Marie Thérèse de France
Madame Royale
Née le 19 décembre 1778 au château de Versailles
Morte le 19 octobre 1851 au château Frohsdorf (Autriche)
Morte le 19 octobre 1851 au château Frohsdorf (Autriche)
Madame Royale sera une observatrice discrète des évènements qui se succéderont.
Son appartement est situé au premier étage, dans la continuité de celui de son père et de son frère, et à proximité de celui de sa tante Madame Elisabeth.
Malgré l'Etiquette qui subsiste encore, Madame Royale, tout comme son frère, partagera l'intimité de ses parents et de sa tante. La proximité des appartements s'y prête.
Son appartement est situé au premier étage, dans la continuité de celui de son père et de son frère, et à proximité de celui de sa tante Madame Elisabeth.
Malgré l'Etiquette qui subsiste encore, Madame Royale, tout comme son frère, partagera l'intimité de ses parents et de sa tante. La proximité des appartements s'y prête.
Le 19 décembre 1789, pour ses 11 ans, Madame Royale reçoit un « service » qui se compose d’un écuyer, d’un page et d’un porte manteau.
Communion de Madame Royale
Durant cette période, l'évènement, le plus important pour Madame Royale, sera sa communion qu'elle effectuera en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse du château des Tuileries :
Mardi 6 avril 1790
La veille de la communion de sa sœur, M. le Dauphin dit à sa gouvernante, la marquise de Tourzel : « Je suis bien fâché de n’avoir plus mon jardin de Versailles. J’aurais fait demain deux bien beaux bouquets, l’un pour maman, l’autre pour ma sœur. »
Mercredi 7 avril 1790
Madame, fille du Roi, a reçu dans l’église de Saint-Germain l’Auxerrois la première communion des mains de S.E. le cardinal de Montmorency, Grand Aumônier de France ; Mme la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, et de Mme la duchesse de Charost tenant la nappe. Madame Royale s’est approchée de la sainte table avec les marques de la dévotion la plus sincère. La Reine et Mme Elisabeth ont assisté à cette cérémonie.
Madame Royal avait été instruite par le curé de Saint-Eustache.
Avant de se rendre à Saint-Germain l'Auxerrois, le matin, Marie Antoinette amène sa fille dans la chambre du Roi et lui dit « Ma fille, jetez-vous aux pieds de votre père, et demandez-lui sa bénédiction. » Madame Royale se prosterne devant son père qui la relève, et lui dit :
"Votre coeur est innocent et pur aux yeux de Dieu, vos voeux doivent lui être agréable. Offrez-les lui pour votre mère et moi ; demandez-lui qu'il me donne les grâces nécessaires pour faire le bonheur de ceux sur lesquels qu'il m'a donné l'empire et que je dois considérer comme mes enfants. Souvenez-vous, ma fille, que la religion est la source du bonheur et notre soutien dans les peines de la vie. Ne croyez pas que vous en soyez à l'abri. Vous êtes biens jeune, mais vous avez déjà vu votre père affligé plus d'une fois. Vous ne savez pas, ma fille, à quoi la providence vous destine : si vous restrez dans ce Royaume ou si vous en habitrez un autre. Dans quelque lieu que la main de Dieu vous pose, souvenez-vous que vous devez édifier par vos exemples, faire le bien toutes les fois que vous en trouverez l'occasion. Mais surtout soulagez les malheureux de tout votre pouvoir. Dieu ne nous a fait dans le rang où nous sommes que pour travailler à leur bonheur. »
Puis, comme il était d'usage que les Filles de France reçussent une parure de diamants le jour de leur première communion, Louis XVI qui avait résolu d'abolir cet usage dispendieux, ajouta encore :
"Je vous sais trop raisonnable, ma fille, pour croire, qu'au moment où vous devez être entièrement occupé du soin d'orner votre coeur et d'en faire un sanctuaire digne de la Divinité, vous attachiez un grand prix à des parures artificielles. D'ailleurs, mon enfant, la misère publique est extrême, les pauvres abondent, et assurément vous aimerez mieux vous passer de pierreries que de savoir qu'ils manquent de pain."
A partir de ce jour, selon l’usage, Madame Royale peut s’asseoir et prendre ses repas à la Table du Roi.
A cette occasion, Louis XVI fait d’abondantes aumônes.
