Vie de Cour du 7 au 31 octobre 1789
Mardi 6 octobre 1789
Dès que le Roi est monté en carrosse, M. de la Salle, le plus ancien des gardes du corps de la compagnie de Luxembourg, fait à pied la route de Versailles à Paris, la main continuellement appuyée sur le bouton de l’un des portières du carrosse de Louis XVI. A plusieurs reprises, le peuple veut lui faire lâcher prise mais, il répond « Sachez que, jusqu’à la mort, je suis et je serai le garde de mon Roi. »
En passant devant Montreuil, Mme Elisabeth est rassurée de l’état de sa maison. Elle avait craint que celle-ci ne fût incendier. A ce moment, Louis XVI lui dit « Vous dites au revoir à Montreuil, ma sœur ? ». Elle lui répond « Non, Sire, je lui dis adieu. »
Madame jette, aussi un regard mélancolique, sur son joli domaine qui se trouve aussi à Montreuil, en passant dans l’avenue de Paris.
Madame jette, aussi un regard mélancolique, sur son joli domaine qui se trouve aussi à Montreuil, en passant dans l’avenue de Paris.
Arrivée vers Sèvres, la voiture de Mesdames prend le chemin du château de Bellevue, où elles résideront.
Après 5 heures de trajet, Louis XVI arrive à Paris où M. Bailly, maire de Paris l’attend aux barrières de l’octroi. Ce dernier harangue le Roi et lui présente les clés qui ont été présentées au Roi Henri IV. Ensuite, Louis XVI est invité à se rendre l’Hôtel de Ville. Louis XVI demande à ce que sa famille en soit dispensée pour aller s’installer aux Tuileries. Les autorités municipales insistent pour que toute la Famille Royale se rende à l’Hôtel de Ville.
Louis XVI arrive sur les 19 heures à l’Hôtel de Ville. Il parut éprouver une légère émotion, dont il se remit bientôt. Pendant qu’il monte l’escalier, le marquis de La Fayette le supplie à plusieurs reprises de dire lui-même, ou de lui permettre de dire qu’il était résolu de fixer son séjour dans la capitale. Louis XVI répond avec fermeté : « Je ne refuse pas de fixer mon séjour dans ma bonne ville de Paris, mais je n’ai encore pris à ce sujet aucune résolution et je ne veux pas faire une promesse que je ne suis pas décidé à remplir ».
Le Roi entre d’un air serein dans l’assemblée des trois cents. La Reine le suit avec une contenance assurée, tenant ses enfants par la main, et dissimulant ses noirs chagrins de se voir sur la place de Grève, à la multitude irrité, et si près de cette lanterne dont le nom avait plus d’une fois dans la matinée retenti à ses oreilles.
Tous deux vont se placer sur le Trône qui leur avait été préparé. Ils sont accompagnés de Monsieur et Madame. Les cris « Vive le Roi, vive la Reine, vive le Dauphin et vive la famille royale » retentissent à plusieurs reprises dans toute la salle
M. Moreau de Saint - Méry, président des représentants de la commune, adresse le discours suivant au Roi :
« Sire, si jamais des français pouvaient méconnaître la nécessité de chérir leur Roi, nous attesterions les vertus de Louis XVI, et notre serment inviolable. Mais un peuple chez lequel l’amour pour son prince est plutôt un besoin qu’un devoir ne doit concevoir de doute sur sa fidélité. Vous venez même, Sire, de nous attacher plus fortement à vous, en adoptant cette constitution, qui formera désormais un double lien entre le Trône et la Nation. Enfin, pour mettre le comble à nos vœux, vous venez avec les objets les plus chers à votre tendresse habiter au milieu de nous. Nous n’oserions pas dire, quelle que soit la vivacité des sentiments dans nos cœurs sont remplis, que votre choix favorise ceux de nos sujets qui vous aiment le plus. Mais lorsqu’un père adoré est appelé par le désirs d’une immense famille, il doit naturellement préférer le lieu où ses enfants sont rassemblées en grand nombre ».
Le Maire de Paris, après avoir pris les ordres du Roi, dit que lorsqu’il l’avait reçu le Roi à l’entrée de Paris, il lui avait adressé ces paroles : « C’est toujours avec plaisir et avec confiance que je ne vois au milieu des habitants de ma bonne ville de Paris ». Mais en répétant le discours de Louis XVI, Bailly ayant oublié ces mots « et avec confiance », la Reine les rappelle sur le champ. Bailly reprit : « Messieurs, vous êtes plus heureux que si je l’avais dit moi-même ». Les acclamations et les applaudissements redoublèrent.
Le duc de Liancourt dit ensuite, avec l’agrément du Roi, que l’Assemblée nationale décrète qu’elle se regardait comme inséparable de la personne du Roi, et qu’en conséquence, elle viendrait tenir ses séances à Paris.
Louis XVI arrive sur les 19 heures à l’Hôtel de Ville. Il parut éprouver une légère émotion, dont il se remit bientôt. Pendant qu’il monte l’escalier, le marquis de La Fayette le supplie à plusieurs reprises de dire lui-même, ou de lui permettre de dire qu’il était résolu de fixer son séjour dans la capitale. Louis XVI répond avec fermeté : « Je ne refuse pas de fixer mon séjour dans ma bonne ville de Paris, mais je n’ai encore pris à ce sujet aucune résolution et je ne veux pas faire une promesse que je ne suis pas décidé à remplir ».
