Vie de cour pour le mois de février 1791
Mercredi 2 février 1791
M. Guéroult d’Huberville, garde du corps du Roi dans la compagnie écossaise, obtient la croix de Saint-Louis, en récompense de sa blessure reçue, à Versailles, dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789.
Mgr de Talleyrand-Périgord, évêque d’Autun, sacre, évêque de l’Aisne, un curé de Saint-Quentin, dans la chapelle des Tuileries.
Mgr de Talleyrand-Périgord, évêque d’Autun, sacre, évêque de l’Aisne, un curé de Saint-Quentin, dans la chapelle des Tuileries.
Jeudi 3 février 1791
Dans sa correspondance avec le comte de Mercy-Argenteau, Marie Antoinette lui annonce l’envoi de ses diamants.
Louis XVI avait envisagé d’y joindre les diamants de la Couronne mais il y renonce de peur qu’on les lui demande d’un moment à l’autre sous prétexte qu’ils sont des biens nationaux.
Dans cette même lettre, elle évoque aussi les modalités de départ de la Famille Royale pour Montmédy.
Louis XVI avait envisagé d’y joindre les diamants de la Couronne mais il y renonce de peur qu’on les lui demande d’un moment à l’autre sous prétexte qu’ils sont des biens nationaux.
Dans cette même lettre, elle évoque aussi les modalités de départ de la Famille Royale pour Montmédy.
Samedi 5 février 1791
Sur la démission de M. Urbain de Watronville, Louis XVI nomme, Aide des Cérémonies, son fils Gabriel de Watronville.
Samedi 12 février 1791
Mme Elisabeth monte à cheval, avec Marie Antoinette et Mme de Lastic, et vont se promener au bois de Boulogne.
Lundi 14 février 1791
La comtesse du Barry est informée, dans la soirée, que les effets volés dans sa demeure de Luciennes sont à Londres.
Mardi 15 février 1791
Au matin, la comtesse du Barry est partie pour aller à la recherche des voleurs qui en ont exposé quelques-uns en vente.
Dans la semaine du 14 au 20 février 1791, Marie Antoinette a été voir Madame au Luxembourg, malgré l’antipathie qui a toujours régné entre elles deux, et qu’elles n’ont pas cherché à cacher. Elles ont eu ensemble et seuls un entretien de deux heures.
Vendredi 18 février 1791
Dans la soirée, le corps municipal se rend au château des Tuileries, pour déposer au nom des sections de la capitale, les alarmes causaient par le départ de Mesdames.
Samedi 19 février 1791
Munie de passeports, la comtesse du Barry s’embarque, de Boulogne pour Londres, avec 4 domestiques et son joailler.
A 9 heures 30, Louis XVI se promène, à cheval, au bois de Boulogne.
A 9 heures 30, Louis XVI se promène, à cheval, au bois de Boulogne.
Dimanche 20 février 1791
Le Roi informe par lettre l’Assemblée nationale du départ de ses tantes :
« Ayant appris que l’Assemblée nationale a donné à examiner au Comité de Constitution une question qui s’est élevée à l’occasion du départ de mes Tantes, je crois à propos d’informer l’Assemblée que j’ai appris ce matin qu’elles étaient parties hier au soir à dix heures. Comme je suis persuadé qu’elles ne pouvaient être privées de la liberté qui appartient à chacun d’aller où il veut, j’ai cru ne devoir ni ne pouvoir mettre aucun obstacle à leur départ, quoique je ne vois qu’avec regret leur séparation d’avec moi ».
Louis XVI avait une affection particulière pour Mme Adélaïde qui était sa marraine, et qui l’avait soutenu dans sa prime jeunesse.
A Paris, décède le marquis de Verneuil, Premier Echanson. Il est le dernier titulaire de charge qui était devenue honorifique, et s’exercer surtout au moment du Sacre du Roi de France.
