Vie de Cour pour le mois de novembre 1791
Mercredi 2 novembre 1791
Les colons de Saint-Domingue présentent une adresse du Roi suite aux évènements survenues dans cette colonie. Ils vont ensuite chez la Reine, chez le Prince Royal, chez Madame Royale et enfin chez Mme Elisabeth.
L’ambiance générale est tendue à propos de la constitution de la maison civile et militaire de Louis XVI.
La garde prévue par la constitution se constitue. Le duc de Brissac, capitaine -colonel des Cent Suisses, en prend le commandement ; les deux autres officiers généraux sont le comte d’Hervilly, commandant de la cavalerie et le baron de Pont l’Abbé, commandant de l’infanterie
En revanche, Louis XVI et Marie Antoinette se refusent à former la maison civile pour ne pas blesser les personnes actuellement attachées à leur service.
La garde prévue par la constitution se constitue. Le duc de Brissac, capitaine -colonel des Cent Suisses, en prend le commandement ; les deux autres officiers généraux sont le comte d’Hervilly, commandant de la cavalerie et le baron de Pont l’Abbé, commandant de l’infanterie
En revanche, Louis XVI et Marie Antoinette se refusent à former la maison civile pour ne pas blesser les personnes actuellement attachées à leur service.
Mardi 8 novembre 1791
Louis XVI monte à cheval, et a été insulté, lors de sa promenade, par une femme qui lui ferait mieux de donner du pain et de la tranquillité à son peuple en sévissant contre des citoyens malveillants, que de se promener. Un jeune homme veut ôter son chapeau, ses voisins le forcent à le remettre.
Vendredi 11 novembre 1791
Le caporal Noël Le Breton invente une consigne à l’encontre de Louis XVI et de Marie Antoinette : il les consigne dans leurs appartements de 21 heures à 9 heures. Cette consigne dure pendant deux jours. Le 3ème jour, un grenadier averti son capitaine.
Vendredi 18 novembre 1791
Louis XVI et Marie Antoinette ont été forts mécontents de l’élection de M. Pétion de Villeneuve, comme maire de Paris à la suite de M. Bailly.
Samedi 19 novembre 1791
La Cour prend le deuil, pour huit jours, à l’occasion de la mort du prince Frédéric Christian, fils aîné du prince Auguste-Ferdinand, oncle du Roi de Prusse, à l’âge 19 ans :
Les femmes porteront la robe noire, garnie de gaze, bonnet et ajustement de gaze rayée, les diamants.
Les femmes porteront la robe de soie blanche, ou noire et blanche ; on continuera les diamants.
- 1ère époque du 21 au 24 novembre
Les femmes porteront la robe noire, garnie de gaze, bonnet et ajustement de gaze rayée, les diamants.
- 2ème époque du 25 au 28 novembre
Les femmes porteront la robe de soie blanche, ou noire et blanche ; on continuera les diamants.
Les travaux d’aménagement du château des Tuileries continuent :
- Le meuble de la chambre de la Reine est tendu d’un nouveau lampas vert et blanc. On ajoute un canapé et deux encoignures assorties à la commode, au secrétaire et à la toilette.
- Dans la salle à manger, on pose une tenture de Beauvais, d’après Casanova, représentant les convois militaires. On installe aussi douze chaises en acajou, au dossier en forme carrée, et douze chaises lyres en acajou provenant du mobilier du comte de Vaudreuil.
- Dans le salon de compagnie, on retire l’ottomane qui se trouve dans la croisée pour une estrade où on installe deux fauteuils en acajou.
Dimanche 27 novembre 1791
Sur 5 uniformes présentés pour sa nouvelle garde, Louis XVI choisit le bleu de ciel, revers jonquille, les boutonnières et les galons d’argent. La cavalerie aura une marque distincte.
Après avoir quitté le ministère des affaires étrangères le 20 novembre 1791, qu’il occupait depuis le 12 février 1787 avec une interruption en juillet 1789 au moment du ministère Breteuil, le comte de Montmorin constitue, avec M. Malouet, le marquis Bertrand de Molleville et quelques autres personnes, un comité qui fût dénoncé sous le nom de « comité autrichien ». Certains ministres en activité, comme M. de Lessart, y participent. Ce comité « occulte » est une sorte de ministère où l’on délibère sur les moyens d’enrayer la révolution : placer des hommes dans les tribunes de l’Assemblée nationale, répondre des placards et des journaux royalistes, fabriquer des affiches, entrer en marché avec quelques girondins…