Le Roi entre d’un air serein dans l’assemblée des trois cents. La Reine le suit avec une contenance assurée, tenant ses enfants par la main, et dissimulant ses noirs chagrins de se voir sur la place de Grève, à la multitude irrité, et si près de cette lanterne dont le nom avait plus d’une fois dans la matinée retenti à ses oreilles.
Tous deux vont se placer sur le Trône qui leur avait été préparé. Ils sont accompagnés de Monsieur et Madame. Les cris « Vive le Roi, vive la Reine, vive le Dauphin et vive la famille royale » retentissent à plusieurs reprises dans toute la salle
M. Moreau de Saint - Méry, président des représentants de la commune, adresse le discours suivant au Roi :
« Sire, si jamais des français pouvaient méconnaître la nécessité de chérir leur Roi, nous attesterions les vertus de Louis XVI, et notre serment inviolable. Mais un peuple chez lequel l’amour pour son prince est plutôt un besoin qu’un devoir ne doit concevoir de doute sur sa fidélité. Vous venez même, Sire, de nous attacher plus fortement à vous, en adoptant cette constitution, qui formera désormais un double lien entre le Trône et la Nation. Enfin, pour mettre le comble à nos vœux, vous venez avec les objets les plus chers à votre tendresse habiter au milieu de nous. Nous n’oserions pas dire, quelle que soit la vivacité des sentiments dans nos cœurs sont remplis, que votre choix favorise ceux de nos sujets qui vous aiment le plus. Mais lorsqu’un père adoré est appelé par le désirs d’une immense famille, il doit naturellement préférer le lieu où ses enfants sont rassemblées en grand nombre ».
Le Maire de Paris, après avoir pris les ordres du Roi, dit que lorsqu’il l’avait reçu le Roi à l’entrée de Paris, il lui avait adressé ces paroles : « C’est toujours avec plaisir et avec confiance que je ne vois au milieu des habitants de ma bonne ville de Paris ». Mais en répétant le discours de Louis XVI, Bailly ayant oublié ces mots « et avec confiance », la Reine les rappelle sur le champ. Bailly reprit : « Messieurs, vous êtes plus heureux que si je l’avais dit moi-même ». Les acclamations et les applaudissements redoublèrent.
Le duc de Liancourt dit ensuite, avec l’agrément du Roi, que l’Assemblée nationale décrète qu’elle se regardait comme inséparable de la personne du Roi, et qu’en conséquence, elle viendrait tenir ses séances à Paris.
Après les harangues, Louis XVI et sa famille gagne le château des Tuileries. Tandis que Monsieur et Madame rejoignent le palais du Luxembourg, leur résidence officielle à Paris.
Louis XVI et sa famille arrivent aux Tuileries vers 21 heures. Durant la journée, il a fallu déloger les résidents et autres artistes qui disposaient d’un logement dans le château.
Marie Antoinette entre aux châteaux des Tuileries, accompagnée par Mme Elisabeth, par le Pavillon Flore.
Louis XVI et Marie Antoinette prennent un léger repas.
Pour cette première nuit aux Tuileries, quelques lits ont été installés rapidement pour la Famille Royale : Louis XVI prend possession du Grand Appartement du premier étage ; Marie Antoinette l’appartement du rez de chaussée côté jardin ; Mgr le Dauphin, fourbu de fatigue, dort dans les bras de la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France. Ce dernier dormira dans une chambre, du Pavillon Flore, dont la porte ne ferme pas et sans gardes, seulement veillé par la marquise de Tourzel ; Mme Elisabeth loge provisoirement dans un logement qui donne sur la cour royale, au rez de chaussée du château des Tuileries. Elle dort sur un lit de camp.
Le reste du château est distribué à la hâte aux différentes personnes qui avaient accompagné le cortège royal : seigneurs et dames de la Cour, valets de chambre, dames des princesses…. On avait inscrit à la craie sur les portes les titres des principaux officiers comme l’auraient fait, dans d’autres temps, les maréchaux des logis et fourriers dépendant du Grand Maréchal des Logis.
Marie Antoinette entre aux châteaux des Tuileries, accompagnée par Mme Elisabeth, par le Pavillon Flore.
Louis XVI et Marie Antoinette prennent un léger repas.
Pour cette première nuit aux Tuileries, quelques lits ont été installés rapidement pour la Famille Royale : Louis XVI prend possession du Grand Appartement du premier étage ; Marie Antoinette l’appartement du rez de chaussée côté jardin ; Mgr le Dauphin, fourbu de fatigue, dort dans les bras de la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France. Ce dernier dormira dans une chambre, du Pavillon Flore, dont la porte ne ferme pas et sans gardes, seulement veillé par la marquise de Tourzel ; Mme Elisabeth loge provisoirement dans un logement qui donne sur la cour royale, au rez de chaussée du château des Tuileries. Elle dort sur un lit de camp.