« Ayant appris que l’Assemblée nationale a donné à examiner au Comité de Constitution une question qui s’est élevée à l’occasion du départ de mes Tantes, je crois à propos d’informer l’Assemblée que j’ai appris ce matin qu’elles étaient parties hier au soir à dix heures. Comme je suis persuadé qu’elles ne pouvaient être privées de la liberté qui appartient à chacun d’aller où il veut, j’ai cru ne devoir ni ne pouvoir mettre aucun obstacle à leur départ, quoique je ne vois qu’avec regret leur séparation d’avec moi ».
Louis XVI avait une affection particulière pour Mme Adélaïde qui était sa marraine, et qui l’avait soutenu dans sa prime jeunesse.
A Paris, décède le marquis de Verneuil, Premier Echanson. Il est le dernier titulaire de charge qui était devenue honorifique, et s’exercer surtout au moment du Sacre du Roi de France.
Lundi 21 février 1791
Mesdames sont arrêtées à Arnay-le-Duc. Mme Adélaïde envoie, le comte de Narbonne, au Roi avec une lettre.
Mardi 22 février 1791
Vers 18 heures, un attroupement se forme autour du palais du Luxembourg, résidence de Monsieur et de Madame. Certains croient que Monsieur se dispose à partir aussi.
Monsieur apparaît en haut du vaste escalier et s’adresse au peuple. Il leur dit que non seulement il ne pense pas à s’éloigner de Paris, mais qu’il ne quittera jamais ses concitoyens. Il ajoute qu’il a déjà manifesté son attachement à la constitution, et qu’il mourrait plutôt que de se séparer de la personne du Roi. Cette assurance a paru calmer le peuple. Madame traite, la populace, avec hauteur et la dignité qui convenait à son rang. Lorsque Monsieur est sorti ensuite pour se rendre avec Madame aux Tuileries, ce même peuple les accompagne chez le Roi. Le peuple est rassuré en voyant Monsieur avec le Roi. Vers 23 heures, Monsieur et Madame regagne le Luxembourg. Mesdames écrivent au président de l’Assemblée nationale. |
Mercredi 23 février 1791
L’incident de la veille a donné lieu, de la part du ministre de l’Intérieur, d’adresser, aux administrateurs du département de paris, une lettre relative aux besoins de rétablir la tranquillité dans la Capitale.
Le trésorier de la Liste civile paie, 750 livres, à M. Besnard pour les dépenses de l’entretien de la pendule du Roi et son logement.
Louis XVI donne, au curé de de Saint-Germain l’Auxerrois, 3 000 livres pour les pauvres.
Le trésorier de la Liste civile paie, 750 livres, à M. Besnard pour les dépenses de l’entretien de la pendule du Roi et son logement.
Louis XVI donne, au curé de de Saint-Germain l’Auxerrois, 3 000 livres pour les pauvres.
Jeudi 24 février 1791
Le soir, sur la réponse de l’Assemblée nationale, qui déclare qu’il n’y a pas lieu de délibérer sur l’arrestation de Mesdames, et renvoie l’affaire au Roi, le peuple s’attroupe aux Tuileries, sous les fenêtres du château, dans l’intention de prier le Roi de rappeler ses tantes. Le peuple prend aussi le prétexte qu’on aurait fait partir secrètement M. le Dauphin, et demande à le voir, ainsi que le rappel de Mesdames au Roi.
La garde nationale s’est rendue insensiblement maîtresse des Tuileries, et a fait retirer la foule. Les grilles avaient été fermées.
Les mêmes précautions sont prises par rapport au Palais Royal, qui vers 21 heures est investi par une garde nombreuse.
La garde nationale s’est rendue insensiblement maîtresse des Tuileries, et a fait retirer la foule. Les grilles avaient été fermées.
Les mêmes précautions sont prises par rapport au Palais Royal, qui vers 21 heures est investi par une garde nombreuse.
