mgr d ‘Agoult, évêque de Pamiers, dit que Leurs Majestés désiraient qu’il traite dorénavant avec le comte de Fersen. Ce dernier avait toutes les instructions.
Afin de détourner les soupçons et dans les jours qui suivent cette première entrevue, le comte Louis de Bouillé se montre dans le monde et dans les sociétés les plus opposées.

​Dans les jours qui suivent l’entrevue du 27 décembre 1790, une entrevue est arrangée, entre le comte Louis de Bouillé et le comte de Fersen, par Mgr d’Agoult, évêque de Pamiers. Pour se rendre à ce rendez-vous, le comte Louis de Bouillé prend les plus grandes précautions. Il arrive, de nuit, dans une maison retirée, au coin de la rue de Matignon, faubourg Saint-Honoré.
Le comte de Fersen lui fait un état des lieux des négociations entamées par Louis XVI, et aborde différents sujets : argent et choix de la ville où se rendre. Ils discutent aussi des moyens pour faire sortir, le Roi et la Famille Royale, du château des Tuileries et de Paris. Il avait été proposer de faire voyager la Reine et M. le Dauphin séparément du Roi. Cette proposition n’a pas été agréée. Le comte de Fersen et le comte Louis de Bouillé arrêtent donc que le Roi, la Reine, Mme Elisabeth et les Enfants de France voyageraient dans la même voiture.
La seconde entrevue, entre le comte de Fersen et le comte Louis de Bouillé, a lieu chez la comtesse de Souza, épouse de l’ambassadeur du Portugal et cousine du comte Louis de Bouillé. Le comte de Fersen rapporte les réponses aux questions de la première entrevue.

Mercredi 29 décembre 1790

Mgr Lefranc de Pompignan meurt à Paris. Il est le dernier Titulaire de la Feuille des Bénéfices

Vendredi 31 décembre 1790

​Une députation de l’Assemblée nationale, conduite par les officiers des cérémonies, se rend chez le Roi et ensuite chez la Reine, pour les complimenter à l’occasion de la nouvelle année.

M. de Laporte, que le Roi a nommé intendant de sa Liste civile, prête serment entre ses mains.

​Lors d’une promenade à cheval, Mme Elisabeth va regarder avec nostalgie le château de Versailles.
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Mme Elisabeth

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​Le duc d’Orléans vient d’écrire une lettre circulaire à toutes les personnes attachées à sa maison, et qui ont des logements au Palais Royal, pour qu’elles se disposent à les quitter au 1er août prochain, époque à laquelle les clés des appartements devront être remises au concierge du palais.
Le traitement de M. de La Touche, surintendant de la Maison du prince, est réduit à 40 000 livres.


​A la fin de l’année 1790, la position du Roi est toujours la même : il était prisonnier aux Tuileries, discrédité aux yeux du peuple et humilié à chaque occasion par l’Assemblée nationale. Le comte de Mirabeau s’était loyalement rapproché du Roi, en travaillant les esprits en sa faveur ; quant au marquis de La Fayette, on ne savait trop si on pouvait compter sur lui.
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