Le reste du château est distribué à la hâte aux différentes personnes qui avaient accompagné le cortège royal : seigneurs et dames de la Cour, valets de chambre, dames des princesses…. On avait inscrit à la craie sur les portes les titres des principaux officiers comme l’auraient fait, dans d’autres temps, les maréchaux des logis et fourriers dépendant du Grand Maréchal des Logis.
Jean-Pierre Louis Hanet Cléry, valet de Chambre de Madame Royale, n’ayant pu prendre place dans une des voitures suivantes de cette du Roi, au départ de Versailles, se trouve néanmoins à 19 heures au château des Tuileries. Il s’y est rendu à l’aide de son cabriolet. A son arrivée au château des Tuileries, il apprend au concierge du château, l’arrivée de Leurs Majestés. Celui-ci est dans le plus grand étonnement, et ne savait pas comment on allait faire pour les loger, et encore moins pour pourvoir à leurs besoins.
Quant à Jean-Baptiste Cléry, son frère, et valet de chambre de M. le Dauphin, se rend, de son côté, à pied, à Paris. Il se trouve dans l’impossibilité de recevoir M. le Dauphin ainsi que l’oblige son service. En revanche, Jean-Pierre Louis Hanet Cléry lui reçoit Madame Royale à sa descente de voiture.
Quant à Jean-Baptiste Cléry, son frère, et valet de chambre de M. le Dauphin, se rend, de son côté, à pied, à Paris. Il se trouve dans l’impossibilité de recevoir M. le Dauphin ainsi que l’oblige son service. En revanche, Jean-Pierre Louis Hanet Cléry lui reçoit Madame Royale à sa descente de voiture.
Mercredi 7 octobre 1789
Devant l’afflux de courtisans versaillais, chaque bénéficiaire d’un logement au Louvre et/ou aux Tuileries doit héberger un ou plusieurs officiers de la Cour.
Tout comme au château de Versailles, les courtisans, pour entrer au château des Tuileries, doivent avoir un chapeau et une épée au côté.
Huit pages choisis restent à Paris, dont le marquis de Sémallé, et feront alternativement leur service. Ils seront logés, à proximité du Pavillon de Marsan, dans la maison des pages.
Tout comme au château de Versailles, les courtisans, pour entrer au château des Tuileries, doivent avoir un chapeau et une épée au côté.
Huit pages choisis restent à Paris, dont le marquis de Sémallé, et feront alternativement leur service. Ils seront logés, à proximité du Pavillon de Marsan, dans la maison des pages.
Les dames de la Halle se présentent, vers 10h, dans la cour des princes, pour y voir la Reine.
Au matin, Marie Antoinette se lève et va à une fenêtre qui donne sur la grande allée du jardin des Tuileries. Une foule importante est présente pour « épier » le réveil de la Famille Royale. Lorsque cette foule aperçoit la Reine, les cris de « vive la Reine » se font entendre alors que précédemment, il n’y avait aucun bruit.
Dans son cabinet où il travaille déjà, Louis XVI entend ces acclamations et va rejoindre son épouse. Il se montre à ses côtés.
Au son des mêmes cris, Mme Elisabeth, Madame Royale et M. le Dauphin, accompagné de la marquise de Tourzel sa gouvernante, rejoignent aussi la Reine.
A la vue de la Famille Royale assemblée, les cris s’intensifie.
Au même moment, on avertit le Roi que la messe allait commencer dans la chapelle. En s’adressant à ses proches, il dit : « Allons remercier Dieu, il y a des français qui nous aiment encore. » La Reine lui répond : « Oui, allons à la chapelle ; je ne m’attendais pas à ce que la journée commença si bien ».
A la sortie de la messe, un grand nombre de gardes du corps font la haie, de la chapelle aux appartements. La plupart est sans chapeau, et les habits sont déchirés.
Au matin, Marie Antoinette se lève et va à une fenêtre qui donne sur la grande allée du jardin des Tuileries. Une foule importante est présente pour « épier » le réveil de la Famille Royale. Lorsque cette foule aperçoit la Reine, les cris de « vive la Reine » se font entendre alors que précédemment, il n’y avait aucun bruit.
Dans son cabinet où il travaille déjà, Louis XVI entend ces acclamations et va rejoindre son épouse. Il se montre à ses côtés.
Au son des mêmes cris, Mme Elisabeth, Madame Royale et M. le Dauphin, accompagné de la marquise de Tourzel sa gouvernante, rejoignent aussi la Reine.
A la vue de la Famille Royale assemblée, les cris s’intensifie.
Au même moment, on avertit le Roi que la messe allait commencer dans la chapelle. En s’adressant à ses proches, il dit : « Allons remercier Dieu, il y a des français qui nous aiment encore. » La Reine lui répond : « Oui, allons à la chapelle ; je ne m’attendais pas à ce que la journée commença si bien ».
A la sortie de la messe, un grand nombre de gardes du corps font la haie, de la chapelle aux appartements. La plupart est sans chapeau, et les habits sont déchirés.
Louis XVI et Marie Antoinette, ne connaissant peu ou pas le château des Tuileries, en font le tour, puis procède à la distribution des logements.
Mme Elisabeth va prendre un long repos et ne sortira pas du château. Chaque jour, Mme Elisabeth reçoit de la crème, du lait des fruits et des légumes provenant de son domaine de Montreuil.