Vendredi 25 février 1791
Le trésorier de la Liste civile paie, 24 000 livres, au duc de Liancourt, Grand Maître des Cérémonies, pour suppléments de dépenses.
Après le départ de Mesdames, le 19 février 1791, on répand parmi le peuple que le reste de la Famille Royale allait suivre ; que la Reine avait fait sauver M. le Dauphin, qu’elle montrerait, à sa place, un enfant de M. de Saint-Sauveur, très ressemblant au jeune prince, que les voitures de Monsieur et de Madame étaient déjà chargées, et qu’ils emportaient des sommes immenses en numéraire. Ces propos, répétés au Palais Royal et dans les cafés, acquièrent encore plus de consistance par la conduite des jacobins à l’Assemblée nationale.
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Lundi 28 février 1791
Le peuple se porte à Vincennes pour y détruire le donjon. La princesse de Lamballe demande, au comte de Paroy, d’aller prendre des informations afin qu’elle en informe la Reine.
CHEVALIERS DU POIGNARDS
Alertés par ce qui se passe à Vincennes, et par les débats de l’Assemblée nationale, de nombreux gentilshommes décident de se rendre, armés, au château des Tuileries, dans le cas où le Roi et à la Famille Royale seraient menacés.
Le soir, le bruit se répand parmi la garde nationale de service au château des Tuileries, que les appartements du Roi sont remplis de personnes armées de pistolets et même de poignards ; que ces personnes ne se cachent même pas cet appareil d’hostilité ; si contraire, non seulement au bon ordre, mais encore à la sureté publique, en y donnant pour motif leur zèle pour la défense du Roi. Ce bruit se trouvant fortifié par l’affluence extraordinaire qui s’était rendu au château dans la soirée, et dans laquelle on a distingué des hommes très connus pour être ennemis de la révolution, occasionne dans la garde nationale une effervescence qui fait craindre quelques excès malgré les efforts des officiers pour calmer ces mouvements.
Le soir, à la reprise de la garde nationale tranquillement, on pense à se retirer. Mais, à mesure que les gentilshommes des appartements sortent, ils sont arrêtés, fouillés, désarmés, frappés…
La tension monte entre les gentilshommes et les gardes nationaux de service aux Tuileries. Les coups commencent à pleuvoir. Le maréchal de Mailly est présent, aux Tuileries, durant cette journée, où il y est maltraité.
Quelques officiers, voyant ce qu’il se passait, vont informer le duc de Brissac, capitaine-colonel des Cent Suisses et le duc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre du Roi. Tous deux vont en faire part au Roi.
Louis XVI s’empresse de sortir de son appartement, et dit à ceux qui y sont encore : « Messieurs, je suis vivement touché de l’intérêt que vous prenez à ma personne, je vous en remercie du fond de mon cœur ; mais votre présence donne de l’inquiétude à la garde nationale ; elle ne veut plus souffrir auprès de moi que vous soyez armés et même que vous sortiez du château avec vos armes, vous n’avez qu’à les déposer ici ».
M. de Gouvion, s’est rendu chez le Roi, et lui fait part de cette disposition en lui disant « qu’il ne pouvait pas répondre des suites, si Sa Majesté ne faisait pas déposer toutes les armes à ceux qui en étaient munis. Louis XVI sort de son cabinet, et dit aux personnes qui se trouvent dans l’Appartement, qu’il sait que plusieurs d’entre elles portent sur elles des armes cachées ; qu’il rend justice à leurs intentions, mais que ce zèle est aussi imprudent que superflu, et qu’il ne peut rien craindre au milieu des citoyens soldats dont il est environné. En conséquence, venant de sa chambre, Louis XVI remercie les gentilshommes, les rassure sur sa sécurité, et requiert tous ceux qui avaient des armes de les lui remettre sur le champ pour calmer les inquiétudes que cela avait occasionnés. Il ajoute que le lendemain, le duc de Villequier, premier gentilhomme de sa chambre, les rendra aux propriétaires qui les réclameraient. Le duc de Villequier donne ordre au valet de chambre de service de vider les commodes près de l’appartement, afin d’y mettre les armes Aussitôt un grand nombre des assistants déposent sur une commode des pistolets, et quelques-uns, des espèces de poignards, et tous se retirent successivement, mais non sans avoir été fouillé par la garde soldée.