Mardi 6 avril 1790
La veille de la communion de sa sœur, M. le Dauphin dit à sa gouvernante, la marquise de Tourzel : « Je suis bien fâché de n’avoir plus mon jardin de Versailles. J’aurais fait demain deux bien beaux bouquets, l’un pour maman, l’autre pour ma sœur. »
Mercredi 7 avril 1790
Madame, fille du Roi, a reçu dans l’église de Saint-Germain l’Auxerrois la première communion des mains de S.E. le cardinal de Montmorency, Grand Aumônier de France ; Mme la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, et de Mme la duchesse de Charost tenant la nappe. Madame Royale s’est approchée de la sainte table avec les marques de la dévotion la plus sincère. La Reine et Mme Elisabeth ont assisté à cette cérémonie.
Madame Royal avait été instruite par le curé de Saint-Eustache.
Avant de se rendre à Saint-Germain l'Auxerrois, le matin, Marie Antoinette amène sa fille dans la chambre du Roi et lui dit « Ma fille, jetez-vous aux pieds de votre père, et demandez-lui sa bénédiction. » Madame Royale se prosterne devant son père qui la relève, et lui dit :
"Votre coeur est innocent et pur aux yeux de Dieu, vos voeux doivent lui être agréable. Offrez-les lui pour votre mère et moi ; demandez-lui qu'il me donne les grâces nécessaires pour faire le bonheur de ceux sur lesquels qu'il m'a donné l'empire et que je dois considérer comme mes enfants. Souvenez-vous, ma fille, que la religion est la source du bonheur et notre soutien dans les peines de la vie. Ne croyez pas que vous en soyez à l'abri. Vous êtes biens jeune, mais vous avez déjà vu votre père affligé plus d'une fois. Vous ne savez pas, ma fille, à quoi la providence vous destine : si vous restrez dans ce Royaume ou si vous en habitrez un autre. Dans quelque lieu que la main de Dieu vous pose, souvenez-vous que vous devez édifier par vos exemples, faire le bien toutes les fois que vous en trouverez l'occasion. Mais surtout soulagez les malheureux de tout votre pouvoir. Dieu ne nous a fait dans le rang où nous sommes que pour travailler à leur bonheur. »
Puis, comme il était d'usage que les Filles de France reçussent une parure de diamants le jour de leur première communion, Louis XVI qui avait résolu d'abolir cet usage dispendieux, ajouta encore :
"Je vous sais trop raisonnable, ma fille, pour croire, qu'au moment où vous devez être entièrement occupé du soin d'orner votre coeur et d'en faire un sanctuaire digne de la Divinité, vous attachiez un grand prix à des parures artificielles. D'ailleurs, mon enfant, la misère publique est extrême, les pauvres abondent, et assurément vous aimerez mieux vous passer de pierreries que de savoir qu'ils manquent de pain."
A partir de ce jour, selon l’usage, Madame Royale peut s’asseoir et prendre ses repas à la Table du Roi.
A cette occasion, Louis XVI fait d’abondantes aumônes.
Garde-Robe
Selon l’Etiquette, chaque 1er janvier, la première femme de chambre doit se trouver, dès le matin, auprès de Madame Royale pour y recevoir les nouveaux habits pour la garde-robe.
Mme Brunier et sa fille Mme de Fréminville, premières femmes de chambre, tiennent tour à tour le journal des dons et aumônes faits par Mme Royale, d’août 1789 à août 1792.
Mme Clouet a la charge du linge et de la dentelle à blanchir de Madame Royale, du 6 novembre 1783 au 6 août 1792.
Mme Brunier et sa fille Mme de Fréminville, premières femmes de chambre, tiennent tour à tour le journal des dons et aumônes faits par Mme Royale, d’août 1789 à août 1792.
Mme Clouet a la charge du linge et de la dentelle à blanchir de Madame Royale, du 6 novembre 1783 au 6 août 1792.
Education
Marie Antoinette préfère que Mme de Fréminville, première femme de chambre, soit chargée de l’éducation de Madame Royale plutôt que l’abbé d’Avaux, instituteur des Enfants de France.
Tous les matins à 10 heures, une sous-gouvernante amène Madame Royale chez Marie Antoinette, où elle reçoit les leçons de ses maîtres jusqu’à midi.
Tous les matins à 10 heures, une sous-gouvernante amène Madame Royale chez Marie Antoinette, où elle reçoit les leçons de ses maîtres jusqu’à midi.
Sur la cassette personnelle de Madame Royale sont prélevées des dépenses relatives à des fournitures scolaires, des déguisements de carnaval et les 18 volumes de l’Année chrétienne.
En plus des leçons de dessin de son maître de dessin, Madame Royale reçoit des leçons de, sa tante, Mme Elisabeth, qui aime cet art.