Louis XVI convoque, aux Tuileries, le maire, le comité de subsistances et quatre commissaires municipaux chargés des mesures à prendre pour le retour de l’ordre public. Il souhaite connaître ce qui concerne l’approvisionnement de Paris. Ils sont conduits dans son cabinet où il se trouve avec ses ministres.
Marie Antoinette écrit au comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d’Autriche en France, pour le rassurer sur sa situation, et l’enjoint à rester dans son lieu de retraite à Chenevières.
A partir du 6 octobre 1789, Marie Antoinette se fait livrer, aux Tuileries, la production (fruits, légumes et lait) du Hameau au Petit Trianon.
A partir du 6 octobre 1789, Marie Antoinette se fait livrer, aux Tuileries, la production (fruits, légumes et lait) du Hameau au Petit Trianon.
La première nuit, entre le 6 au 7 octobre 1789, au Luxembourg, de Monsieur et Madame se passe dans le calme, par rapport à la précédente, et dans leur confort habituel.
Arrivant au palais du Luxembourg, Madame s’installe, comme elle l’avait choisi, dans l’aile droite du grand palais, qu’une galerie met en communication avec le petit Luxembourg. Ce sera son appartement habituel jusqu’à son départ le 20 juin 1791.
sa charge de dame d'atours de Madame justifie l'installation, au Luxembourg, de la comtesse de Balbi, favorite de Monsieur.
Monsieur se rend de bonne heure aux Tuileries. Il voit la Reine, en premier, qui lui apprend que le duc d’Orléans avait demandé à se justifier. A cet effet, il a envoyé un de ses affidés, pour obtenir une audience du Roi. Louis XVI répond avec esprit « mais je croyais le duc d’Orléans en Angleterre depuis le 14 juillet. » Monsieur lui répond « il faut l’envoyer. Il convient de le pousser à bout. Louis XVI n’est plus en position de rien ménager, et nous verrons ce que peut le prince. »
Marie Antoinette : « Vous pensez donc qu’un ordre d’exil ne sera pas méprise. »
Monsieur : « Je présume qu’ayant manqué deux occasions d’être Roi de France, le duc d’Orléans n’en fera pas naître une troisième. Ses amis les plus dévoués doivent être découragés ; il aura tout à faire pour regagner leur confiance ; d’ailleurs l’exil est une chose dont on peut essayer. »
Louis XVI y trouve des difficultés : il n’est pas constitutionnel d’exiler un député, et que si le prince refusait de partir, on avait aucun moyen de l’y contraindre.
Arrivant au palais du Luxembourg, Madame s’installe, comme elle l’avait choisi, dans l’aile droite du grand palais, qu’une galerie met en communication avec le petit Luxembourg. Ce sera son appartement habituel jusqu’à son départ le 20 juin 1791.
sa charge de dame d'atours de Madame justifie l'installation, au Luxembourg, de la comtesse de Balbi, favorite de Monsieur.
Monsieur se rend de bonne heure aux Tuileries. Il voit la Reine, en premier, qui lui apprend que le duc d’Orléans avait demandé à se justifier. A cet effet, il a envoyé un de ses affidés, pour obtenir une audience du Roi. Louis XVI répond avec esprit « mais je croyais le duc d’Orléans en Angleterre depuis le 14 juillet. » Monsieur lui répond « il faut l’envoyer. Il convient de le pousser à bout. Louis XVI n’est plus en position de rien ménager, et nous verrons ce que peut le prince. »
Marie Antoinette : « Vous pensez donc qu’un ordre d’exil ne sera pas méprise. »
Monsieur : « Je présume qu’ayant manqué deux occasions d’être Roi de France, le duc d’Orléans n’en fera pas naître une troisième. Ses amis les plus dévoués doivent être découragés ; il aura tout à faire pour regagner leur confiance ; d’ailleurs l’exil est une chose dont on peut essayer. »
Louis XVI y trouve des difficultés : il n’est pas constitutionnel d’exiler un député, et que si le prince refusait de partir, on avait aucun moyen de l’y contraindre.
Le marquis de La Suze, Grand Maréchal des Logis, et M. Cuvillier, premier commis au département de la Maison du Roi, travaillent à trouver des lieux pour y loger les administrations des différents départements ministériels.
Vers 19 heures, la princesse de Lamballe apprend par un courrier les événements du 5 et 6 octobre, et que le Roi et la Famille Royale sont maintenant aux Tuileries. La princesse de Lamballe est, avec le duc de Penthièvre, au château d'Eu depuis le 3 septembre.
Elle veut partir sur le champ du château d’Eu pour Paris. Le duc de Penthièvre tente de l’en dissuader. Elle finit par partir vers minuit, accompagner seulement d’une femme de chambre. Le duc de Penthièvre charge M. de Chambonas, l’un de ses gentilshommes, d’accompagner la princesse de Lamballe.
Elle veut partir sur le champ du château d’Eu pour Paris. Le duc de Penthièvre tente de l’en dissuader. Elle finit par partir vers minuit, accompagner seulement d’une femme de chambre. Le duc de Penthièvre charge M. de Chambonas, l’un de ses gentilshommes, d’accompagner la princesse de Lamballe.