Comme on en soupçonne plusieurs de n’avoir pas remis les armes qu’ils avaient sur eux, on les fouille à mesure qu’ils passent devant la garde nationale qui garnisse les issues.
A son retour de Vincennes, on apprend au marquis de La Fayette ce qui s’était passé ; il adresse des reproches très vifs à ceux qu’il appelait dans son ordre du jour les chefs de la domesticité (les premiers gentilshommes de la chambre du Roi). Il se fait apporter les armes déposées : pistolets, épées et couteux de chasse.
Après avoir vu le Roi où il lui avait dit qu’il ne pourrait répondre ni de la sûreté du château, ni des excès qui pouvaient en découler, le marquis de La Fayette revient dans la salle des gardes et monte sur un tabouret, où il harangue la foule. Il dit qu’il vient de saisir des armes à destination d’une conspiration, sans dire que ces armes avaient été remises de bonne foi.
Durant cet épisode, la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, n’est pas présent auprès de M. le Dauphin, comme l’oblige sa charge, car elle est retenue, dans son appartement au rez de chaussée, par une fièvre rouge. Néanmoins, elle était au courant de ce qu’il se passait à l’étage par des personnes qui descendaient chez elle.
Vers 23 heures, une nouvelle troupe ivre de cette même garde soldée se présente à la porte des appartements, force le valet de chambre à remettre les armes qui avaient été déposées, les emporte toutes et les vend le lendemain à vil prix.
Il y a des vociférations sous les fenêtres du Roi pour l’engager à faire revenir ses tantes, arrêtées à Arnay le Duc
CHEVALIERS DU POIGNARDS
Alertés par ce qui se passe à Vincennes, et par les débats de l’Assemblée nationale, de nombreux gentilshommes décident de se rendre, armés, au château des Tuileries, dans le cas où le Roi et à la Famille Royale seraient menacés.
Le soir, le bruit se répand parmi la garde nationale de service au château des Tuileries, que les appartements du Roi sont remplis de personnes armées de pistolets et même de poignards ; que ces personnes ne se cachent même pas cet appareil d’hostilité ; si contraire, non seulement au bon ordre, mais encore à la sureté publique, en y donnant pour motif leur zèle pour la défense du Roi. Ce bruit se trouvant fortifié par l’affluence extraordinaire qui s’était rendu au château dans la soirée, et dans laquelle on a distingué des hommes très connus pour être ennemis de la révolution, occasionne dans la garde nationale une effervescence qui fait craindre quelques excès malgré les efforts des officiers pour calmer ces mouvements.
Le soir, à la reprise de la garde nationale tranquillement, on pense à se retirer. Mais, à mesure que les gentilshommes des appartements sortent, ils sont arrêtés, fouillés, désarmés, frappés…
La tension monte entre les gentilshommes et les gardes nationaux de service aux Tuileries. Les coups commencent à pleuvoir. Le maréchal de Mailly est présent, aux Tuileries, durant cette journée, où il y est maltraité.
Quelques officiers, voyant ce qu’il se passait, vont informer le duc de Brissac, capitaine-colonel des Cent Suisses et le duc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre du Roi. Tous deux vont en faire part au Roi.
Louis XVI s’empresse de sortir de son appartement, et dit à ceux qui y sont encore : « Messieurs, je suis vivement touché de l’intérêt que vous prenez à ma personne, je vous en remercie du fond de mon cœur ; mais votre présence donne de l’inquiétude à la garde nationale ; elle ne veut plus souffrir auprès de moi que vous soyez armés et même que vous sortiez du château avec vos armes, vous n’avez qu’à les déposer ici ».