Jeudi 8 octobre 1789
La princesse de Lamballe arrive, dans la matinée, à Paris. Elle reprend ses devoirs de sa charge de Surintendante de la Maison de la Reine. Pour l'exercer, elle occupera un appartement un appartement de plusieurs pièces au rez de chaussée du Pavillon de Flore. Elle partagera son temps avec sa maison à Passy, rue de la Seine.
Vendredi 9 octobre 1789
M. Bailly, maire de Paris, à la tête d’une députation des représentants de la commune de Paris, vient exprimer, le vœu de la capitale, au Roi et à la Reine.
Le duc de Penthièvre, qui était en son château d’Eu, arrive à Paris.
Proclamation du Roi concernant sa résidence à Paris.
Proclamation du Roi qui autorise le mont de piété à remettre les linges de corps et vêtements d’hiver aux personnes qui les ont engagés, et sur lesquels il leur aura été prêté des sommes au-dessus de 24 livres.
Proclamation du Roi qui autorise le mont de piété à remettre les linges de corps et vêtements d’hiver aux personnes qui les ont engagés, et sur lesquels il leur aura été prêté des sommes au-dessus de 24 livres.
Samedi 10 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Les meubles de la salle des gardes et du salon des jeux de la Reine sont transférés de Versailles aux Tuileries.
Les meubles de la salle des gardes et du salon des jeux de la Reine sont transférés de Versailles aux Tuileries.
Louis XVI signe l’ordre qui autorise le duc de Luxembourg à faire délivrer des congés de semestre, à tous les gardes du corps qui devaient servir sur le quartier courant, du 1er octobre au 1er janvier.
La commune de Paris, apprenant ce fait, prend le soir même un arrêté par lequel elle supplie le Roi de révoquer cet ordre, et de conserver autour de lui ses gardes du corps en activité. Douze députés de la commune porte cet arrêté au Roi.
Les gardes du corps du Roi prêtent le serment national.
La commune de Paris, apprenant ce fait, prend le soir même un arrêté par lequel elle supplie le Roi de révoquer cet ordre, et de conserver autour de lui ses gardes du corps en activité. Douze députés de la commune porte cet arrêté au Roi.
Les gardes du corps du Roi prêtent le serment national.
Dimanche 11 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Lundi 12 octobre 1789
Réception du Corps Diplomatique par Louis XVI.
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Le duc d’Orléans se rend aux Tuileries où il va essayer de justifier sa conduite auprès du Roi. Louis XVI va l’écouter sans dire un mot.
Mardi 13 octobre 1789
Le duc d’Orléans revient aux Tuileries où les courtisans lui battent froid. Après la messe, Louis XVI, le duc d’Orléans et le marquis de La Fayette ont un entretien.
Le marquis de La Fayette vient, de lui-même, parler à Louis XVI, car les deux journées du 5 et 6 lui pesaient.
Il jure sur l'honneur qu'il est innocent de toue complicité avec les ennemis de la Royauté ; et ajoute que pour en donner la preuve, il offre de faire la démarche qu'on exigerait de lui. Louis XVI lui avoue, qu'en effet il le crut vendu au duc d'Orléans, qui venait de faire un emprunt de 6 millions en Hollande, qu'il répugnait à la Famille Royale de le ranger parmi des assassins. Une voie lui était ouvert pour regagner son estime, que c'était de l'aider à faire sortir le duc d'Orléans du Royaume. La marquis de La Fayette assure, le Roi, qu'il se faisait fort de réussir dans cette entreprise.
En conséquence, le marquis de La Fayette demande, au duc d'Orléans, une entrevue, qui lui accorde sans peine car le marquis de La Fayette est un homme à ménager.
La marquis de La Fayette lui parle avec le langage de l'indignation, et lui déclare que s'il ne prend pas le parti de l'obéissance, on le démasquerait. Le duc d'Orléans, effrayé, n'ose pas refuser ce qui lui était proposer. il se borne à demander que Louis XVI eut l'air de lui donner une négociation à conduire, pour sauver les apparences.
Quand le comte de Mirabeau apprend cette nouvelle du prochain départ du duc d'Orléans, il va le trouver, lui reproche sa pusillanimité, le conjure de tout avouer et de dénoncer, à l'Assemblée nationale, le marquis de La Fayette puis la Reine. D'autres personnes se joignent, au comte de Mirabeau, dans sa démarche.
Alors le duc d'Orléans, qui est incapable d'avoir une volonté à lui, se résout à braver le marquis de La Fayette ; et convient avec le comte de Mirabeau de la manière dont ils devaient agir.
Le marquis de La Fayette ne tarde pas à être instruit de la chose, et court sur le champ au Palais Royal. Il somme le duc d'Orléans d'être fidèle à sa parole, et le menace de témoigner conte lui, si les juges lui demandent, sur les journées du 5 et 6 octobre.
Le duc d'Orléans frémit et tente de séduire le marquis de La Fayette. Mais celui-ci exige son départ dans les plus brefs délais. Alors le duc d'Orléans cède et écrit un billet au comte de Mirabeau :
"J'ai changé de dessein; ne faites rien, nous nous verrons ce soir."
Après avoir lu ces lignes, le comte de Mirabeau dit : "Il est mâche comme un laquais; c'est un... qui ne vaut pas la peine qu'on s'est donnée pour lui."
La duchesse d’Orléans est avertie, le soir, du prochain départ de son mari. Elle ne l’accompagnera pas car ce dernier souhaite être accompagné de la comtesse de Buffon, sa maîtresse.
Le marquis de La Fayette vient, de lui-même, parler à Louis XVI, car les deux journées du 5 et 6 lui pesaient.
Il jure sur l'honneur qu'il est innocent de toue complicité avec les ennemis de la Royauté ; et ajoute que pour en donner la preuve, il offre de faire la démarche qu'on exigerait de lui. Louis XVI lui avoue, qu'en effet il le crut vendu au duc d'Orléans, qui venait de faire un emprunt de 6 millions en Hollande, qu'il répugnait à la Famille Royale de le ranger parmi des assassins. Une voie lui était ouvert pour regagner son estime, que c'était de l'aider à faire sortir le duc d'Orléans du Royaume. La marquis de La Fayette assure, le Roi, qu'il se faisait fort de réussir dans cette entreprise.
En conséquence, le marquis de La Fayette demande, au duc d'Orléans, une entrevue, qui lui accorde sans peine car le marquis de La Fayette est un homme à ménager.
La marquis de La Fayette lui parle avec le langage de l'indignation, et lui déclare que s'il ne prend pas le parti de l'obéissance, on le démasquerait. Le duc d'Orléans, effrayé, n'ose pas refuser ce qui lui était proposer. il se borne à demander que Louis XVI eut l'air de lui donner une négociation à conduire, pour sauver les apparences.
Quand le comte de Mirabeau apprend cette nouvelle du prochain départ du duc d'Orléans, il va le trouver, lui reproche sa pusillanimité, le conjure de tout avouer et de dénoncer, à l'Assemblée nationale, le marquis de La Fayette puis la Reine. D'autres personnes se joignent, au comte de Mirabeau, dans sa démarche.
Alors le duc d'Orléans, qui est incapable d'avoir une volonté à lui, se résout à braver le marquis de La Fayette ; et convient avec le comte de Mirabeau de la manière dont ils devaient agir.
Le marquis de La Fayette ne tarde pas à être instruit de la chose, et court sur le champ au Palais Royal. Il somme le duc d'Orléans d'être fidèle à sa parole, et le menace de témoigner conte lui, si les juges lui demandent, sur les journées du 5 et 6 octobre.
Le duc d'Orléans frémit et tente de séduire le marquis de La Fayette. Mais celui-ci exige son départ dans les plus brefs délais. Alors le duc d'Orléans cède et écrit un billet au comte de Mirabeau :
"J'ai changé de dessein; ne faites rien, nous nous verrons ce soir."
Après avoir lu ces lignes, le comte de Mirabeau dit : "Il est mâche comme un laquais; c'est un... qui ne vaut pas la peine qu'on s'est donnée pour lui."
La duchesse d’Orléans est avertie, le soir, du prochain départ de son mari. Elle ne l’accompagnera pas car ce dernier souhaite être accompagné de la comtesse de Buffon, sa maîtresse.
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Les girandoles et les grands guéridons des appartements de Versailles sont portés aux Tuileries.
Mercredi 14 octobre 1789
A 5h30, le comte de Montmorin reçoit le duc d’Orléans et lui donne ses instructions pour son voyage en Angleterre. Après cet entretien, il prend le chemin de Boulogne en compagnie de Choderlos de Laclos et de Clarke. Sa maîtresse la comtesse de Buffon suit dans sa propre voiture.
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Le mobilier des écuyers et des gentilshommes de la chambre arrivent aux Tuileries.
Jeudi 15 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Vendredi 16 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Les rideaux et les ployants sont installés dans les Grands Appartements aux Tuileries.
Samedi 17 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Dimanche 18 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries.
Lundi 19 octobre 1789
Le duc de Penthièvre rend visite à Louis XVI et à la Famille Royal au château des Tuileries ; puis il quitte Paris et se rend à Châteauneuf sur Loire.
Le mobilier des valets de chambre du Roi arrive aux Tuileries.
Louis XVI se promène sur les Champs Elysées presque sans escorte, avant une revue de la garde nationale. Durant cette promenade, il donne une pièce d’or à un balayeur.
Mardi 20 octobre 1789
Visite de l’Assemblée nationale à Louis XVI.
L’Assemblée nationale tient sa première séance, à Paris, dans la grande salle de l’Archevêché. Elle décide qu’à l’issue de la séance, elle se rendra aux Tuileries pour rendre hommage à Louis XVI.
La visite sera réglée comme si elle se déroulait à Versailles, conformément à l’Etiquette. D’ailleurs, on retrouve aux Tuileries, comme à Versailles, l’antichambre de l’œil de bœuf (antichambre du Roi), la grande galerie (galerie de Diane), une chambre de parade (chambre du Lit) et un cabinet du Conseil (grand cabinet du Roi)
A 18 heures, les députés sont assemblés dans l’antichambre de l’œil de bœuf. Néanmoins, ils font une entorse à l’Etiquette : ils ne sont pas en habit de cour comme cela doit être pour une audience royale.