M. de Gouvion, s’est rendu chez le Roi, et lui fait part de cette disposition en lui disant « qu’il ne pouvait pas répondre des suites, si Sa Majesté ne faisait pas déposer toutes les armes à ceux qui en étaient munis. Louis XVI sort de son cabinet, et dit aux personnes qui se trouvent dans l’Appartement, qu’il sait que plusieurs d’entre elles portent sur elles des armes cachées ; qu’il rend justice à leurs intentions, mais que ce zèle est aussi imprudent que superflu, et qu’il ne peut rien craindre au milieu des citoyens soldats dont il est environné. En conséquence, venant de sa chambre, Louis XVI remercie les gentilshommes, les rassure sur sa sécurité, et requiert tous ceux qui avaient des armes de les lui remettre sur le champ pour calmer les inquiétudes que cela avait occasionnés. Il ajoute que le lendemain, le duc de Villequier, premier gentilhomme de sa chambre, les rendra aux propriétaires qui les réclameraient. Le duc de Villequier donne ordre au valet de chambre de service de vider les commodes près de l’appartement, afin d’y mettre les armes Aussitôt un grand nombre des assistants déposent sur une commode des pistolets, et quelques-uns, des espèces de poignards, et tous se retirent successivement, mais non sans avoir été fouillé par la garde soldée.
Comme on en soupçonne plusieurs de n’avoir pas remis les armes qu’ils avaient sur eux, on les fouille à mesure qu’ils passent devant la garde nationale qui garnisse les issues.
A son retour de Vincennes, on apprend au marquis de La Fayette ce qui s’était passé ; il adresse des reproches très vifs à ceux qu’il appelait dans son ordre du jour les chefs de la domesticité (les premiers gentilshommes de la chambre du Roi). Il se fait apporter les armes déposées : pistolets, épées et couteux de chasse.
Après avoir vu le Roi où il lui avait dit qu’il ne pourrait répondre ni de la sûreté du château, ni des excès qui pouvaient en découler, le marquis de La Fayette revient dans la salle des gardes et monte sur un tabouret, où il harangue la foule. Il dit qu’il vient de saisir des armes à destination d’une conspiration, sans dire que ces armes avaient été remises de bonne foi.
Durant cet épisode, la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, n’est pas présent auprès de M. le Dauphin, comme l’oblige sa charge, car elle est retenue, dans son appartement au rez de chaussée, par une fièvre rouge. Néanmoins, elle était au courant de ce qu’il se passait à l’étage par des personnes qui descendaient chez elle.
Vers 23 heures, une nouvelle troupe ivre de cette même garde soldée se présente à la porte des appartements, force le valet de chambre à remettre les armes qui avaient été déposées, les emporte toutes et les vend le lendemain à vil prix.
Il y a des vociférations sous les fenêtres du Roi pour l’engager à faire revenir ses tantes, arrêtées à Arnay le Duc
Des brigands, en nombre, se sont portés dernièrement à Chantilly, terre appartenant à la Maison de Condé. Ils ont détruit le gibier, et causés de grands ravages, après avoir abattu un pan de mur où ils se sont introduits. La viande des animaux tués en cette occasion a été publiquement rendue à Paris. Sans la fermeté des gardiens de la ménagerie, les dégâts auraient été plus considérables, quoiqu’ils soient déjà de nature à n’être réparés qu’avec de grands frais.
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Le bruit court qu’un complot jacobin consiste à enlever la Reine, à la séparer du Roi et de l’enfermer au Luxembourg puis de faire sanctionner cet attentat par l’Assemblée nationale au moyen d’une insurrection populaire, comme cela avait été fait les 5 et 6 octobre 1789. Les habitués du château des Tuileries se communiquent ce bruit, et se promettent de redoubler de zèle et d’assiduité auprès de la Famille Royale, afin de prévenir autant que possible cette nouvelle atrocité.