Les huissiers ouvrent les deux portes par lesquelles les députés, ayant à leur tête M. Fréteau, le président de l’Assemblée nationale, pénètrent dans la chambre du Lit. Les officiers des cérémonies marchent à droite et à gauche du président.
N’ayant pas été prévenu de cette visite, Louis XVI les reçoit assis dans un fauteuil. Il ôte, son chapeau, à l’entrée et pendant les révérences du président de l’Assemblée nationale. M. Fréteau prononce une harangue à laquelle Louis XVI répond par ses mots « Messieurs, je suis satisfait de l’attachement que vous m’exprimez. J’y comptais. J’en reçois avec une grande sensibilité le témoignage ».
Ensuite, l’Assemblée nationale manifeste le désir de présenter ses hommages à la Reine.
Louis XVI leur permet, et autorise tous les députés à traverser son grand cabinet, pour se rendre chez la Reine, par la galerie de Diane. Les huissiers ouvrent les deux battants qui conduisent de la Chambre du Lit au grand cabinet. Les députés passent, devant le Roi qui s’était placé près de cette porte, en faisant une profonde révérence.
A l’extrémité de la galerie de Diane se trouve l’appartement de la Reine qui était l’ancien appartement de la Reine Marie Thérèse. Il est adossé à la galerie de Diane, donne sur le jardin et se compose de cinq pièces.
A cet instant, Marie Antoinette, tout comme le Roi n’ayant pas été prévenue, est à sa toilette et s’apprêtait à jouer en public.
Ne souhaitant pas faire attendre les députés, elle leur donne audience immédiatement. Elle prend place, dans un fauteuil, dasn son grand cabinet. Avec les mêmes cérémonies que chez le Roi, les députés sont introduits, par les officiers des cérémonies, chez la Reine. Pour leur marquer une attention particulière, elle se lève à leur entrée, alors qu’elle reste assise ordinairement et conformément à ce qui se passe chez le Roi. Elle échange quelques mots avec M. Fréteau sur le fait qu’elle n’était pas en grand habit.
Elle ordonne, ensuite, au comte de Nantouillet, maître des cérémonies, d’aller chercher M. le Dauphin. Dès son arrivée, elle le prend dans ses bras et le présentent aux députés qui crient « Vive le Roi, Vive la Reine et Vive M. le Dauphin. »
L’Assemblée nationale tient sa première séance, à Paris, dans la grande salle de l’Archevêché. Elle décide qu’à l’issue de la séance, elle se rendra aux Tuileries pour rendre hommage à Louis XVI.
La visite sera réglée comme si elle se déroulait à Versailles, conformément à l’Etiquette. D’ailleurs, on retrouve aux Tuileries, comme à Versailles, l’antichambre de l’œil de bœuf (antichambre du Roi), la grande galerie (galerie de Diane), une chambre de parade (chambre du Lit) et un cabinet du Conseil (grand cabinet du Roi)
A 18 heures, les députés sont assemblés dans l’antichambre de l’œil de bœuf. Néanmoins, ils font une entorse à l’Etiquette : ils ne sont pas en habit de cour comme cela doit être pour une audience royale.
Les huissiers ouvrent les deux portes par lesquelles les députés, ayant à leur tête M. Fréteau, le président de l’Assemblée nationale, pénètrent dans la chambre du Lit. Les officiers des cérémonies marchent à droite et à gauche du président.
N’ayant pas été prévenu de cette visite, Louis XVI les reçoit assis dans un fauteuil. Il ôte, son chapeau, à l’entrée et pendant les révérences du président de l’Assemblée nationale. M. Fréteau prononce une harangue à laquelle Louis XVI répond par ses mots « Messieurs, je suis satisfait de l’attachement que vous m’exprimez. J’y comptais. J’en reçois avec une grande sensibilité le témoignage ».
Ensuite, l’Assemblée nationale manifeste le désir de présenter ses hommages à la Reine.
Louis XVI leur permet, et autorise tous les députés à traverser son grand cabinet, pour se rendre chez la Reine, par la galerie de Diane. Les huissiers ouvrent les deux battants qui conduisent de la Chambre du Lit au grand cabinet. Les députés passent, devant le Roi qui s’était placé près de cette porte, en faisant une profonde révérence.
A l’extrémité de la galerie de Diane se trouve l’appartement de la Reine qui était l’ancien appartement de la Reine Marie Thérèse. Il est adossé à la galerie de Diane, donne sur le jardin et se compose de cinq pièces.
A cet instant, Marie Antoinette, tout comme le Roi n’ayant pas été prévenue, est à sa toilette et s’apprêtait à jouer en public.
Ne souhaitant pas faire attendre les députés, elle leur donne audience immédiatement. Elle prend place, dans un fauteuil, dasn son grand cabinet. Avec les mêmes cérémonies que chez le Roi, les députés sont introduits, par les officiers des cérémonies, chez la Reine. Pour leur marquer une attention particulière, elle se lève à leur entrée, alors qu’elle reste assise ordinairement et conformément à ce qui se passe chez le Roi. Elle échange quelques mots avec M. Fréteau sur le fait qu’elle n’était pas en grand habit.
Elle ordonne, ensuite, au comte de Nantouillet, maître des cérémonies, d’aller chercher M. le Dauphin. Dès son arrivée, elle le prend dans ses bras et le présentent aux députés qui crient « Vive le Roi, Vive la Reine et Vive M. le Dauphin. »
Après 15 jours sans sortir et après une longue période de repos, Mme Elisabeth va se promener dans le jardin des Tuileries. A compter de cette date, elle prendra l’habitude de se promener chaque jour. Priver de l’exercice de la chasse et du cheval, elle va s’astreindre à marcher vite. Cela va amener ses dames qui l’accompagne, quasiment lui courir derrière.
Jeudi 22 octobre 1789
Louis XVI a envoyé, le duc de Liancourt, chez la femme du boulanger qui a péri si cruellement le 21 octobre 1789, pour lui dire, de sa part et de celle de la Reine, qu’instruits de son malheur, ils y ont pris un sensible intérêt. Ils sont aussi chargés, le duc de Liancourt, de remettre, à la femme, 6 000 livres, qu’ils ont jugés utiles pour continuer son commerce, et de les informer si cette somme ne suffisait pas, parce que Leurs Majestés sont disposées à y ajouter ce qui est nécessaire.
Vendredi 23 octobre 1789
Le billard de Louis XVI est installé, au château des Tuileries, dans la salle de billard, au premier étage, dans la Galerie de Diane qui a été cloisonnée pour faire une salle de billard.
Samedi 24 octobre 1789
Louis XVI envoie son argenterie à la fonte.
Samedi 25 octobre 1789
Les ambassadeurs et ministres étrangers accrédités en France sont reçus, par Louis XVI et Marie Antoinette, aux Tuileries.
A cette occasion, le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d’Autriche, les engage à se montrer, au peuple, en ville, et à se faire voir au jardin des Tuileries.
A cette occasion, le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d’Autriche, les engage à se montrer, au peuple, en ville, et à se faire voir au jardin des Tuileries.
Mercredi 28 octobre 1789
Le curé de Saint-Eustache propose, à Louis XVI et Marie Antoinette, de nommer, sur les fonts de baptême, l’enfant que porte l’infortuné veuve du boulanger massacré le 21 octobre. Ils lui ont accordé avec bonté cette rare faveur, et il a eu la satisfaction d’être chargé d’annoncer cette nouvelle grâce à la veuve.
Vendredi 30 octobre 1789
Louis XVI fait, venir de Versailles, des ouvrages de dévotion et relatif aux révolutions de différents états ainsi que l’histoire particulière du Roi Charles Ier d’Angleterre. Son cabinet de travail et les instruments de son cabinet de physique arrivent aussi aux Tuileries.
Au cours du mois d'octobre 1789
Le registre de la chambre aux deniers de la Reine est arrêté au cours du mois.
Comme tous les ans, un valet de chambre est envoyé à La Rochelle pour y acheter 1000 bouteilles de Madère. Un autre valet de chambre est envoyé en Champagne pour y rapporter du vin nouveau.
Depuis son arrivée à Paris, Louis XVI n’est pas sorti. Si cette inaction devait durer plus longtemps, on craint pour sa santé, étant accoutumé à prendre beaucoup d’exercices soit à la chasse soit à la promenade. Il est vrai aussi le mauvais temps a pu priver aussi Louis XVI d’exercice.
Comme tous les ans, un valet de chambre est envoyé à La Rochelle pour y acheter 1000 bouteilles de Madère. Un autre valet de chambre est envoyé en Champagne pour y rapporter du vin nouveau.
Depuis son arrivée à Paris, Louis XVI n’est pas sorti. Si cette inaction devait durer plus longtemps, on craint pour sa santé, étant accoutumé à prendre beaucoup d’exercices soit à la chasse soit à la promenade. Il est vrai aussi le mauvais temps a pu priver aussi Louis XVI d’exercice.
Louis XVI décore le chevalier de Miomandre de Sainte-Marie, garde du corps blessé à la porte de l'appartement de le Reine, avec la croix de Saint-Louis, qu’il porte lui-même.
M. de Barghon-Monteil et le chevalier Lefebvre de Lukerque, blessés en défendant l’appartement de la Reine, réussissent à s’échapper, et trouvent refuge à Louveciennes, chez la comtesse de Barry. Cette dernière les cache et les soignent. Marie Antoinette, apprenant ce geste, lui envoie un émissaire discret pour la remercier. C’est le dernier échange entre les deux femmes.
Au fil des semaines depuis le 7 octobre 1789, le Roi et la Reine s’isole alors que la population leur est favorable à cette époque. Ils ne se remettent pas du traumatisme de leur arrivée à Paris : ils y sont contre leur gré et veulent que cela se sache.
S’estimant prisonniers, Louis XVI glisse progressivement dans un état dépressif ; quand à Marie Antoinette, elle laisse libre cours à son penchant naturel pour la solitude.
S’estimant prisonniers, Louis XVI glisse progressivement dans un état dépressif ; quand à Marie Antoinette, elle laisse libre cours à son penchant naturel pour la solitude.